@Eric F
il y a bel et bien eu désistement réciproque.
Vous accordez une importance exagérée à la question du désistement et à son influence. Bien sûr, c’est vrai que, quand on est dans la situation où l’on a contre soi une forte majorité hostile, les triangulaires offrent la possibilité de gagner sans avoir la majorité absolue. Mais ce raccrocher à ces triangulaires en faisant des désistements la cause ultime de la défaite du RN, c’est oublier le vrai problème, c’est-à-dire l’existence de cette majorité des deux tiers hostile au RN. D’autant qu’à l’élection présidentielle, les triangulaires seront impossibles et donc, quoi qu’il arrive, le barrage républicain fonctionnera à plein ! Alors je pense qu’il vaut mieux se concentrer sur la question du rejet viscéral que suscite le RN plutôt que de ressasser le chapitre secondaire du désistement. Car après tout, on peut voir de la stratégie dans ces désistements mais rien de démocratiquement condamnable car il faudrait alors considérer que le deuxième tour de la présidentielle serait par nature antidémocratique, ce qui n’est pas vrai. Peut-être que la solution pour les électeurs RN est de se tourner vers un parti ou un candidat qui saura mieux que les Le Pen porter au pouvoir les valeurs qu’ils défendent, sans tomber dans la démagogie du RN, toutes ces propositions tellement populistes que Bardella en était gêné, ne sachant plus comment y renoncer sans mécontenter sa base électorale. Pour que les idées de la droite nationale triomphent, il faut s’appuyer sur des gens sérieux avec des programmes réalistes, un point c’est tout !