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Commentaire de Et hop !

sur « Marie-Antoinette portant sa tête »... comme cache-sexe de la décadence macronienne !


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Et hop ! Et hop ! 5 août 2024 10:17

@GoldoBlack

Gibet c’est la peine capitale par pendaison pour les non nobles ou déchus de la noblesse.
Bannissement, galères, bagne c’est la même peine dont j’ai parlé, la durée était de 10, 20 ou 30 ans, au XVIIe le bagnard était payé le salaire d’un ouvrier libre dont la moitié était gardée pour son entretien, l’autre pour lui faire un pécule à sa sortie. Les comptables et autres escrocs en cols blancs pourvaient être affectés au bout d’un an à des travaux forcés d’administration. Ce sont des peines de droit commun qui n’ont rien à voir avec la tyrannie d’un régime, sauf pour les protestants envoyés aux galères pour ce seul motif, si on en croit un célèbre mémoire du XVIIIe.
La déportation commence avec la République, comme la peine de prison avec dans le premier code criminel républicain (1791) la peine de la « Gène » qui est un emprisonnement sans fenêtre, sans chandelles, sans sorties, sans contacts ni visites extérieures, éventuellement à perpétuité. Supprimé par le code pénal napoléonien qui a duré jusqu’à celui de Badinter.
En Bretagne la révolte des Bonnets rouge est une révolte de la Bourgeoisie de robe et d’affaire (celle qui a fait la révolution) contre la taxe sur la vaisselle d’étain et le papier timbré, c’est eux qui consommaient du papier timbré et mangeaisent dans de la vaisselle d"étain, pas les paysans qu’ils ont agité, poussé en avant et qui ont subi la répression ; ces taxes sur les riches avaient été instituées par Colbert sans l’accord en principe nécessaire des États particuliers de Bretagne, donc il y a là un cas de tyrannie. Il y a aussi eu en Bretagne des guerres civiles, au début de l’invasions bretonne entre les différents comtes bretons pour l’hégémonie, ensuite des guerres dynastiques avec à chaque fois un parti prétendument autonomiste soutenu par les rois d’Angleterre, comme dans d’autres provinces. Ce sont des épisodes de la guerre de 100 ans, pas de la tyrannie du régime royal. Au moment de la réunion de la Bretagne, il n’existait pas de dynastie ducale bretonne, les comtes de Bretagne sont des capétiens depuis l’époque de Saint Louis, ils n’ont reçu le titre de duc que sous Louis XI, il n’y a jamais eu de royaume de Bretagne, Anne de Bretagne ne comprenait pas un mot de breton, et les locuteurs bretons n’ont jamais été persécutés avant l’arrivée au pouvoir des jacobins.
En Franche-Comté, partie de la Bourgogne indépendante du duché dépendant du Saint Empire germanique, la conquête par Louis XI est une guerre de frontières dans le contexte de celles qui ont ravagé l’Empire pendant 2 siècle dont les horreurs sont décrites dans Simplicius Simplissimus de l’alsacien Grimmelhausen.
Alsace, c’est aussi des victimes des guerrres étrangères, comme en Flandre, pas de la tyrannie du régime politique royal sur ses propres sujets.
 En Alsace, c’est aussi une guerre étrangère avec des combats en principe limitée aux combats entre les armées, qui se terminent par des traités qui donnent d’abord les 3 évêchés, puis toute l’Alsace que les Prussiens reprendront.
 Les emprisonnements et les exécutions comparables à celles de la révolution sont celles des guerres religieuses ou civiles, on peut ajouter à celle des Albigeois, la révolution cabochienne à Paris conduite par Pierre Cauchon (celui qui fera brûler Jeanne d’Arc), les Armagnacs et les Bourguigons, les guerres de religion sous les Valois, la Fronde, les diverses conjurations, la révolte des Parlements dont le jansénisme politique du XVIIIe siècle fait partie,..
 Il faudrait aussi ajouter les assassinats politiques dans la famille royale, avatars des querelles dynastiques, nombreux depuis l’époque mérovingienne jusqu’au moment où les capétiens arrivent à imposer le principe de succession automatique masculine en primogéniture. Ils sont restés très nombreux dans la famille royale anglaise jusqu’à l’exécution de Charles II Stuart, on découvre qu’ils sont encore relativement courants aux USA.

Ce dénombrement nécessiterait un travail très important de recollement des sources historiques sur 1 500 ans pour voir combien il y a eu chaque année de condamnations à mort exécutées, et d’emprisonnement de nouvelles personnes causées par la tyrannie du pouvoir royal, dans le style de ce qu’a fait le Comité de Salut Public, si ce nombre atteint 20 exécutions, et 3 333 nouvelles personnes emprisonnées en moyenne par an.

C’est évident qu’on en est très très loin du compte, même sous le règne de Louis XI qui est le roi qui a probablement le plus emprisonné, combattu, et fait exécuté d’opposants politiques (considérés comme des traîtres), ainsi que annexé et pacifié de territoires, on a pas 20 exécutions et 3000 emprisonnements pendant tout son règne. 


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