Il y a aussi une dimension plus spécifique de « syndrome du larbin » derrière cette attitude.
Votre analyse de la russophobie me paraît méprisante pour
les Français, et à côté de la plaque qui plus est.
Non, les Français ne sont pas des « larbins »
cherchant à s’identifier au discours et aux intérêts de l’oligarchie.
La russophobie est d’abord l’identification d’un ennemi
permettant de structurer la construction européenne, à laquelle la majorité de
Français est favorable. Pour résumer : pour vraiment exister et se
consolider (risque d’effondrement), l’UE a besoin d’un ennemi, d’un vrai, que l’on
pourrait à l’avenir affronter les armes à la main, et que l’on combat aujourd’hui
par procuration (les Russes sont en quelque sorte nos « Indiens »).
Il y a ensuite un affrontement idéologique assez violent
entre les démocraties sous couverture américaine (idéologique, militaire,
économique) et les Etats dits autoritaires ou dictatures (Russie, Chine …).
Nous sommes en France fortement américanisés, nos concitoyens s’appellent
aujourd’hui Jordan plutôt que François. Contrairement à ce que vous pensez, le
woke a conquis la gauche française, suffit de mettre les pieds en fac. pour s’en
rendre compte. Nous sommes dans le camp américain, anglo-saxon, historiquement
russophobe (GB) et nous partageons naturellement les options (et passions) de
notre camp, dont la russophobie.
Que notre oligarchie soit pilote en matière de russophobie
est exact, mais le peuple suit non pas par « larbinerie » mais pour
des raisons profondes, raisons de structure, mentionnées ci-dessus.