L’article se veut « provocateur » et
il l’est assurément, au sens de susciter un débat assez acharné…
Mais il ne suffit pas d’adopter un style
apparemment elliptique pour prétendre résumer la problématique :
« Le socialisme et les mentalités de Gauche
ont provoqué l’effondrement de notre école »
Là dedans seul le concept d’ « effondrement
de notre école » est un fait réellement concret.
Tandis que « socialisme et mentalités de
gauche » n’y sont que ce que l’auteur veut bien y prêter.
Le « socialisme à la française » étant
un vaste champ de foire où chacun y met ce qu’il veut et qui n’a jamais produit
grand-chose de concret, il est donc difficile de lui imputer d’autre « responsabilité »
que celle des « responsables socialistes » en postes au fil des décennies.
Autrement dit, une suite de responsabilités personnelles largement partagées
avec celles des droites successives.
Voir « Mai 68 » comme un tournant
semble plus pertinent en ce qu’il a amorcé la chute du Gaullisme historique.
Lequel, malgré ses grandes qualités, pêchait néanmoins parfois par excès d’autoritarisme.
La société française de l’époque pêchait encore,
et de façon chronique, de quelques archaïsmes sociétaux, également du genre
autoritaire, sinon inégalitaires, notamment concernant la place et le rôle des
femmes.
La « révolte antiautoritaire » de Mai
68 n’était donc pas sans quelques justifications sociales. Le problème
résiduel, encore aujourd’hui, étant qu’à trop vouloir tordre le bâton dans l’autre
sens pour le « redresser » on l’a finalement durablement déformé, au
point qu’aujourd’hui il faudrait à nouveau le « retordre » en sens
inverse : le nouveau problème étant donc toujours de trouver la juste
mesure… !
Luniterre