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Accueil du site > Tribune Libre > Democrator vient de « crasher » le parlement : E. Macron et (...)

Democrator vient de « crasher » le parlement : E. Macron et l’Autocrature ou la Démocratie jetée aux orties

« Vous vous effrayez de la tyrannie dont nous souffrons ?Vous vous effrayez de peu : vous verrez bien autre chose »

Juan Donoso Cortés (1809-1853), « Discours sur la dictature » (Janvier 1849), in Oeuvres, Paris, 1858-1859, vol. 1,p.325

"Ordo ab Chaos"

Il nous faut désormais inventer, ce que je fais ici, le concept d'Autocrature, ce système issu de la démocratie illibérale qui s'inscrit désormais dans la mondialisation de l'état d'exception et de l'état d'urgence.

Le droit comporte une zone ambiguë, imprécise, inquiétante même : l'« état d'exception », ainsi que l'écrit Xavier de la Vega dans un article consacré à la question de l'état d'exception tel que théorisé par Carl Schmitt dans sa Théologie politiquei, ouvrage paru en 1922 dont l'incipit énonce cette formule lapidaire bien connue : « Est souverain celui qui décide de la situation exceptionnelle .

Avec la France qui mélange désordre partisan à la manière de la IVè République et nouvelle Monarchie de Juillet 2024, nous y sommes.

Cette zone, ajoute X. de la Vega, figure sur toutes les cartes, quoique sous des noms différents. En France elle s'appelle l'« état de siège » ; c'est l'« état d'urgence » en Allemagne ou la « loi martiale » en Angleterre. Il s'agit d'une disposition qui autorise le souverain à suspendre l'application de la Constitution dans le cas où l'ordre politique est menacé. Elle l'autorise à prendre des mesures exceptionnelles, passer outre l'avis du Parlement, gouverner par ordonnances. Elle lui donne même le droit de mettre en suspens les libertés publiques.

C'est au souverain qu'incombe de proclamer (ou non) la situation exceptionnelle. Plus encore, c'est à lui de créer les conditions de validité des normes juridiques. « Il n'existe pas de norme que l'on puisse appliquer à un chaos. Il faut que l'ordre soit établi pour que l'ordre juridique ait un sens. Il faut qu'une situation normale soit créée, et celui-là est souverain qui décide définitivement si cette situation existe réellement (...). Là réside l'essence de la souveraineté de l'Etat... » Il n'est dès lors plus concevable de concevoir l'état de droit comme le règne de la loi, qui aurait succédé à l'empire de la force. Car le droit repose sur la force ? sur l'autorité, dirait C. Schmitt. L'état d'exception « révèle avec la plus grande clarté l'essence de l'autorité de l'Etat. C'est là que la décision se sépare de la norme juridique, et (pour le formuler paradoxalement) là que l'autorité démontre que, pour créer le droit, il n'est nul besoin d'être dans son bon droit. »

Il n'est certes pas inutile de rappeler que C. Schmitt n'a en aucune manière l'intention de dénoncer l'état d'exception. La critique que le juriste formule à l'encontre du libéralisme politique est celle d'un conservateur, ardent défenseur d'un régime autoritaire. Théologie politique se conclut d'ailleurs par un hommage appuyé au philosophe réactionnaire Juan Donoso Cortèsii. Celui-ci, écrit C. Schmitt, « reconnut que le temps de la monarchie avait pris fin parce qu'il n'y avait plus de rois et qu'aucun d'eux n'avait plus le courage d'être roi si ce n'est qu'en passant par la volonté du peuple, il alla jusqu'au bout de son décisionnisme, c'est-à-dire qu'il réclama une dictature politique. » De ce philosophe catholique espagnol, C. Schmitt partage la conviction que l'homme est irréductiblement mauvais. Il partage de même son interprétation du libéralisme politique comme émanation de la bourgeoisie, une « classe discutante » qui aime discourir à l'infini, plutôt que décider en rien.iii

Nombreuses sont les classes qui discutent pour pas grand chose, ces temps-ci, qu'elles soient sociales, économiques ou politiques. Leur caquetage, leur ramage saturent le poulailler comme la volière tandis que le patron du Casino France vient de fermer toutes les tables et de ratisser toutes les mises à la stupéfaction des joueurs qui n'ont rien vu, rien compris, refusé de voir de quelle manière ils allaient être poignardés - comme par l'étrange guerrier que montre la photographie mise en exergue - et continuent d'errer dans les salons illuminés qui voici quelques jours encore accueillaient leurs espoirs de gain sur un numéro plein, 36 contre 1, 35 fois la mise, pensez donc ! mais qui ont tous tout perdu à la Roulette électorale et se retrouvent encore à discuter et s'écharper à n'en plus finir à propos de martingales mitées et ineptes, poussés vers la sortie sur le perron du Casino parlementaire sous l'oeil goguenard des agents de la sécurité, dans la nuit chaude et étoilée, tous déçus, fâchés, divisés mais ruinés....

