Ils ont voté... et puis, après ? le Kitsch électoral en attendant le coup de grâce économique qui se profile
« Ce qui fait d'un homme de gauche un homme de gauche ce n'est pas telle ou telle théorie, mais son pouvoir de faire que toute théorie devienne partie intégrante du kitsch intitulé la Grande Marche en avant. »
Milan Kundera, L'Insoutenable Légèreté de l'être (1984).
« … même si toutes les données factuelles que Marco manie étaient vraies, tout son discours est du pur kitsch, c'est-à-dire, du pur mensonge ; ou, plus précisément : il en est ainsi paré que tout Marco est du pur kitsch. »
Javier Cercas, L'imposteur (2014)
« La Gauche est une salle d'attente pour le fascisme »
« Ces gens qui se disent de gauche, c'est ce qui tue ce pays »
Léo Ferréi
Et vous voudriez que je cherche/La moitié d'un cul à botter ?
En ces temps on ne voit pas lerche.../Ils n'ont même plus de cul, les français !
Ils ont voté... et puis, après ?/Popom ! Pom !C'est un pays qui me débèqu'te
Ils ont donc voté... et puis, après ? chantait Léo Ferré. Veuillez l'écouter.Tout est dit : https://youtu.be/8OcSwuoqUgE?t=64
I- Du hors-d'oeuvre du cirque électoral...
Nous venons d'assister au lendemain des élections législatives françaises de juillet 2024 aux premiers coups de cette pitoyable pièce de théâtre qui relève de l'imposture, du kitsch le plus pur qui soit, avec une campagne électorale obscène qui aura permis de voir, une fois la mer retirée à marée basse, que tous les clowns, tocards et clochards politiques qui se disputent les trois premières places du podium et l'accès à la gamelle parlementaire sont en réalité nus, sans costume de bain.
« Une majorité de Français ne veulent pas donner le pouvoir au Rn et je m’en réjouis. Le NFP, alliance électorale hétéroclite ne dispose pas non plus d’une majorité, quoique en dise Jean-Luc Mélenchon », a déclaré, depuis le Havre, Édouard Philippe.
Le président du parti « Horizons » estime que la dissolution a conduit à une « grande indétermination qui fait courir un péril que personne ne doit sous-estimer », a-t-il ajouté. « La crédibilité de notre pays pourrait en être atteinte et les forces politiques centrales doivent sans compromission faire un accord pour stabiliser la politique mais sans la France insoumise et le RN. »
Un accord sans tout le monde ? Bonne chance ! Mais quid des 12 millions de gens qui ont voté pour le RN ?
Hé bien, ils attendront. Ils attendront tout comme les autres gogos, artisans de leur propre ruine mais heureux d'avoir encore une fois triomphé de Betty Monde, l'arrivée promise et prochaine des "Lendemains Radieux" , ceux des futurs "Jours Heureux" du "Nouveau Front Populaire" avec comme cadeaux dans le cornet à surprises la dégringolade financière, le pouvoir d'achat en chute libre, la destruction accélérée et accentuée des services publics, celle du tissu économique et social, la ruine économique, la reprise en main musclée du suzerain européiste, le tout sur fond de guerre ethnique et religieuse, de craquements sociétaux nourris au carburant d'une immigration démentielle avec les appels à la sédition d'un acteur politique redoutable, particulièrement habile, cultivé, excellent historien, très intelligent et très dangereux, parfaitement conscient de ses agissements, brûlant de terroriser et mener au fouet un troupeau d'imbéciles, qui rêve d'être Premier ministre et qui, dans un pays normalement gouverné, devrait être arrêté, jugé, jeté en prison pour de longues années et son parti dissous pour atteinte aux intérêts de la France.
En réalité, peu importe qui sera appelé à gouverner dans cette phase de transition qui risque fort de voir la mise en place d'une pseudo-coalition "chapiteau", réunissant le fourre-tout hétéroclite de gens qui se détestent, unis pour la circonstance mais que tout oppose fondamentalement. mais tous les coups étant permis et les options les plus inattendues possibles, rien n'interdit de penser que dans sa volonté de brouiller le jeu de cartes M. Macron puisse finalement choisir M. Glucksman comme Premier ministre.
Le fait est que nous sommes face à une vraie brocante politique avec, devant leurs étalages d'objets déglingués, volés, recelés, d'idées, de propositions ineptes, de purée idéologique à base de « ¡No pasarán ! » et autres mantras exhumés des slogans de la Seconde République espagnole (1936-1939), les gueules patibulaires de bateleurs et de joueurs de bonneteau prêts à tout pour fourguer à leur public de gogos leur camelote hors d'usage tout en les délestant de leurs dernières économies.
