@Eric F : «  et il faut à court terme encore augmenter les importations, surtout en provenance des États-Unis… »

Tiens donc, et pourquoi les USA en particulier ?

Les exportations de la France en 1945 étant tombées pas loin de zéro, importer le quadruple ne devait pas être grand chose. Quel est le contenu de ces importations ? Quel proportion du PNB ?

Je me suis penché sur l’histoire de la reconstruction des logements, les USA avaient mis en place un système de prêts bails pour vendre en France des centaines de milliers de maisons préfabriquées à ossature bois qui arrivaient par bateaux déjà montée, il fallait ensuite ajouter les équipements et les finitions. C’était un marché cadre et c’est le gouvernement français qui devait rembourser le crédit bail et faire son affaire de faire payer un prix la famille pour laquelle la maison était fournie, en plus du paiement du terrain et des travaux de construction d’un socle. C’était comme la commande de la Commission Européenne à Pfizer. En France, l’administration ne savait comment distribuer ces milliers de maisons qu’elle avait achetées, il n’y a pas comme aux USA des lotissements de 30 hectares avec 500 maisons toutes pareilles.

Des chaînes de production avaient été prévues aux USA et au Canada, comme pour la production des Liberty Ships.

En plus de l’inadaptation aux habitudes françaises (fenêtres à guilotines sans volets, toitures presque plates, modèle uniforme, absence d’inertie thermique), des prises qui étaient aux normes américaines, et du prix qui était le double d’une maison faite par des artisans, le transport sur les routes françaises avec des camions mastodontes venus des USA s’est avéré très compliqué, la route pour aller du Havre dans le Cantal n’était pas prévue pour ça. Il a dû y en avoir quelques centaines de livrées, ensuite le programme credit bail a été arrêté par l’administration américaine. 

Leur aide pour la construction de maisons individuelles a été un fiasco, ils ne sont pas intéressé à la reconstruction des logements collectifs, ni à celle des infrastructures. Qu’est-ce qui reste ? L’endettement.

Il y avait eu avant des bungalows d’urgence pour les logement provisoire réfugiés, ils avaient été installés près des villes bombardées, certains étaient fournis avec un jeu de Monopoly.