@Gollum
Effectivement je me positionnais dans mon commentaire précédent par rapport à l’origine de la religion chrétienne, en évoquant les boursouflure ajoutées au fil des siècles.
Ceci étant, je suis d’accord avec vous les les incongruités originelles, qui démarrent avec l’Ancien Testament, texte plus tardif que les épisodes qu’il prétend relater, et motivé principalement en tant que saga nationale d’un peuple proclamé élu d’un dieu unique. Ce texte était évolutif, et ’’amélioré’’ jusqu’aux premiers siècles de notre ère en parallèle avec la branche nazaréenne (ou judéo-chrétienne).
Les concepts de péché originel et de rachat par le sacrifice du Christ -envoyé de Dieu, habité par Dieu, ou personne incarnée de Dieu— relève de la composante nazaréenne devenue christianisme (une tradition restrictive a donné lieu à l’Islam).
On est peut-être en désaccord sur ce point, mais il me semble que le ’’message de Jésus’’ est d’une élévation spirituelle et morale très supérieure tant à la tradition vétéro-testamentaire qu’aux évolutions ultérieures ’’enjolivées’’ de l’église, et qu’à la variante islamique. J’aime à croire à la réalité terrestre de ce personnage et la sincérité de ses convictions, tragiquement terminée dans le sentiment d’avoir été abandonné. J’évoquais dans le commentaire précédent les métaphores, mais finalement n’est-il pas la métaphore des mystiques convaincus d’absolu ?
’’Apanage des faibles’’ ou ’’opium du peuple’’ ? Pas forcément. Cela peut aussi être les ’’chercheurs d’idéal’’, car reconnaissons qu’ils sont désormais fort désemparés. Certains cherchent à ’’réenchanter’’ par des croyances new age, des philosophies ou superstitions du bout du monde, un humanitarisme ou écologisme utopique, ou -pire encore- dans une religion purement prescriptive sur le contenu de l’assiette ou la police vestimentaire.