Car le résultat est bien là. En réalité le fait est que désormais plus personne ne se soucie des normes juridiques et constitutionnelles, du jeu politique et démocratique dont tout le monde se...contrefout formellement et fondamentalement, et au premier chef ceux auxquels il incombe de les respecter.

M. Macron, - véritable chef de la succursale France de l'Agence tous risques - est parti à Washington célébrer le 75ème anniversaire du Traité de l'Atlantique Nord, le soutien à l'Ukraine, tant militaire que financier, en est sorti renforcé et tout va bien.

Les "parlementaires" n'ont rien vu. De toute façon ils étaient hors jeu et le sont encore, n'ayant même pas le courage de virer de son poste la caricature de Premier ministre encore en place et qui aurait déjà dû déguerpir dans une démocratie parlementaire normale.

M. Macron a cependant eu la gentillesse, délicate attention, de laisser en partant une Lettre aux Français que ceux-ci liront peut-être. Tout y figure., de manière détaillée, même s'il faut aussi faire l'effort de lire entre les lignes, ce qui est la moindre des choses.

En voici l'esprit, sinon l'essence. Après tout, pourquoi un Parlement ? Des élections ? Mais pourquoi faire ? Pourquoi continuer de perdre du temps et de l'argent en formalités inutiles ?Beaucoup de pays se passent d'élections, n'est-ce pas ? Et surtout, pourquoi un Premier ministre ? Pourquoi pas un "président-Premier ministre", ou un Prince Président ? La France en a déjà connu un, qui est même devenu Empereur par la suite. Rien ne presse. Il y a déjà un chambellan Porte Coton. Un DRH, voire un maître d'hôtel, le chauffeur ou le chef des vigiles européens du Poste de garde à l'entrée du bâtiment de l'Assemblée nationale, en attendant celui du Sénat, bientôt désaffecté et transformé en musée pour les visites scolaires du mercredi, suffiront. Les jardins du Luxembourg où s'ennuient les statues des reines de France sont jolis, quoiqu'un peu poussiéreux. On y réfléchit.

Ordo ab Chaos, en quelque sorte.

"J'adore quand un plan se déroule sans accroc", aura sans doute pensé M. Macron dans son avion, en se disant qu'avec les buses auxquelles il a affaire tout s'est encore bien passé et se passera encore normalement.

https://youtu.be/HzRF2622m9A?t=4

 

I- Le président vient de crasher le Parlement

 

Avec l'humeur du temps le constat s’impose : la situation est politiquement quantique (à l'image de l'état de superposition quantique du fameux chat de Schrödinger enfermé dans une boîte avec un poison qui sera déclenché par un processus quantique, à la fois mort et vivant et dont on ne sait s'il est mort ou vivant tant que la boîte n'est pas ouverte) .

Cf. l'explication très simple ci-après : https://www.institut-pandore.com/physique-quantique/chat-schrodinger-superposition-quantique/

On peut donc dire que chaque camp politique a perdu et gagné à la fois. Ce qui d’une certaine façon ne fait qu’acter le contraire de la conclusion erronée qu’en tirent MM. Gabriel Attal ou Raphaël Glucksmann : l’orbite de gravitation du pouvoir n’est pas passée du Président au Parlement. Le Président vient simplement de crasher le Parlement comme l'analyse cet excellent article paru dans la livraison lundimatin#436, en date du 9 juillet 2024 iv

D’un point de vue décisif, on pourrait même dire qu’il ne s’est rigoureusement rien passé. Car qui détient aujourd’hui la souveraineté - le pouvoir de décider ? Personne, sinon le Directeur par délégation européenne et européiste du casino France précité.

La situation antérieure a simplement été précipitée et le lieu du pouvoir politique tel que nous le connaissons et connaissions reste pour l’instant vacant. Il est ailleurs. Au-dessus. A nos côtés. Gazeux, tout autour de nous, impalpable, irrespirable mais pourtant bien présent.

