Le dessous
des cartes.
Un président
content de lui qui s’essuie les pieds sur les votes de ses concitoyens, dont on
finit par apprendre ( tout finit par arriver) les conciliabules tenus avec la
présidente du RN qui lui a fait les gros yeux ensuite en pensant donner ainsi le
change sur ces arrangements et cette débandade politique où le duo connaît les
attentes de l’oligarchie d’ici et d’ailleurs sans trop savoir comment s’y
prendre pour nous l’imposer. À deux, par leur improbable équipée depuis 2017,
ils viennent d’achever la Vème république. L’un en déconsidérant la fonction
présidentielle déjà vacillante, telle que voulue par cette république maintenant
en lambeaux, avec orgueil, comme par jeu, avec le goût malsain du spectacle et de l’épate.
L’autre, se trompant toujours de porte, de moment et de sujet, en s’en disant
digne et capable de la tenir. Qui serait restée insignifiante sans ce que sont
devenus les médias.
Le président
qui a fondé cette république, jamais politiquement égalé depuis et de loin,
muni d’une majorité sans discussion, se voyant désavoué, s’est retiré. Et une
demande de démission ne paraît pas la démarche politique adéquate à des députés
qui viennent d’être portés par nos suffrages alors qu’à l’évidence le temps de
fonder une VI° république est venu et que le plus tôt sera le mieux. Comment ne
pas penser que ces gens, censés nous représenter, redoutent en réalité une
république conjuguant la justice sociale avec la responsabilité
démocratique partagée entre tous les citoyens voulant dorénavant une démocratie
en actes. Avec les moyens qui permettent de la faire vivre et de la défendre.
Soyons un peu concrets. Leurs intérêts financiers en jeu, une partie de l’électorat LREM et
LR, mesurée à 60%, front républicain ou pas, vient de donner des mandats au RN
chaque fois qu’il était opposé au NFP et le refera si besoin. Pendant qu’une
partie des électeurs du RN croit encore voter pour un parti social et
souverainiste. Et c’est comme cela d’élection en élection depuis les
législatives de 22.En présentant encore et toujours la politique comme enfermée
dans les règles d’un jeu de plateau pour initiés, politiciens et médias cherchent à nous contrôler et mener par le bout
du nez comme si nous n’étions pas à l’origine de la légitimité politique, ni à la source de la création des richesses, ni capables de réfléchir à l’organisation de l’intérêt général,
ni en mesure de décoder les comportements électoraux et les mettre en rapport
avec les combinaisons à l’oeuvre et la propagande dont nous sommes la cible.