@Francis, agnotologue
Bonjour et merci pour votre commentaire.
Les traités signés par les Etats européens les privent massivement de l’exercice de leur souveraineté...
: « C’est (donc) l’interaction de la tutelle organisée des marchés financiers et de règles à la fois folles dans leurs contenus et illégitimes dans leur forme, qui est au principe d’une destruction volontaire de souveraineté probablement sans précédent dans l’histoire politique moderne. » F. Lordon
Lordon a amplement raison.
Ce que personne ne veut voir est qu’il est très facile de s’affranchir des obligations d’un traité, quel qu’il soit.
Il suffit de le dénoncer ou de le suspendre unilatéralement :
-Le dénoncer en indiquant que ses obligations sont devenues insoutenables sinon odieuses.
-Le suspendre en invoquant les mêmes raisons ou plus intelligemment, l’impossibilité de les exécuter.
-Et surtout rappeler que l’on n’abdique pas une souveraineté en signant un engagement qui vous anéantit au passage.
Chacun devrait avoir en mémoire ou prendre connaissance de l’interview donnée par le président de la Commission européenne, le 28 janvier 2015, après la victoire d’Alexis Tsipras et de Syriza à Athènes.
A la question : « Comment l’Europe démocratique doit-elle traiter un pays qui décide démocratiquement de sortir du rang ? », Juncker avait répondu :
« Il ne peut pas y avoir de choix démocratique contre les traités européens. On ne peut pas sortir de l’euro sans sortir de l’Union européenne. À l’inverse, pour revenir, il faudrait que les 28 parlements nationaux soient d’accord, avec traité d’adhésion et ratifications idoines. C’est une pure spéculation. Le débat sur la sortie de la Grèce de la monnaie commune est un faux débat. »
La formulation avait choqué, à l’époque. Voilà ce qu’en écrivait Jean Quatremer, correspondant de Libération à Bruxelles.
Hé bien aujourd’hui, en 2024, il convient plus que jamais d’affirmer qu’il peut et qu’il doit y avoir des choix démocratiques contre les traités européens et que l’on peut sortir de d’Euro comme de l’Union européenne.
Bien à vous,
Renaud Bouchard