Cela signifie surtout que la médiation institutionnelle et légale n'existe plus entre les âmes des brutes politiques et les citoyens invités à "voter". L’institution politique vient littéralement, comme on le pressentait depuis longtemps, de "buguer", de s'enrayer, de caler sous nos yeux, prouvant que B. Brecht a eu raison depuis longtemps : le Fascisme n’est pas le contraire de la Démocratie, mais son évolution en temps de crise. Mais il ne s'agit nullement d'un fascisme style "années 20 ou 30", comme on ne cesse de le répéter stupidement. Ce coup d'oeil en une référence au passé "dézannéestrente" et de Betty Monde constitue une erreur méthodologique et épistémologique historique et sociologique référentielle pour tenter d'expliquer ce qu'il se passe actuellement, car désormais tout est là, en devenir, et ce "devenir" est puissant, inquiétant, protéiforme, sans cesse changeant, ce qui le rend insaisissable et plus que jamais dangereux car le Casino politique joue avec ses propres cartes, ses propres sabots de Black Jack, ses propres jetons, ses propres tables de Roulette, ses propres croupiers, le tout face à des clients-invités-payants qui refusent d'admettre qu'ils ressortiront essorés. Comme à l'accoutumée. Comme récemment encore, une fois de plus.

La réalité est que le Monstre Doux décrit par Raffaele Simone a changé et procédé à une mue complète, ne laissant aux spectateurs, politicards et "électeurs" de l'ancien monde, désormais obsolète, que les considérations ineptes sur la peau abandonnée du serpent qui vient de quitter son enveloppe après avoir grossi.

Le parti macronien n’a de fait rien à perdre et n'a peut-être rien perdu : son moment est machiavélien, son énergie inertielle. Il a pour dernière vocation la conservation – par tous les moyens – de sa position dans l’appareil gouvernemental. Sa légitimité ne se fonde plus sur son électorat mais sur cette vérité effective : il est là, avec comme moteur et carburant le dur désir de durer.

Quant aux gauches, des électeurs s’y investissent encore, toute alliance avec le centre les détruirait.
Malgré sa « défaite » l’extrême droite s’offre une retraite apaisée, à ceci près que l'extrême droite comme la droite ainsi que toutes les autres formations politiques actuelles - de gauche, du centre, d'ailleurs, peu importe - sont déjà entrées à l'EHPAD politique , et que personne n'a encore vu et compris ce qui est en train de les remplacer, comme pour toutes les autres catégories politiques.

 Exclue du champ des alliances politiques, confortée dans son statut de première et numériquement plus puissante opposition, la droite du RN n’a plus qu’à attendre, le temps joue pour elle, pense-t-elle. Ce en quoi elle se méprend complètement, à mon avis, si elle ne change pas du fond en comble ou, plus précisément, si son électorat ne change pas d'avis avec une nouvelle offre qui lui sera faite et qui viendra d'ailleurs,hors RN, inéluctablement.

Purgés des Ciottistes, Les Républicains sont mûrs pour une alliance au centre. Et l’on doit au mépris de classe leur conjuration du RN. Quant au « Nouveau Front », il ne lui reste plus qu'à caresser le rêve d'un retour dans le passé avec l'imagerie des « lendemains radieux » et des « Jours heureux ».

Quoi qu’il en soit, la crise des institutions est incandescente, la méga-machine d’État telle que nous la connaissons est ensablée, et son action, dans les jours à venir, ne sera ni gouvernementale, ni présidentielle, ni parlementaire : elle sera administrative et, plus profondément, purement et simplement politicienne, pleinement européiste, soit un fatras de stratagèmes plus ou moins efficaces.

Pour le dire autrement, la politique à cette heure n’est pas revenue au Parlement et n'y reviendra pas ou plus, sauf sursaut, pas plus qu'elle n'est retournée réellement à la masse ; et quiconque appréhende sérieusement le présent, sait que “tout sursaut n’est qu’un sursis”. 

Il est erroné de croire qu'à l'issue de ces trois dernières semaines, et pour la première fois depuis des décennies, le pays s’est retrouvé face à la possibilité tangible et à la menace bien réelle d’un parlement et d’un gouvernement d’extrême droite.Rien n'est plus trompeur que cette analyse fallacieuse qui joue à se faire peur car les acteurs politiques actuels (gouvernementaux et parlementaires) ne sont plus que des artefacts vides de sens, ce que montre d'ailleurs l'action du démiurge macronien dont tout le comportement reflète le peu de cas qu'il fait des institutions, de leur fonctionnement et de ceux qui les composent et l'entourent : un ensemble de brêles et de Pieds-Nickelés plus nuls et incompétents les uns que les autres. Pourquoi en effet s'entourerait-il de gens intelligents pour le conseiller ou d'un Parlement pour le contrôler alors qu'il peut gouverner seul ?

 

II- M. Macron a appuyé sur la touche « reset » du sytème gouvernemental et l'a fait exploser

 

Sa prise de parole était attendue après les élections du 30 juin et 7 juillet 2024 marquées par la victoire de la gauche et la poussée de l’extrême droite. Après les résultats, la grande question était de savoir le nom et la couleur politique du nouveau chef du gouvernement.

