Minutieux travail d’analyse, édifiant. Le travail de sape a commencé il y a longtemps, certains diraient dès après la 2eGM. J’en avais fait quelques articles sur AVox lors de la réforme d’initiation « aux » langues étrangères à l’école primaire, vite devenue initiation à l’anglais pour tous, imposé, réforme que les naïfs milieux pédagogiques avaient largement approuvée... Ou encore le programme Erasmus Mundus, qui priorisait les cursus en anglais — subventions à la clé pour les universités choisies... Le lobbying (!) pro-anglais dans l’UE pour en faire la langue de l’UE est trop puissant, incluant compris nos élites Young Leaders, d’autant que les rares autres solutions au mur de Babel sont soit dénigrées (l’espéranto) soit irréalistes (l’égalité des langues tant vantées, en toute hypocrisie). Ce combat rappelle la lutte de Don Quichotte contre les moulins à vent.
Quant à la solution que vous proposez, je la crois irréaliste, ingérable à l’école car demandant de nombreuses créations de postes et dans diverses langues, aboutissant à une mosaïque ou deux établissements voisins ne pourraient proposer le même choix.
A mon avis, c’est tout l’enseignement des langues qui doit être repensé, en commençant par libérer les langues ! C’est-à-dire une réelle liberté de choisir sa ou ses langues étrangères. C’est possible en mutualisant et par les groupes de niveau inter-classes, et en utilisant Internet pour les langues rares, à l’échelon de l’Académie. (là encore j’en avais fait un article en détaillant l’idée). Parce que les langues étrangères ne sont pas UNE matière scolaire, mais autant de matières que de langues différentes ! D’où l’extrême difficulté de combiner offre de langues et professeurs — qui sont recrutés à vie pour les titulaires, ce qui en fait une très lourde machine, au sein de l’Education nationale, machine tout aussi lourde à gérer.
Mais bon ce sont des utopies, il faut être lucide, la langue de l’UE c’est l’anglais, et son patron les USA.