La formation politique initialement donnée comme favori de cette course de tocards ne mesure peut-être pas pas la chance qu'elle aura eue de ne pas se trouver en position de devoir gouverner - ce dont elle aurait été incapable - un pays devenu ingérable pour les heures, jours, semaines, mois qui viennent, avec la charge d'avoir à endosser la responsabilité comme l'aggravation des suites d'une situation économique et financière désastreuse.
En réalité, peu importe, comme l'explique ci-après l'excellent Aldo Sterone dans une non moins excellente analyse qu'il convient d'écouter, https://youtu.be/kV_W5keVMHE?t=54, la vérité est que finalement rien n'aurait changé puisque le RN a lui aussi déjà vendu son âme, qu'il est un invertébré idéologique, aligné qu'il est sur la politique atlantiste, les Etats-Unis, l'OTAN, la politique européenne, parti politique prêt à tout sauf en réalité à surtout ne rien changer pourvu que ce soit « son tour » d'arriver aux Portes du Pouvoir...alors qu'en réalité E. Macron - démiurge insane - est toujours le maître du jeu, d'un jeu dangereux et suicidaire que personne ne souhaite vraiment interrompre, mais qu'un coup de frein brutal venu d'on ne sait où et donné par quelqu'un que l'on ignore encore, finira quand même inéluctablement par faire en sifflant la fin de partie.
L'analyse du même Aldo Sterone est imparable, qui regrette que le RN ne soit pas arrivé majoritaire, afin de permettre aux Français comme ce sera sans doute le cas avec l'attelage politique hétéroclite du pseudo « Nouveau Front populaire » qui va peut-être s'installer quelques temps, avant l'explosion ou un retournement de situation imprévu, de faire leur expérience, tels les Italiens et les Grecs avec Meloni et Tsipras.
Carcan européen, fuite en avant européiste, trou sans fond de l'abîme politique et économique ukrainien, ruine géopolitique et géoéconomique face aux puissances montantes des BRIC+, peu importe : plutôt que de créer des richesses la France et tout un électorat de nécessiteux en puissance, ignares et imbéciles, biberonnés à l'écolo-wokisme, socialisme, islamo-gauchisme "inclusif", préfèrent confier son avenir, leur avenir comme celui de leurs enfants, ascendants, descendants, collatéraux, amis, à une meute de clébards plus vindicatifs, vociférants et hargneux les uns que les autres qui se battent sur un tas de détritus fumants pour s'emparer de débris informes tandis que le reste de la planète s'enrichit à grande vitesse et privilégie une course vers une souveraineté, un bien-être et une prospérité palpables.
Partout ils sont confédérés../Faut les voir à la télé-urne
Avec le général Frappard/Et leur bulletin dans les burnes
Et le mépris dans un placard/Ils ont voté... et puis, après ?
Dans une France socialiste/Je mettrais ces fumiers debout
A fumer le scrutin de liste/Jusqu'au mégot de mon dégoût.
II - ...en passant par le retour des has been
Législatives 2024 : Claude Chirac s’indigne de l’alliance entre François Hollande et LFI en Corrèze
Ah ! Malheureuse !
« J’ai voulu ouvrir un chemin d’espoir », a déclaré François Hollande, élu député en Corrèze, qui rejoue à sa manière un "retour vers le Futur" ou un "en avant vers la Préhistoire idéologique".
« J’ai décidé de me présenter ici en Corrèze, là où j’ai toujours tiré ma légitimité », a déclaré François Hollande. « Je considérais que mon devoir, malgré les fonctions que j’ai occupé, était de tout faire pour empêcher l’extrême droite d’arriver au pouvoir mais aussi d’ouvrir un chemin d’espoir. »
« Je veux remercier tous les partis de la gauche qui ont compris quel était le sens de cette démarche ; ça tient aussi à des gens qui ne sont pas de gauche mais qui ont voulu que leur vote soit clair et limpide. Ma satisfaction c’est d’avoir permis d’écarter l’extrême-droite », a ajouté François Hollande. Il a également souligné la « défaite de la majorité sortante » et la poussé de la gauche « rassemblée ».
