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Commentaire de Enki

sur Le mal n'existe pas


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Enki Enki 24 août 08:40

Dans Si c’est un homme, Primo Levi a montré que c’était chacun pour sa peau à Auschwitz. Il fallait garder avec soi ses rares affaires qu’on avait pu sauver, sinon tout disparaissait. Il était important de se faire un petit groupe solidaire de survie, mais ça ne tenait pas. Avec les rations insuffisantes, dans le froid, il fallait à chaque instant économiser ses efforts aux travaux forcés pour survivre. Il transportait des poutres avec un coéquipier. Il avait appris le coup : être à l’arrière, soulever la poutre, mais pas à son extrémité, jusqu’à l’épaule pour que l’autre fasse pareil. Ensuite, en commençant la marche déplacer son épaule à l’extrémité de la poutre pour que la charge pèse plus sur l’autre.  Ainsi, c’est son coéquipier qui est mort d’épuisement et pas lui. En condition extrême et subie, le bien et le mal s’évaporent.

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En société fracturée, en guerre civile, une nouvelle loi apparaît : il vaut mieux tuer son voisin avant que celui-ci ne vous tue. C’est la loi des clans : le plus fort, le pire, ou le plus intelligent qui l’emporte.

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Dans I comme Icare, l’expérience de Milgram est expliquée : la division des tâches dans le long processus de la conception des pièces au lâchage de la bombe à Hiroshima, qui dilue la responsabilité. C’était pour chacun une tâche parmi d’autres dans son métier, avec son chef et son salaire et c’était la guerre contre un méchant.

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Et ça a marché à fond avec délire covidique : il faut un sommet qui enclenche, après ça descend tout seul : les généralistes interdits de soigner, des injections expérimentales forcées dont personne n’en connaît le contenu, je ne vais refaire tout le film ici. On a vu l’hystérie, rendant très facilement les gens cons, méchants, faux-culs, lâches, ordures, monstres… Et moi qui ne suis pas vaxxiné, je suis pour un vaxxiné con-vaincu un tire-au-flanc, traître à l’immunité collective, salaud, qui ne mérite pas d’être soigné si j’ai un cancer. Un Michel Cymes m’explique que quand je me regarde dans une glace, je ne peux que me dire j’ai tué des gens. Sans compter, car c’est maintenant de la pensée mécanique (Pavlov, autre aspect au sujet), que je suis un complotiste d’extrême droite.

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Finalement, on peut retourner la question : peut-être qu’il faut au préalable une communauté/société fonctionnelle et saine pour qu’il y ait une intelligibilité du bien et du mal. Même si je préfère les attitudes de bienveillance/malveillance en les éclairant avec le paradoxe de Karl Popper (à bien comprendre), tolérance et intolérance étant des attitudes homologues.


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