Le président de la République a pourtant choisi de jouer avec ce hochet et d'éluder la réponse en appelant au dialogue « l’ensemble des forces politiques se reconnaissant dans les institutions républicaines, l’État de droit, le parlementarisme, une orientation européenne et la défense de l’indépendance française ».

 

Manifestement il ne manque aucun mot et tous les concepts sont bien présents.

 

M. Macron a donc écrit une nouvelle Lettre aux Françaisv.

 

« Vous avez clairement refusé que l’extrême droite accède au Gouvernement »

 

Le chef de l’État a déclaré souhaiter bâtir une « majorité solide », de laquelle il semble pourtant exclure le Rassemblement national. « Si l’extrême droite est arrivée en tête au premier tour avec près de 11 millions de voix, vous avez clairement refusé qu’elle accède au Gouvernement », écrit-il.

 

« Un peu de temps pour bâtir ces compromis avec sérénité et respect de chacun »

 

Pour réussir ce dialogue, retenons ce mot, Emmanuel Macron a donc décidé de laisser « un peu de temps aux forces politiques pour bâtir ces compromis avec sérénité et respect de chacun ». En attendant, le gouvernement de Gabriel Attal continuera « d’exercer ses responsabilités » et de gérer les « affaires courantes ».

 

E.Macron n'a fait qu'appuyer sur la touche "reset" du système gouvernemental, offrant désormais sur l'écran politique l'image agitée et instable, inlassablement brouillée, d'un système électoral et politique laissé en pâture à ceux qui croient y avoir trouvé ou retrouvé une place en étant "élus"...pour ne rien faire, comme pour ce pseudo-"parlement Européen" qui ne vote rien et n'est qu'une chambre d'enregistrement du Conseil et de la Commission, ou comme ce parlement français où tous les blocs se neutralisent les uns les autres et rivalisent pour réclamer la place de premier ministre à laquelle ils pensent avoir droit mais qui sera donnée soit à une guimauve politique, soit à un gauleiter européiste.

L’étatisation de la politique et de la société, tant concrètement, matériellement, opérationnellement que symboliquement et spectaculairement, en s’accompagnant de ce « devenir post-représentatif » tout en restant « parlementaire » dont parle Catherine Hassvi dans son ouvrage intitulé "Aujourd'hui la guerre", peut être ramené à ce que dit Eugénie Mérieauvii à propos des « dictatures » contemporaines : elles naissent de coups d’État constitutionnels plutôt que militaires, elles sont multipartites, organisent des élections (parfois truquées mais parfois pas), redécoupent les régions électorales, les circonscriptions, monopolisent certains media, s’allient avec des oligarques dans la logistique et dans l’information, ont des parlements, ont des constitutions, sont efficaces pour la croissance et l’excellence scientifique.

C’est peut-être là que le concept de pseudomorphose démocratique a le plus de sens : toutes les propriétés de la démocratie sont présentes, toutes ses qualités, sauf une – la démocratie.

 

III- Quant aux conséquences sur l'économie et le reste...

 

«  Des fous furieux ont été élus à l'Assemblée nationale, tonne le PDG d'un fleuron français de l'industrie, dont les produits sont vendus partout dans le monde. Si ces dogmatiques, qui ne comprennent rien à l'économie, sont nommés au gouvernement, cela peut mettre le pays à terre. L'application du programme du Nouveau Front populaire serait un Massacre à la tronçonneuse pour l'économie française.  »

Le résultat des élections législatives n'a pas apaisé les dirigeants d'entreprises français. Qu'elles sont loin, les louanges qu'ils tressaient à Emmanuel Macron, le président le plus business-friendly qu'ils aient jamais connu, en France en tout cas. «  En quatre semaines, les patrons ont été successivement saisis par la sidération de la dissolution, la peur de l'arrivée au pouvoir du Rassemblement national, la crainte du programme de La France insoumise, puis, depuis dimanche soir, par une nouvelle secousse  : la plongée dans l'inconnu  », résume Julien Vaulpré, patron du cabinet d'influence Taddeo, comme le rapporte le quotidien Le Figaro.

Tout déraille et rien ne déraille.

J'oubliais... La flèche de la cathédrale de Rouen a pris feu ce matin, 11 juillet 2024. Comme le dit un commentateur « Paris, Rouen (cathédrale et synagogue), château de Versailles, cathédrale de Nantes (orgue), soit il existe un très gros problème généralisé de gestion des chantiers (ou de mégots baladeurs), soit la volonté divine cherche à avertir solennellement la France de quelque chose. On penchera bien évidemment pour l'explication officielle qui privilégie « l'erreur de manipulation » .

