Bon tableau d’ensemble, mais on en retire presque l’impression (la vôtre ?) que la classe dirigeante est homogène, solidaire et quasi monolithique. Dans ce cas grosse erreur, car c’est un chaos permanent qui lutte contre l’inertie colossale d’un système complexe. Il ne suffit pas de donner un ordre tout en haut pour que ça se fasse, Trump en a eu l’expérience, même si le président aux USA n’est pas le monarque qu’on voit en France par ex.
En observant le passé on voit bien la pesanteur des structures sociales, leur inertie et en même temps les points d’inflexion, souvent dûs à des individualités arrivés à des postes clés et qui ont alors une influence démesurée.
Les USA sont d’abord un Etat militaire et policier avec un poids économique et politique du complexe militaire et du renseignement, indéniable. Qu’un chef du FBI ou de la CIA arrive au sommet avec un syndrome post traumatique à gérer ou des convictions personnelles bien ancrées et le résultat peut être une guerre complètement injustifiée et injustifiable, on une incidence politique (songeons au portable du fils Biden, histoire connue avec la dernière élection) ou économique (songeons à l’influence d’Alan Greenspan durant plusieurs décennies).
Blinken est par ex un ancien négociant en armements et se dit sioniste, au poste où il est ce n’est pas garant de son impartialité dans le traitement des dossiers et sa vision géopolitique.
S’il est vrai que la plupart des membres du Congrès sont virtuellement des salariés d’entreprises privées qui les ont installés à leur poste pour un retour sur investissement, il n’en reste pas moins vrai qu’il y a des tensions au sein de l’oligarchie pour des raisons d’intérêts divergents.
Par ex les transnationales ont un avantage énorme à favoriser les frontières grandes ouvertes, pas la plupart des entreprises pour qui le coût salarial de la main d’œuvre locale les handicape. Les militaires n’ont pas vu non plus d’un bon œil le virtuel « Plan Marshall » envers la Chine qu’à constitué la migration d’entreprises de haute technologie là bas et beaucoup d’industries manufacturières, car cela a des conséquences graves pour eux.
Que le peuple soit sur la touche dès le départ en « démocratie », je suis d’accord, mais la classe dirigeante n’est sûrement pas unie dans un projet commun, sinon le principe de la tonte généralisée sur la richesse produite en deçà d’un certain seuil qui ne les concerne pas. Il faut en effet beaucoup d’argent pour corrompre tout un système législatif, bureaucratique, médiatique, afin de cacher leurs véritables intentions et pouvoirs derrière un écran de fumée. Leur premier talent est d’être des maîtres de la prestidigitation, mais quand on possède les grands médias et qu’on manie la censure, pas bien compliqué, on l’a vu.
En fait il est bien visible, aux USA mieux qu’ailleurs que les politiques suivies ne visent pas à améliorer le niveau de vie des américains ou à fortifier la nation américaine, mais sont des empilements de cadeaux rendus aux mandants des politiques suivies, no matter what.