Selon lui, le Nouveau Front populaire a une responsabilité. « Il (le NFP), doit remplir son rôle : de peser sur les décisions qui devront être prises et de jouer de ce point de vue toutes les décisions nécessaires comme le blocage des prix et notamment du gaz, une remise en cause de retraites...C’est de tout cela que l’Assemblée doit s’emparer », a-t-il énuméré. « Et puis, il y aura des décisions fiscales à prendre et nous savons ce que nous voulons mettre dans ce budget : l’impôt sur la fortune ou les profits des entreprises. Voilà ce qu’on attend de la gauche. »
« Je suis socialiste, ça n’aura échappé à personne mais la gauche s’est rééquilibrée et tant mieux. Trois mots doivent compter : le travail pour aider les Français, l’apaisement également que la gauche doit porter et enfin nous devons êtes les ardents défenseurs de la justice sociale », a conclu François Hollande.
"Flamby" réélu, "Borgne 49.3" réélue, Darmanin, Attal, Séjourné, Thévenot, Berger, Pannier Runacher réélus, mais, cerises sur le gâteau, Olivier Véran et Meyer Habib évincés. Les Français qui souffrent de mémoire hémiplégique et d'Alzheimer politique et électoral aiment se faire du mal.
III- ...jusqu'au coup de grâce économique et financier
Mais voilà. La rouste économique monumentale qui va frapper la France dans les semaines et mois à venir ressemble fort à ces cyclones, ouragans, tornades, typhons, ces gigantesques, terrifiantes et monstrueuses broyeuses et lessiveuses climatiques qui essorent tout ce qu'elles touchent et ne laissent derrière elles que la désolation des morts, des ruines et des débris.
Considérons la situation très posément et admettons une bonne fois pour toutes qu'aucune des formations et acteurs politiques actuels n'est en mesure, avec les propositions et idées qu'ils énoncent, de faire face à la situation ci-après décrite.
Les « 1000 milliards de dette publique » accumulée depuis mai 2017 sont en effet une marque indélébile dont le prochain gouvernement, quel qu'il soit, ne pourra s’exonérer.
Voici ce qu'écrit en effet, en une autre analyse particulièrement précise sinon implacable, Jean-Pierre Robin dans le quotidien Le Figaro.
Les sept premières années d’Emmanuel Macron à l’Élysée se résument désormais à une date et à un chiffre.
L’appel du 9 juin 2024 à dissoudre l’Assemblée nationale en aura sonné le crépuscule : les Français ont découvert avec effarement que l’adage latin « Jupiter rend fous ceux qu’il veut perdre » se conjugue aussi à la forme pronominale !
Quant au chiffre devenu emblématique des « 1000 milliards de dette publique » accumulée depuis mai 2017 (950 précisément au 31 mars 2024, selon l’Insee, et bientôt 1000), c’est une marque indélébile dont le prochain gouvernement ne pourra s’exonérer.
Depuis que l’endettement des administrations publiques (État, comptes sociaux et collectivités locales) a franchi la barre des 3000 milliards d’euros au printemps 2023 (et 3157 milliards en mars 2024, selon le dernier relevé trimestriel), le procès d’une macronie panier percé fait rage. L’Assemblée nationale a mis en place, début mai, une commission d’enquête, présidée par Philippe Juvin, sur « les raisons de la très forte croissance de la dette française depuis l’élection présidentielle de 2017 et ses conséquences sur le pouvoir d’achat ».
Ses travaux, inachevés, ont, hélas, été définitivement clos avec la dissolution.
Il existe bel et bien une exception française en Europe, comme le révélait en avril le Fonds monétaire international (FMI) dans son examen semestriel des finances publiques. Alors que tous les pays ont subi les mêmes chocs (pandémie de Covid en 2020, crise énergétique à partir de 2021, guerre en Ukraine), la France a vu son taux d’endettement rapporté au PIB s’envoler de 14,2 points de pourcentage de PIB, contre 4,6 % en moyenne dans la zone euro, 4,1 % en Allemagne, 5,1 % en Italie, 8,1 % en Espagne.
Première explication que donne Olivier Redoulès, directeur des études de l’institut de conjoncture Rexecode : « La dette publique a augmenté plus fortement que chez nos partenaires de la zone euro parce qu’on partait d’un niveau de déficit plus élevé, de 2,4 % du PIB en 2019. »
Cette année-là, Bruno Le Maire, ministre des Finances, avait pourtant claironné que la France était sortie, pour la première fois depuis neuf ans, « de la procédure de déficit excessif » lancée par la Commission européenne à notre égard. Patatras ! Tout s’effondre avec la crise sanitaire de 2020. Sur l’ensemble du septennat Macron, le déficit annuel aura été de 4,9 % du PIB en moyenne. Pire que sous les deux quinquennats précédents, où le rythme de croisière s’était établi à 4,5 % l’an.
