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Commentaire de La Bête du Gévaudan

sur Quel est le programme européen de la liste Renaissance ?


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La Bête du Gévaudan 5 juin 2024 16:31

Parce que nous ne nous résoudrons jamais à nous faire imposer par d’autres nos valeurs, nos technologies, nos imaginaires, parce qu’il n’y aura pas de France forte sans Europe puissante, nous poursuivrons sans relâche notre combat en faveur de l’indépendance de l’Europe. 

C’est tout le paradoxe social-libéral progressiste. La « puissance » est incompatible à un certain point avec « l’ouverture ». L’affirmation de « valeurs » est contradictoire avec le « relativisme ». Sur quelles bases faire reposer notre « socle de valeurs libérales ou tolérantes » sinon sur l’héritage helléno-chrétien que vous débinez dans le même temps ? C’est ce paradoxe que les libéraux-conservateurs (tel Léo STRAUSS dans Droit naturel et histoire) ont toujours critiqué chez les libéraux-progressistes. De là deux options : soit l’anéantissement dans la « créolisation » (qui sera en réalité le règne du relativisme, de l’arbitraire, de la violence et de l’obscurantisme) soit une réaction libéral-conservatrice.

Dans le même genre, on attend votre définition de l’Europe. Or, l’Europe est une réalité civilisationnelle (l’ancienne chrétienté médiévale) et non géophysique. Là encore, vous serez contraints de renouer avec une source helléno-chrétienne que vous prétendez pourtant déraciner. On connait la définition de Paul Valéry, réitérée peu ou prou par de Gaulle ou Benoît XVI : « J’appelle Europe toute terre qui a été romanisée, christianisée, et soumise à l’esprit de discipline des Grecs ». 

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