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Commentaire de Jean Dugenêt

sur Géorgie : mobilisations massives contre la « loi sur les agents étrangers »


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Jean Dugenêt Jean Dugenêt 29 mai 2024 14:23

@Maître Yoda

« mais supprime quand même la liberté d’expression, de la même façon que vous supprimez mes commentaires au bonheur la chance. En effet, c’est très instructif. Je dois pas mal vous déranger. »

Si, à un moment, vous me dérangez, ce sera facilement réglé et vous ne me dérangerez plus. Je vais donc vous donner des précisions sur la suppression de certains de vos commentaires ce qui m’amène au sujet que j’avais prévu d’évoquer avec vous. Quelles sont les règles à respecter pour qu’une discussion soit possible ?

Il ne faut pas croire que la discussion soit toujours possible entre les individus quelles que soient les circonstances. Je rappelle pour l’illustrer quelques exemples connus. Les combattants qui s’entretuent sur divers fronts en Ukraine, en Palestine ou ailleurs ne discutent pas ensemble. Les habitants d’Hiroshima et de Nagasaki n’ont pas eu l’occasion, en 1945, de discuter avec ceux qui leur ont envoyé une bombe atomique. Dans les camps de concentration, personne n’a vu les SS, les kapos et les prisonniers tenir des débats philosophiques ou politiques. Les africains réduits à l’état d’esclaves pour aller travailler en Amérique, dans les champs de coton, n’ont pas discuté de leur sort avec les esclavagistes. En URSS, pendant les 500 jours de la grande terreur (1937-1938) les victimes de Staline et de ses sbires, n’ont pas davantage eu l’occasion de débattre de leur sort…

Or, les forums sur internet sont conçus pour favoriser la discussion mais, dans certains cas, la cohabitation d’individus qui se détestent ne reste possible sur une plateforme que s’ils restent chacun dans leur coin sans communiquer.

Je veux concevoir un site de journalisme libre afin de prendre la relève de ce que fut AgoraVox avant que ce site glisse inexorablement vers sa disparition. Deux solutions sont à envisager :

  • Ceux qui se détestent au point de ne pas pouvoir discuter sereinement ensemble doivent s’exclure mutuellement des discussions sur leurs articles. Ils doivent cependant pouvoir participer à des discussions concernant les articles d’autres auteurs mais ils doivent alors éviter les agressions mutuelles. Les interpellations intempestives seront considérées comme de l’acharnement et seront sanctionnées.
  • L’autre solution, toujours préférable, est que chacun discute en respectant des règles de bonne conduite. Celles que j’ai élaborées et qui sont toujours proposées à la discussion sont le résultat de multiples expériences et de cas concrets rencontrés sur des forums.

Je vous invite donc à lire ces règles. En voici quelques-unes qui sont essentielles :

  1. Toute insulte est proscrite. Les jugements de valeur doivent être argumentés. Les jugements de valeur négatifs non-argumentés sont des insultes. Les auteurs ne sont pas tenus de supporter des remarques comme « cet article est médiocre » ou « l’auteur ne maîtrise pas son sujet » lesquelles viennent le plus souvent d’individus incapables d’écrire un article correctement. Les auteurs ne sont pas davantage tenus de supporter, en guise d’appréciation, des interjections comme « hilarant » , « ahurissant » qui montrent surtout que l’interlocuteur n’a pas d’arguments à développer.
  2. Les injures sont proscrites. Toute expression outrageante, épithète offensante, termes de mépris ou invective qui ne renferme l’imputation d’aucun fait est une injure.

Voyons très concrètement quelques expressions que les auteurs d’un article ne sont pas tenus de supporter. Dans la liste ci-dessous vous reconnaîtrez quelques expressions qui sont de vous. Pensez vous qu’il était injustifié que vos commentaires aient été supprimés. Supporteriez-vous de tels commentaires pour les articles que vous écrivez ?

  • Hilarant !
  • Ahurissant !
  • Cet article est médiocre. L’auteur ne maitrise pas son sujet.
  • Est-ce que vous vous rendez compte à quel point vous êtes déphasé
  • Et complètement bouché
  • Vous n’êtes pas conscient du manque d’esprit d’à propos de vos interventions
  • Les bourrins pro… comme vous
  • On ne vous apprend rien à l’école ou vous le faites exprès
  • Vous êtes le bon pigeon pour la psychanalyse (rire)
  • Vos caricatures en touchent une sans faire bouger l’autre

Dans un autre commentaire vous ajoutez : « Enfin, je vous signale que je ne suis pas à votre service. »

Vous avez raison sur ce point. J’ai d’ailleurs prévu une règle de bonne conduite qui précise :

  1. Personne ne doit donner d’ordre à un intervenant. Il faut proscrire l’usage de l’impératif pour vous adresser à un interlocuteur. Chacun reste libre de répondre ou non à des commentaires selon son désir et sa disponibilité. Chacun est libre de lire et de regarder ce qu’il veut. Vous pouvez, au plus, suggérer des lectures ou proposer de visionner des vidéos mais vous n’avez pas à vouloir en imposer la consultation. Par ailleurs, l’auteur n’est pas tenu de répondre aux questions qui lui sont posées.

Cependant, j’ai prévu d’autres règles qui disent :

  1. Vous devez vous assurer de la véracité des faits dont vous faites état. Chaque auteur ou commentateur demeure responsable des affirmations qui sont publiées mais l’éditeur est pénalement responsable de ce qui est édité. En conséquence les falsifications seront sanctionnées et pourront rapidement aboutir à la suppression du compte du fautif.
  2. Vous devez sourcer le plus possible les faits dont vous faites état. Les fieffés menteurs tentent parfois d’inverser les rôles en invitant le lecteur à se renseigner lui-même pour trouver les preuves. C’est bien évidemment à celui qui affirme de prouver ses affirmations.
  3. Il est bon de mettre des liens hypertextes quand on peut trouver vos sources sur le web. Précisons qu’un lien ne remplace pas la citation intégrale de la source. Il indique seulement au lecteur l’endroit où il pourra lui-aussi trouver la citation. Vous prouvez l’exactitude de votre citation en donnant au lecteur les moyens de vérifier mais vous ne lui demandez nullement de chercher lui-même la preuve.

Il est donc légitime de demander à un interlocuteur d’où il sort les faits qu’il mentionne. Quelles sont ses références ? Il faut éviter que la demande prenne la forme d’un ordre mais il est certain que toute discussion est impossible si chacun se permet d’affirmer l’existence de n’importe quel fait en fonction des jugements qu’il veut apporter.

J’ai, par exemple, beaucoup de reproches à faire à Poutine mais je n’ai aucune raison d’affirmer que c’est un pédocriminel qui a tué plein d’enfants bien qu’il soit certainement responsable de la mort de quelques enfants ukrainiens.


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