@La Bête du Gévaudan.
Le christianisme celtique n’a nullement été paganisé, et les prêcheurs irlandais ont même joué un grand rôle dans l’évangélisation du continent. Le christianisme celtique est même plus « purement » chrétien, puisqu’en l’absence de structures romaines civiles pré-existantes, l’Irlande et autres insulaires celtiques sont évangélisés par les moines (Saint Patrick, etc.) dès le Vème siècle. Les Bretons qui ont colonisé notre Armorique continentale étaient de bons catholiques venus avec leurs prêtres et leurs moines.
Là c’est du délire. S’il est celtique, c’est justement qu’il a été paganisé. Enfin cela en dit long sur votre mentalité et votre degré de connaissances, puisque vous parlez comme s’il y avait eu dans les Îles des populations vierges spirituellement et à évangéliser tout simplement, sur lesquelles aurait « poussé » le celtisme... pour vous chrétien donc, fatalement chrétien... Ceci étant, il y a bel et bien un alter-christianisme celtique, oui, advenu ainsi. J’en parle dans cet article.
La Matière de Bretagne, en dépit des prétentions vaniteuses de la pseudo-science, n’a rien de païen ni de celtique : c’est une pure invention des poètes courtois du XIIème siècle. C’est ce qu’on appelle une utopie littéraire, on place ses héros dans un ailleurs fantasmagorique. C’est comme si on prenait les scénarios d’Hollywood au pied de la lettre. La littérature médiévale ne comporte d’ailleurs aucune trace de paganisme ni de polythéisme. Elle est l’expression artistique d’une aristocratie féodale chrétienne raffinée.
Hum. Il va vraiment falloir vous enseigner la notion de mythème, ou tout simplement, pour commencer, de sème. C’est très drôle parce que, de base, le principe de cette littérature — Arthur — est précisément celtique, Grand Breton. D’où que vous déliriez tout à l’heure, et pas que tout à l’heure. CQFD.
Quand elle ne parvient pas à dépasser le « stade Fernandel », elle devient un biais lassant voire ranci qui dessert la rigueur de la recherche historique au lieu de la servir.
A votre place, je ne m’attaquerai pas trop à Fernandel : vous attirez un capital-sympathie sur vos bouffeurs de curés (que mes aïeux ne furent pas, que je ne suis pas non plus puisque, comme vous vous refusez à l’intégrer, je cite des chrétiens...). Ceci étant, il m’est aussi arrivé de commettre cette erreur avec certains, en faisant une saine autocritique de mes milieux. N’abusez pas de ma probité en croyant pouvoir me coloniser ainsi.
Il y a quelque chose d’inapaisé dans le rapport qu’entretiennent beaucoup de gens vis-à-vis d’une religion dont ils se prétendent pourtant parfaitement détachés.
« Beaucoup de gens », je ne sais pas, peut-être ? Mais de moins en moins dans la jeunesse déchristianisée, encore que la jeunesse réislamisée soit dans le mal-être, et de toutes façons ça ne dit rien de vos interlocuteurs. Néanmoins, concernant « les gens », il est certain que l’inapaisement vient d’une religion infernale.
Aux USA, certains sont traumatisés, au sens psychiatrique, à ce qu’on sait. Alors je n’ose pas imaginer lors de périodes plus brutales, telles que la chasse aux sorcières. Enfin tous mes articles parlent régulièrement de la distorsion mentale qu’impose le monothéisme : une distorsion dont notre « athéisme » a hérité.
Enfin il suffit de voir avec quel harcèlement moral incohérent vous vous échinez, sans aucun esprit d’ouverture, contre vos — même pas adversaires, mais seulement... — diversaires. L’inapaisement vient clairement des intégristes, qui n’en démordent pas et veulent imposer leurs distorsions.
Pourquoi ne pas jouir simplement de la liberté de conscience moderne ?
Comme je le disais, elle n’est le fruit que de valeurs chrétiennes devenues folles, et qui préfèrent « l’athéisme » sur la base de valeurs chrétiennes, à autre chose.
C’est peut-être ce qu’a proposé le christianisme à la société romaine tardive ? [un esprit en plus du corps] Voilà une piste intéressante à traiter en historien.
Cela fait longtemps que les historiens ont tranché la question, en établissant que de façon très politique, l’empire a cherché à survivre à ses tensions en imposant une pensée unique, par compensation. Raté. Les philosophies néo-académiciennes (platoniciennes) et stoïciennes firent le reste, entre Dieu des philosophes assimilé à l’Un et esprit d’endurement des temps devenu martyrologie.
les arguments supposés nous prouver « l’étrangéité » du christianisme à notre constitution civilisationnelle sont généralement faux. Voilà tout.
Vous êtes bouché, oui !
Pourquoi vouloir (ré-)inventer un passé qui souvent n’existe pas ?
Parce qu’il y a un passé qui certainement existe. Vous amalgamez exprès, parce que vous voulez en interdire la réemergence. Votre Christ peut ressortir morbidement d’un tombeau, pas le reste, alors que ce « reste » est vivace.
le refus viscéral d’assumer le passé tel qu’il est, et que notre liberté de conscience moderne procède sur nombre d’aspects de ce passé dépassé. 2° — la volonté d’un retour à l’irrationnel, malgré les risques de néo-obscurantisme (vu au XXème siècle avec le nazisme néo-païen, l’athéisme communiste ou les sectes écolo-hippies).
Le seul ici qui déraille rationnellement, c’est vous, puisque depuis le début vous êtes dans le déni de vos — même pas adversaires, mais seulement... — diversaires (bis repetita).
C’est donc en défenseur de la raison et du libéralisme que je pose le débat.
Vous n’avez rien posé du tout : c’est mon article, qui a posé le débat. Quant à votre façon de controverser, elle est loin — bien loin d’un débat. Comme toujours, vous en imposez dogmatiquement, et vous voulez qu’on croie en votre « amour » et votre « pardon » derrière.