Et pour rassurer les foules il convient de préciser que ladite flèche est en fonte et non en bois, même si la température de fusion de la fonte se situe (selon le pourcentage de carbone et de silicium qu'elle contient) entre 1135 et 1350 °C. 

https://media.ouest-france.fr/v1/pictures/MjAyNDA3NjAxOGYxZGZkNjkyNDBmMDgxMjYzOWZkZjg4OTVlN2M?width=630&focuspoint=49%2C32&cropresize=1&client_id=bpeditorial&sign=a1443a1f77accbefee4a1f41a9f4a73289adf85eea0df4fdc607935315033657

Tout va bien. Rendormez vous.

Le Figaro

https://youtu.be/LXpkX50fmmE?t=189

 

Sources et références :

 

i DOREMUS André, « La théologie politique de Carl Schmitt », Les Études philosophiques, 2004/1 (n° 68), p. 65-104. DOI : 10.3917/leph.041.0065. URL : https://www.cairn.info/revue-les-etudes-philosophiques-2004-1-page-65.htm

 

ii DELGADO Mario. Donoso Cortés : une interprétation apocalyptique de l'ère des masses. In : Mil neuf cent, n°9, 1991. Les pensées réactionnaires. pp. 17-27. DOI : https://doi.org/10.3406/mcm.1991.1035 www.persee.fr/doc/mcm_1146-1225_1991_num_9_1_1035

 

iiiDe la VEGA Xavier, Carl Schmitt, De l'état d'exception (1922) https ://www.scienceshumaines.com/de-l-etat-d-exception_fr_5155.html

 

iv https://lundi.am/Un-sursaut-pour-un-sursis

 

vhttps://www.ouest-france.fr/politique/emmanuel-macron/laisser-un-peu-de-temps-aux-forces-politiques-emmanuel-macron-sadresse-aux-francais-fbf170b0-3ebc-11ef-af6f-cc8c20a9107a

 

vi HASS Catherine, Aujourd’hui la guerre. Penser la guerre, Clausewitz, Mao, Schmitt, Adm. Bush. (Paris : Fayard, 2019)

 

vii MERIEAU Eugénie, Géopolitique de l'état d'exception : les mondialisations de l'état d'urgence (Paris : Cavalier Bleu, 2024)


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21 réactions à cet article    


  • Julian Dalrimple-sikes Géronimo howakhan 12 juillet 2024 11:30

    Salut, pour moi le mot démocratie, la chose, est un piège qui ne se voit pas..en tant que piège mais comme une perfection

    je me fais un agent marketing du pouvoir caché

    je veux ce pouvoir le plus absolu possible , commet y arriver ?

    en gros je suis le truand du sommet , or si la masse coopère volontairement avec équité, notre nature profonde spontanée quand notre psyché-cerveau n’a pas dégénérée.. je ne peux rien voler..proprement, je dois être violent et risquer de me faire tuer voir pire..

    que faire ? agiter la tendance de la pensée humaine, une partie infime mais vitale physiquement, de ce que nous sommes, nous avons détruit le reste, genre 95%, je dois alors agiter la tendance de la pensée, qui n’est pas notre nature intégrale du tout, pensée devenue totalitaire sur le cerveau de ne voir que soi même et des désirs et peurs etc.

    dès lors tout le monde est séparé non seulement des autres, mais de tout, univers, nature, notre nature profonde etc

    là on peut faire voter l’humain d« élevage avec un résultat certain pour le truand du sommet, eux coopèrent , ils sont moins »cons« que la masse..

    quand chaque »je« coopère spontanément avec équité, la nature profonde des »choses" donc celle de l’univers entier et de ce qui a créé cela, là on peut utiliser le mot démocratie, mais en fait quand c’était le cas, ce mot comme l’idée devient inutile, il est utile que pour être utilisé comme miroir aux alouettes, comme illusion,

    tout va relativement mal pour la masse, le maître fourni l’illusion par le mot, démocratie, la perfection faite humaine, et qui est la somme majoritaire , meme à 1%, des désirs uniquement auto centés sur moi donc égoïstes seulement, ceci serait , est la perfection..

    et oui le triangle de karpman ..c’est la sanctification du combat de tous contre tous..

    juste ce que je perçois, mes respects bien sur..

    dans le réel, je vote pour moi, même en donnant ma vie à celui qui va me donner plus..

    etc on est non seulement très mal barré depuis des millénaires, mais avec ce que nous comprenons ça va durer encore 100000 ans ..

    sauf si.........................miracle de la vie elle même..


    • Renaud Bouchard 12 juillet 2024 12:14

      @Géronimo howakhan
      Bonjour et merci pour ce commentaire.
      N’ayez crainte :
      La Vie et le Bien triompheront du Grand Diviseur.

