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Commentaire de Legestr glaz

sur Le langage des cellules


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Legestr glaz Legestr glaz 15 août 2024 19:48

@Iris

Je ne connais pas les différentes interventions de Luc Montagnier. Je suis tombé sur celle là par hasard. Ce n’est pas important pour moi. Je ne veux pas me référer à un auteur en particulier

Alors, non, le SIDA ne « s’attrape » pas lors de relations sexuelles. Le SIDA est une affaire d’immunité « personnelle ». Actuellement la grande majorité des malades déclarés porteur du SIDA vivent dans des régions où règnent la malnutrition et le manque d’hygiène. Le SIDA est une maladie de la pauvreté, tant alimentaire qu’hygiénique. Il en a été de même pour la tuberculose.

Si l’on ajoute à cela la pollution intérieure, feu de bois utilisé pour cuire les aliments, le tableau est complet : malnutrition + manque d’hygiène + pollution = maladie infectieuse respiratoire.

  • Environ 80% des habitants d’Afrique subsaharienne cuisinent avec des combustibles solides
  • Mais ces sources d’énergie contribuent à la pollution atmosphérique et ont des effets néfastes sur la santé
  • Les scientifiques appellent les décideurs africains à s’attaquer de front au problème
... L’épidémie du VIH/SIDA est véhiculée par un ensemble de déterminants socio-économiques, socioculturels et épidémiologiques. Ces déterminants sont nombreux, complexes, interagissent entre eux et ont un lien de causalité double avec l’épidémie du VIH/SIDA. C’est précisément l’une des raisons pour lesquelles l’épidémie a connu une évolution pire que celle prévue même dans les projections les plus pessimistes. En effet, l’épidémie se propage parce que les conditions économiques, socioculturelles et épidémiologiques la favorisent.

... De manière générale, les études portant sur les déterminants de l’épidémie du VIH/SIDA suivent deux grandes directions. La première direction considère que ce sont les comportements à risque des individus qui conduisent à la transmission du virus alors que la seconde direction attribue les infections à la qualité de l’environnement dans lequel évoluent les individus.
... Stillwagon (2000) abonde dans le même sens puisqu’elle se méfie de l’« exceptionalisation » de l’épidémie africaine du VIH/SIDA. Pour elle en effet, il faut avant tout s’intéresser aux conditions sanitaires et économiques quand on étudie les déterminants de l’épidémie. Ainsi, les discriminations de genre, la malnutrition et les parasitoses, le manque d’hygiène et de soins pour les IST sont de la plus haute importance, d’autant plus que ces caractéristiques se retrouvent également dans d’autres parties du monde qui font face à une épidémie émergente du VIH/SIDA.
... Dans la plupart des pays qui font face à une épidémie généralisée, la propagation du VIH/SIDA va de pair avec des taux élevés de pauvreté et par conséquent des conditions de vie déplorables, un niveau élevé des inégalités de revenu et de genre, une transition épidémiologique incomplète qui se traduit par la prévalence élevée des maladies infectieuses et une connaissance de l’épidémie encore inadéquate (PNUD, 2003).

Alors, voilà, que fait-on de ces informations parfaitement bien documentées ? Le « virus » a vraiment le dos large. Pour venir en aide à ces populations il faudrait s’intéresser de près à leur nutrition à leur hygiène à leurs conditions de vie. Mais, si le « virus » entre dans la valse, ces pauvres gens vont bénéficier d’un « vaccin ». C’est puant et désespérant.

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