En voyant les efforts
visant à confisquer les actifs russes aux États-Unis et dans l’UE, les
investisseurs fortunés du Golfe commencent à se préoccuper de la
sécurité de leurs propres biens.
Par Murad Sadygzade, président du Centre d’études du Moyen-Orient et
conférencier invité à l’École des hautes études en sciences économiques à
Moscou.
La propriété privée a toujours été considérée comme sacrée pour
l’humanité. Pourtant, à l’heure actuelle, son caractère sacro-saint et
son inviolabilité sont mis en péril. Dans le monde contemporain où
l’instabilité économique et politique est de plus en plus courante, les
systèmes judiciaires ainsi que les accords internationaux destinés à
protéger les droits patrimoniaux sont confrontés à de nouveaux enjeux.
La confiscation d’actifs, les sanctions économiques et la pression
politique menacent la notion classique d’inviolabilité de la propriété
en amenant les individus à réévaluer leurs convictions et à chercher de
nouveaux moyens de sauvegarder leurs intérêts.
La semaine dernière, des médias internationaux ont indiqué qu’au début
de l’année, l’Arabie saoudite avait évoqué la possibilité de vendre une
partie de ses avoirs en dette européenne si les pays du G7 venaient à
saisir les quelque 300 milliards de dollars d’actifs russes gelés. Ces
informations viennent de sources bien informées et compliquent davantage
le contexte géopolitique déjà tendu.
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