      Bien à vous,
      Renaud Bouchard


    • Julian Dalrimple-sikes Géronimo howakhan 12 juillet 2024 13:11

      @Renaud Bouchard

      Re..

      Oui comme je dis et ressens : sauf le miracle....
      Avant celui ci la descente aux enfers de notre propre création..car nous devons goûter les fruits de nos choix...


    • Renaud Bouchard 12 juillet 2024 13:14

      @Géronimo howakhan
      Certes, mais il y a aussi des gens qui cultivent de bons fruits dans de beaux jardins qu’ils prennent soin à entretenir et qui n’ont pas à subir la punition de goûter les fruits amers issus des mauvais choix effectués par d’autres.

      RB


    • Julian Dalrimple-sikes Géronimo howakhan 12 juillet 2024 14:18

      @Renaud Bouchard

      Désolé mais c’est ainsi , la punition ne va pas trier., là aussi sauf miracle.car le global précède le particulier...
      sauf chez l’humain qui a imaginé avec arrogance s’affranchir de cela..
      avec ce MOI>TOUT
      un ou deux, voir trois sur un milliards seraient supposément bon et cela suffirait..non
      car nous sommes tous liés que on le veuille ou pas...

      or comme le mal coopère pour ce faire et que le pseudo auto proclamé bien ne coopère pas avec équité.........

      ce que « je » refuse de voir car MOI je suis bien..multiplié par tous..
      ceci est illusion..
      or comme nous sommes tous bien à nos yeux, pourquoi ces fleuves de sang..de tortures, de mensonges, de haines etc
      ah certes il y en a un qui est bien..donc tout va bien.. ??
      un ne peut strictement rien sur le global ..qui précède le particulier..
      comme il est dit une hirondelle n’a jamais fait le printemps..
      enfin etc
      mes respects


    • Julian Dalrimple-sikes Géronimo howakhan 12 juillet 2024 15:23

      @Géronimo howakhan

      notre psyché a perdu la capacité de savoir le global d’abord...

      ceci peut être remis sur les rails radicalement bien sur...l’homéostasie globale est bien faite et agissante, cela nécessite quelques actions de notre part...
      genre si je ne mange que du Mc Do et vait mal en santé, si je n’arrête pas cela, le bien ne se produira pas, c’est pareil sur les sujets non physiques..
      quasiment de suite en plus..donc ce que vous dites résonne pour moi...


    • leypanou 12 juillet 2024 11:36

      En complément de lecture de l’article de l’auteur que j’ai apprécié, je mets en lien la meilleure des dictatures a bien les apparences de la démocratie dont ne serait-ce l’annexe 1 vous en apprendra beaucoup sur qui vous savez.

      Bonne lecture à tous.


      • Renaud Bouchard 12 juillet 2024 12:12

        @leypanou
        Bonjour et grand merci pour ce lien et son contenu qui mérite le détour :
         la meilleure des dictatures a bien les apparences de la démocratie 

        Bien à vous,
        Renaud Bouchard


      • amiaplacidus amiaplacidus 12 juillet 2024 11:42

        Macron :

        « Personne n’a gagné ces élections. »

        Je ne sais pas s’il y a un gagnant.

        En revanche, je sais qu’il y en a un pour qui c’est une véritable débâcle : Macron.

        Il faut qu’il en tire la conclusion logique : MACRON DÉMISSION !


        • Buzzcocks 12 juillet 2024 11:48

          Ce qui me fait marrer, c’est que les mêmes qui parlent de dictature, d’autocrature sont les mêmes qui publient des billets pro Poutine qui partage assez peu le pouvoir !

          Bande de comiques.


          • Renaud Bouchard 12 juillet 2024 12:09

            @Buzzcocks
            Bonjour.
            Vous aurez mal lu.
            Il ne s’agit pas ici de parler de Poutine mais de M. Macron.
            Et vous, où peut-on vous lire ?
            Prenez le temps de vous mettre devant une feuille de papier, avec de quoi écrire et réfléchissez à ce que vous pourriez dire, comment le dire tout en articulant un schéma de pensée.
            Vous verrez : l’exercice est prenant mais intéressant.
            Ecrivez quelque chose ( un billet pro-Macron, par exemple. Le sujet est encore d’actualité, mais dépêchez vous quand même. Tout va si vite, n’est-ce pas ?) et je me ferais un plaisir de vous lire.
            Comiquement vôtre.
            RB


          • Buzzcocks 12 juillet 2024 12:24

            @Renaud Bouchard
            Je tiens bien un blog mais je n’en fais pas la publicité ici, car je n’ai pas tellement envie d’être lu et commenté par 90% des têtes de noeuds qui commentent ici. Accessoirement, je parle assez peu de politique, ne votant plus depuis belle lurette.