N.Sarkozy avait subi le krach mondial de 2008-2009, Hollande essuyé la crise européenne des dettes souveraines durant la première moitié de son mandat. Macron peut-il plaider les crises à répétition, sanitaires, énergétiques et géopolitiques ?
Pas vraiment.
Démêlant les événements subis et les choix délibérés du gouvernement, l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) estime que 69 % de la dette publique supplémentaire est liée aux mesures budgétaires d’urgence (« Les crises expliquent-elles la hausse de la dette publique en France ? »). C’est le « quoi qu’il en coûte » comme le financement du chômage partiel de masse au moment du Covid, puis les « boucliers tarifaires » sur l’énergie de 2021 à 2023, dont la Cour des comptes a maintes fois dénoncé le manque de ciblage.
Le reste, près d’un tiers de la dérive de la dette depuis 2017, s’explique, selon l’OFCE, par des mesures discrétionnaires que le gouvernement n’avait pas prévues. Cela englobe l’abandon de la taxe carbone, le doublement de la prime d’activité (sur les bas salaires) et la baisse de l’impôt sur le revenu au printemps 2019, en réponse à la crise des « gilets jaunes ». À quoi se sont ajoutés la suppression (non programmée) de la taxe d’habitation pour les 20 % de ménages les plus aisés et la baisse des impôts de production pour les entreprises.
Dans sa déposition devant la commission d’enquête de l’Assemblée nationale, François Ecalle, expert indépendant respecté de tous, a incriminé un défaut de stratégie. « Il était souhaitable de réduire les prélèvements obligatoires, mais il fallait d’abord réduire les dépenses et ne pas mettre la charrue avant les bœufs… D’autres gouvernements avaient commis cette erreur avant 2017, et c’est une cause importante de l’augmentation de la dette publique depuis cinquante ans. » Celle-ci représentait 14,5 % du PIB en 1974, 20 % en 1980, 60 % en 1999 au moment du passage à l’euro et 110,7 % aujourd’hui.
Une exponentielle dont paradoxalement l’euro aura favorisé l’essor, alors que la maîtrise de l’endettement faisait partie de son cahier des charges originel.
Deux raisons : il s’est avéré plus facile d’amadouer les États partenaires (fût-ce l’orthodoxe Allemagne) que les marchés financiers, qui sanctionnent la mauvaise gestion par des dévaluations récurrentes, et la politique monétaire très expansionniste de la BCE de 2014 à 2021 a fait chuter les taux d’emprunt des États, favorisant la dette.
Cette période bénie d’argent quasi gratuit est révolue.
« Alors que la charge d’intérêts de la dette publique française représentait 29 milliards d’euros en 2020, elle devrait atteindre environ 58 milliards en 2024, soit davantage que le budget des armées, puis environ 80 milliards en 2027, presque autant que le budget de l’Éducation nationale », avertissait en avril le gouverneur de la Banque de France. Il regrette que l’on n’ait pas profité des taux bas pour réduire l’endettement qui dépasse aujourd’hui de 20 points de PIB la moyenne de la zone euro.
« La France est dans une configuration de déficits jumeaux : le déséquilibre des finances publiques détériore notre commerce extérieur. L’État s’endette pour financer les dépenses sociales, les salaires des fonctionnaires et l’emploi peu qualifié. Tout ceci dope la consommation des ménages au-delà de la production, et le solde est fourni pas les produits importés », déplore Olivier Redoulès, de Rexecode.
Voilà l’échec le plus cuisant d’Emmanuel Macron : ne pas avoir convaincu les Français que leur pouvoir d’achat était le fruit de leur travail, au lieu de tout attendre de l’État. À cet égard, la campagne des législatives a été une défaite intellectuelle à pleurer.
Rien vu. Rien compris. Toute honte bue, avec la médiocrité intellectuelle comme feuille de route à l'écoute d'une camarilla de tocards tous bons pour l'abattoir mais qui prétendent malgré tout gagner le Prix du Président de la République en 2027.
Il devient évident qu'un boulevard est en train de s'ouvrir - d'ici 2027 ou peut-être avant - pour celui qui aura le savoir, la volonté et le courage d'agir d'une main forte.
ihttps://youtu.be/cqTysWm-l1E?t=17
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