@Robert GIL
L’article cité est
pour l’essentiel hors-sujet même s’il rappelle quelques dates utiles concernant
l’évolution du système.
Tout d’abord, il se
concentre essentiellement sur la dette de l’Etat, sans faire le lien nécessaire
avec la dette privée, contrairement au bref article « Telex » du Monde, qui semble avoir intégré cette question, mais « oublie », par
contre, le rôle des Banques Centrales et de la BCE, en particulier.
De son côté, l’article
cité 2CCR propose carrément :
« Mais pourquoi emprunter à des banques privées,
alors que l’on pourrait emprunter à bon marché à la BCE ? »
Ce qui est en fait déjà le cas, même si par le truchement des « marchés
secondaires » sur lequel la BCE « rachète » donc une partie
essentielle de la dette des Etats. Environ 25%, ce qui est plus que largement
suffisant pour en contrôler le marché et par conséquent contrôler la politique
économique des Etats.
Pour mémoire, la BCE est une institution « indépendante », c’est-à-dire
en fait inféodée au mondialisme précisément banco-centraliste parce qu’inféodé
à une minuscule « élite » financière et bureaucratique qui met
la planète en coupe réglée, principalement depuis la crise de 2007-2008, et
encore bien plus depuis la crise dite « du covid ».
Votre article cité, qui date de 2015, passe donc complètement à côté de l’essentiel
de l’évolution déjà en cours à ce moment.
Enfin, et pour en revenir aux fondamentaux, le capital c’est la somme de la
valeur d’usage de la force de travail, plus la valeur d’usage du capital fixe (machines,
bâtiments, terrains, etc…), plus la valeur d’usage des intrants de la production (matières
premières, composants, énergies, etc…), bref, tout ce qui permet précisément l’élargissement
du capital à travers le processus productif.
Et le capitalisme, c’est précisément l’élargissement du capital par le
processus productif.
Dans un système où la
dette globale, publique et privée, s’élargit davantage que le capital accumulé
(plus de 3 fois, selon les dernières statistiques officielles IIF), on ne peut
donc plus parler de « capitalisme », même si une classe de riches
parasites banco-centralistes continue de vivre dans un luxe toujours plus
délirant, soutenu par une spéculation débridée, mais qui reste une manipulation
de la dette, et non du « capital » au véritable sens du terme.
Evidemment, c’est
toujours de l’argent, et même beaucoup d’argent, sur les comptes en banque de
cette nouvelle classe de parasites, mais au sens de l’analyse de la valeur, tout
argent n’est pas « capital »…
Luniterre
Le Capital - Livre premier
Le développement de la production
capitaliste
Karl
MARX
II° section : la transformation de
l’argent en capital
Chapitre IV
: Transformation de l’argent en Capital
https://www.marxists.org/francais/marx/works/1867/Capital-I/kmcapI-4.htm
Chapitre VI
: Achat et vente de la force de travail
https://www.marxists.org/francais/marx/works/1867/Capital-I/kmcapI-6.htm
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