          • Renaud Bouchard 12 juillet 2024 13:03

            @Buzzcocks
            Beaucoup de gens disent aussi des choses intéressantes.
            Où peut-on vous lire ?
            Bien à vous,
            RB


          • Com une outre 12 juillet 2024 12:29

            A tout cela je vois une cause majeure, c’est le refus des députés de jouer leur rôle par intérêt personnel. Une conséquence dramatique de la professionnalisation de la politique. Non seulement elle nous amène des nullités aux manettes, mais elle favorise l’intérêt particulier au détriment de celui de l’Etat, donc de l’ensemble des français. Les politiciens pensent en priorité à préserver leurs revenus, et à les multiplier si possible. C’est plus important que la marche du pays, que l’idéologie, que la démocratie. Il n’y a plus de « passion » dans la politique, juste des petits arrangements, des « fronts républicains », de la communication, et beaucoup d’argent. Un jeu de dupes qui ruine le pays et nous conduit forcément vers des désordres de plus en plus graves.


            • Renaud Bouchard 12 juillet 2024 13:12

              @Com une outre

              Bonjour.
              Vous avez raison.
              Ceci s’explique par le fait que la représentation parlementaire est en réalité composée de nécessiteux, de clochards qui ne voient dans le mandat électoral qu’une source de revenus.
              La politique ne devrait pas être une profession, mais un état.
              Je ne suis pas pour autant pour l’idée que je réprouve d’un suffrage censitaire.
              La solution serait à trouver dans le fait que parlementaire en cours de mandat devrait, à mi-mandat, faire un « rapport d’étape » devant son électorat, lequel lui ferait comprendre qu’en cas « d’insuffisance professionnelle » constatée à l’issue de son mandat (il aurait donc une chance de se « rattraper ») il n’aurait que peu de chance d’être réélu.
              Bien à vous,
              RB


            • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 12 juillet 2024 15:23

              ’’ En France elle s’appelle l’« état de siège » ; c’est l’« état d’urgence » en Allemagne ou la « loi martiale » en Angleterre. Il s’agit d’une disposition qui autorise le souverain à suspendre l’application de la Constitution dans le cas où l’ordre politique est menacé. Elle l’autorise à prendre des mesures exceptionnelles, passer outre l’avis du Parlement, gouverner par ordonnances. Elle lui donne même le droit de mettre en suspens les libertés publiques. ’’

              >

              ’’ le souverain  ’’  ? Mais qui est le souverain ? En République, le souverain c’est le peuple. Le souverain est celui qui a déjà en principe, tous les droits.

               

              La formule ’’Autorisation accordée à un souverain ’’ est donc une contradiction dans les termes. Un oxymore. En réalité il faut parler d’obligation imposée à la puissance publique de se mettre en ordre de marche à l’entière disposition du chef de la nation. Quiconque possède le droit de proclamer l’état d’urgence possède de fait le droit de se proclamer souverain. C’est une tautologie.

               

              Et une hérésie : que l’on pense aux transferts de souveraineté que nous avons subis dans le cas de ce fédéralisme qui nous est imposé à marche forcée ; ou des soupçons de haute trahison que nous avons quelques bonnes raisons de nourrir à l’égard du chef de l’État actuel ; ou de la possibilité d’un épisode de folie affectant le chef de L’État.

               

              nb.

              Les traités signés par les Etats européens les privent massivement de l’exercice de leur souveraineté...

                : « C’est (donc) l’interaction de la tutelle organisée des marchés financiers et de règles à la fois folles dans leurs contenus et illégitimes dans leur forme, qui est au principe d’une destruction volontaire de souveraineté probablement sans précédent dans l’histoire politique moderne. » F. Lordon 


              • Renaud Bouchard 12 juillet 2024 16:38

                @Francis, agnotologue
                Bonjour et merci pour votre commentaire.

                Les traités signés par les Etats européens les privent massivement de l’exercice de leur souveraineté...

                 : « C’est (donc) l’interaction de la tutelle organisée des marchés financiers et de règles à la fois folles dans leurs contenus et illégitimes dans leur forme, qui est au principe d’une destruction volontaire de souveraineté probablement sans précédent dans l’histoire politique moderne. » F. Lordon 

                Lordon a amplement raison.
                Ce que personne ne veut voir est qu’il est très facile de s’affranchir des obligations d’un traité, quel qu’il soit.
                Il suffit de le dénoncer ou de le suspendre unilatéralement :
                -Le dénoncer en indiquant que ses obligations sont devenues insoutenables sinon odieuses.
                -Le suspendre en invoquant les mêmes raisons ou plus intelligemment, l’impossibilité de les exécuter.
                -Et surtout rappeler que l’on n’abdique pas une souveraineté en signant un engagement qui vous anéantit au passage.

