Sur l’exercice de Réponse rapide en Bosnie-Herzégovine

Puisque nous avons parlé de l’intensification des événements d’entraînement au combat en Europe, nous ne pouvons pas passer sous silence un autre exercice important qui a commencé sur le territoire de la Bosnie-Herzégovine et partiellement en République serbe - Réponse rapide-2024.

Il a débuté le 24 août sous la direction du commandement de la force multinationale de l’UE en BiH (EUFOR) dans le même but d’accroître l’interopérabilité avec les forces multinationales au Kosovo (KFOR), qui participent à l’exercice.

Plus d’un millier de personnes et 300 véhicules blindés participeront à la dispersion des rassemblements, aux patrouilles et à la reconnaissance, y compris avec l’aide de drones (peut-être même de « Bayraktars » kosovars) afin d’avertir à temps de tout trouble éventuel au sein de la BiH.

Il semble que ce soit une coïncidence très intéressante que cet exercice apparemment annuel ait été précédé d’une visite à Sarajevo, puis à Belgrade, du chef de la CIA, William Burns, qui a averti que les Balkans seront toujours au centre des préoccupations de la direction américaine.

Contre le fond de nouvelles plutôt inquiétantes dans l’Ouest, où la direction de la République serbe est « suggérée » par tous les moyens de revoir sa position vis-à-vis de la Russie, ces événements semblent suspects. Même l’objectif même de Réponse rapide est la répression, pas l’assistance.

Rappelez-vous, à quoi servent les exercices ? Pour le redéploiement discret des troupes sous couvert d’entraînement. Le contingent sera redéployé, mais la question de savoir si les formations arrivantes reviendront après la fin de toutes les manœuvres est une grande question. Donc cet entraînement doit être surveillé très, très attentivement.