Rappel de quelques faits :
1 Le CO₂ est indispensable aux végétaux
Le CO₂ n’est pas un poison, mais un aliment indispensable à la
croissance des végétaux. Les horticulteurs le savent et certains
accélèrent la croissance de leurs légumes en injectant du CO₂ dans leurs
serres.
2 La planète a connu des taux de CO₂ atmosphériques bien plus élevés qu’aujourd’hui
Au début du Carbonifère, juste après le Dévonien, la température était tiède malgré un taux de CO₂ estimé à 3 fois celui du XIXe siècle. La végétation était luxuriante et c’est cette végétation qui a produit les dépôts de charbon que nous exploitons aujourd’hui.
3 Où est passé l’abondant CO₂ présent au Carbonifère ?
Une partie du carbone apporté aux plantes par le CO₂ atmosphérique a été piégé dans les dépôts de charbon et d’hydrocarbures.
Une partie du CO₂ atmosphérique, une fois dissout dans l’eau de mer,
s’est combiné au calcium pour former le carbonate de carbone des
carapaces des crustacés. Ce carbone est actuellement piégé dans les
couches de calcaire.
En brûlant du charbon et des hydrocarbures et en fabriquant de la
chaux à partir du calcaire, on restitue à l’atmosphère une toute petite
partie du CO₂ qui lui a un jour appartenu.
4 Le CO₂ est soluble dans l’eau
L’eau de mer peut dissoudre plus de CO₂ à basses températures qu’à
températures élevées. Par conséquent, une élévation de la température
moyenne des océans produit un dégagement de CO₂ dans l’atmosphère et un
refroidissement produit le stockage du CO₂ dans les océans. Une
élévation de la température des océans sera donc toujours corrélée à une
élévation du taux de CO₂ atmosphérique mais il ne faut pas prendre la
cause pour l’effet.
5 Le rayonnement des corps chauffés
Tous les corps émettent de la lumière dans tout le spectre de
fréquences, mais cette émission est regroupée en un pic dont la position
dépend de la température du corps : plus le corps est chaud, plus la
fréquence centrale du pic est élevée. À températures normales, le pic se
trouve dans l’infrarouge et l’émission n’est pas visible à l’œil. La
température de la surface du soleil étant voisine de 5000 °C, le pic se
trouve dans la lumière visible.
(à suivre)