                Chacun devrait avoir en mémoire ou prendre connaissance de l’interview donnée par le président de la Commission européenne, le 28 janvier 2015, après la victoire d’Alexis Tsipras et de Syriza à Athènes.

                A la question : « Comment l’Europe démocratique doit-elle traiter un pays qui décide démocratiquement de sortir du rang ? », Juncker avait répondu :

                « Il ne peut pas y avoir de choix démocratique contre les traités européens. On ne peut pas sortir de l’euro sans sortir de l’Union européenne. À l’inverse, pour revenir, il faudrait que les 28 parlements nationaux soient d’accord, avec traité d’adhésion et ratifications idoines. C’est une pure spéculation. Le débat sur la sortie de la Grèce de la monnaie commune est un faux débat. »

                La formulation avait choqué, à l’époque. Voilà ce qu’en écrivait Jean Quatremer, correspondant de Libération à Bruxelles.

                Hé bien aujourd’hui, en 2024, il convient plus que jamais d’affirmer qu’il peut et qu’il doit y avoir des choix démocratiques contre les traités européens et que l’on peut sortir de d’Euro comme de l’Union européenne.

                Bien à vous,

                Renaud Bouchard


              • Renaud Bouchard 12 juillet 2024 17:29

                Aux Lecteurs

                Qui se souvient de La Piste aux Etoiles ?

                https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/1963-dans-les-coulisses-de-la-piste-aux-etoiles

                Chacun va pouvoir faire son numéro sous le regard narquois de Monsieur Loyal.

                Quel que soit le gouvernement, l’épée de Damoclès de la motion de censure

                Le sablier est retourné. Combien de gouvernements tomberont dans les douze prochains mois, avant une éventuelle dissolution ? Sans même savoir qui remplacera Gabriel Attal et ses ministres sortants, plusieurs camps brandissent déjà la menace de la censure. Il faut dire que la configuration paraît indémêlable : à l’exception d’une improbable entente des « forces républicaines », aucune coalition ne semble en mesure d’avoir la majorité absolue. Les premiers ministres de différentes forces politiques pourraient ainsi se succéder à Matignon sans jamais pouvoir légiférer puisque aussitôt renversés. Une situation qui serait inédite sous la Ve République.

                Alors, ce Premier ministre ? La présidente du Conseil Régional de La Réunion ? Qui sait ?


                • Com une outre 12 juillet 2024 21:50

                  @Renaud Bouchard
                  C’est peut-être mieux finalement que personne ne gouverne vu les résultats. Laisser l’administration gérer le tout venant jusqu’aux présidentielles est une solution qui ne peut pas être pire que de confier les rênes à des incompétents qui ne font que des conneries.


                • Areole Areole 13 juillet 2024 12:36

                  Bel exercice d’équilibriste universitaire !

                  J’adorais ça, quand j’écumais les amphis, m’asseoir et écouter d’éblouissants discours de professeurs déroulant une logique aussi imparable que sidérante.

                  Mais bon, il m’a fallu vieillir...

                  Vous remuez dans un chapeau haut de forme Carl Schmit, Juan Cortés, Schodinger et l’incendie de la cathédrale de Rouen pour en faire survir le lapin « Ordos ab Chaos ». C’est du grand art, de la prestidigitation haut de gamme !

                  Mais bon un peu court tout de même quand, l’habitude venant, l’on accorde plus d’intèrêt à ce que cache une logique qu’à ce qu’elle dit.

                  Le prestidigitateur perd de son charme.

                  Au fond, et si toute cette période touble n’était, en premier lieu, interprétable qu’en termes de lutte pour l’appropriation et la maîtrise des nouvelles technologies biologiques et informationnelles. faisant suite à celle du charbon de l’acier et du pétrole ?

                  Va savoir Charles !


                  • Renaud Bouchard 15 juillet 2024 23:15

                    @Areole
                    Bonsoir et merci pour votre commentaire :
                    Au fond, écrivez-vous, et si toute cette période rtouble n’était, en premier lieu, interprétable qu’en termes de lutte pour l’appropriation et la maîtrise des nouvelles technologies biologiques et informationnelles. faisant suite à celle du charbon de l’acier et du pétrole ?
                    /Bien vu. Rien de nouveau sous le soleil.

                    C’est du grand art, de la prestidigitation haut de gamme !

                    Mais bon un peu court tout de même quand, l’habitude venant, l’on accorde plus d’intèrêt à ce que cache une logique qu’à ce qu’elle dit.

                    Le prestidigitateur perd de son charme.

                    /Non pas. Mandrake le Magicien est éternel.

                    Bien à vous,
                    RB

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