Aux Lecteurs
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Arrivés en tête avec plus
de 190 sièges, mais très loin de la majorité absolue requise
(289) pour gouverner sans partage, les partis de gauche veulent
pousser leur avantage pour proposer un nom pour Matignon, si possible
« dans la semaine », selon le patron du PS Olivier Faure.
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Les tractations ne se cantonnent pas à la gauche de l’échiquier. Le
camp macroniste, qui a limité les dégâts avec plus de 160
députés, tente de garder l’initiative, en profitant d’un paysage
politique plus que jamais fracturé.
- Gabriel
Attal, dont la démission n’a pas été acceptée lundi
par Emmanuel
Macron qui lui a demandé de rester « pour le moment », entend se
montrer à la manœuvre. Il doit ainsi réunir mardi matin les
députés Renaissance par visioconférence, avant de convier à
Matignon tous les parlementaires de la majorité en fin
d’après-midi.
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Côté Rassemblement
national, l’heure est toujours à la digestion de la déception,
après avoir espéré la majorité absolue. Avec 143 élus, le RN et
ses alliés progressent toutefois nettement et le patron du parti à
la flamme Jordan
Bardella en est convaincu : « le temps est avec nous ».
Et donc ? Rien.
Et comment vont les Finances de la France ?
Le commerce extérieur ?
La production industrielle ?
Tout cela, toute cette situation qui dérape pendant que s’agitent tous ces clampins, tout cela appelle un réveil brutal.
Renaud Bouchard