@SilentArrow
L’idée d’être
tenu par un financement, un emploi et tout simplement le fait de pouvoir
continuer ses recherches vient à l’esprit pour expliquer la contrainte et la
réserve sur un tas de sujets. Cette prudence s’entend et se voit d’ailleurs sur
des plateaux télé et à la radio de la part d’historiens, sociologues et de scientifiques relevant des sciences dites expérimentales,
qui souvent font preuve de réserve et d’un discours euphéminisé quand il s’agit
de sujets délicats pour les raisons évoquées. Mais vu le nombre et la diversité
des origines de ces scientifiques, la dimension mondiale de la situation, je
doute qu’une telle omerta soit possible. Des Assange et des Snowden existent
très probablement dans le monde scientifique.
Je pense que
la vraie difficulté, c’est l’intrication des mesures à prendre et leurs
conséquences avec l’intérêt des états vus par les responsables au pouvoir. Par
exemple, la Chine a fait avancer à marche forcée ses capacités industrielles et
militaires sans trop de préoccupations écologiques parce qu’elle ne voyait pas de raison de ne
pas accéder à un certain niveau de vie et de capacité militaire lui assurant sa
sécurité et sa souveraineté. Qui ne l’aurait pas fait ? Ce niveau atteint récemment , elle s’est
mis à faire de réels efforts. L’équation
n’est pas facile à résoudre en dehors d’une vraie volonté de coopération
internationale. Les catastrophes qui se profilent vont-elles rendent les dirigeants et tous ceux
qui les poussent plus raisonnables ou semblables à leurs prédécesseurs ?
Quelle que soit la combinaison des causes
et conséquences des phénomènes en cours, j’aimerais bien croire que ces
catastrophes seront très en deçà des alertes du GIEC avec tous ses défauts. Mais
j’en doute.Autre question.y a-t-il un niveau de catastrophes qui pourrait nous rendre plus raisonnables ? Que peut-on faire pour s’y préparer ? C’est pour cela que je plaide pour une démocratie fondée sur une meilleure information, plus approfondie, pour que nous soyons individuelement et collectivement plus responsables.