@La Bête du Gévaudan
Rappel historique. Fille de l’empereur François Ier et de Marie-Thérèse de Lorraine-Habsbourg, Marie-Antoinette naît à Vienne le 2 novembre 1755. En mai 1770, elle quitte son pays et sa famille à l’âge de 14 ans pour venir en France auprès de son fiancé, le dauphin Louis-Auguste, qu’elle épouse au château de Versailles, scellant ainsi une alliance durable entre deux pays catholiques, la France et l’Autriche.
À la mort de Louis XV, en 1774, celui-ci monte sur le trône sous le nom de Louis XVI. Marie-Antoinette devient reine de France, à l’âge de 18 ans.
Pendant la Révolution, Marie-Antoinette est appellée l’Autrichienne. Louis XVI est guillotiné en janvier 1793. Quelques mois plus tard, le 2 août, Marie-Antoinette, devenue la « veuve Louis Capet » comme accusée, est transférée sous bonne garde à la Conciergerie où elle passe soixante-dix jours prisonnière. Cette prison est sa dernière résidence.
Accusée de conspirer avec les ennemis de la Nation, elle doit comparaître le 16 octobre 1793, devant un tribunal créé par la Convention, présidé par Martial Herman, alors âgé de 32 ans, ami de Robespierre. Deux avocats lui ont été commis d’office pour un procès qui commence le lendemain marin à huit heures, leur demande de report de quelques jours pour étudier le dossier est refusé.
Aux premières heures de ce matin, Fouquier-Tinville lance des imprécations vengeresses. Après lui, les avocats de la reine déchue se lancent dans de brillantes improvisations. Leurs plaidoiries n’ont pas été conservées. Fouquier-Tinville, à bout de patience, les fait arrêter en plein tribunal.
Maris-Antoinette répond avec assurance et fermeté à toutes les questions qui lui sont posées sur ses prétendus crimes de haute trahison.
Jacques Hébert, dandy, fils d’un riche orfèvre d’Alençon, étudiant raté en droit puis en médecine, condamné plusieurs fois pour vols, éditeur du journal révolutionnaire et ordurier Le Père Duchesne, marié en 1792 à l’église avec une religieuse défroquée, député à l’Assemblée Nationale, membre de la Commune de Paris, du Club des Jacobins et du Comité de Salut Public, se présente comme témoins car il est chargé de la surveillance de la Prison du Temple où se trouve le dauphin, et accuse Marie-Antoinette d’avoir fait subir des relations incestueuses à son jeune fils de huit ans, qui mourra des mauvais traitements de ses geôliers chargés de lui donner un éducation de Sans-Culottes. L’accusation provoque un profond silence dans toute l’assemblée.
Contrairement à ce qu’espérait Hébert, aucune manifestation de haine ne fait echo à cette calomnie. Et lorsqu’un des jurés fait remarquer que l’accusée n’a pas répondu à la charge portée contre elle, Marie-Antoinette se lève brusquement, et fièrement, elle répond d’une voix forte :
Indignée, Marie-Antoinette s’écrie alors : « Si je n’ai pas répondu, c’est que la nature elle-même refuse de répondre à de telles accusations faites à une mère. J’en appelle à toutes les mères ! »
Condamnée à mort, elle est guillotinée le jour même sur la place de la Révolution, l’actuelle place de la Concorde.
07/08 09:33 - Eric F
@Fergus Je m’étais également demandé s’il y avait une allusion au second degré à (...)
05/08 10:17 - Et hop !
@GoldoBlack Gibet c’est la peine capitale par pendaison pour les non nobles ou déchus de (...)
04/08 17:20 - ricoxy
Toutes proportions gardées, cela m’a fait penser à l’exécution sommaire des (...)
04/08 17:12 - GoldoBlack
@Et hop ! Les sources. Sinon, c’est très incomplet. Il manque les peines alternatives : (...)
04/08 16:25 - Et hop !
@GoldoBlack : Le nombre de personnes emprisonnées et/ou condamnés à mort ou assassinées par le (...)
04/08 13:21 - GoldoBlack
@Et hop ! Formidable. Et pour l’Ancien Régime ? Parce que quand on fait une comparaison, (...)
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