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Commentaire de Enki

sur « Les doigts coupés », ou le combat féministe au Paléolithique


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Enki Enki 27 septembre 11:40

Mmoui... Je n’ai pas lu le livre, mais je suis mal à l’aise avec cette façon de reconstituer une époque dont on sait peu de choses avec les idéologies du moment. D’autant plus aujourd’hui avec la baisse de niveau scolaire attestée par le PISA et la propension à capturer des idées de plus en plus simplettes.

La main à cette époque étaient le bien le plus précieux à l’existence de ces communautés vulnérables. Amputer des doigts, même pour punir, c’était une absurdité économique : c’était non seulement une baisse de capacité aux activités du groupe mais en plus une personne amputée pouvait devenir une charge pour tous. Il me semble que la Sécurité Sociale n’existait pas à l’époque...

L’hypothèse qui semble quand même la plus raisonnable chez les historiens est celles d’impressions murales de mains aux doigts repliés. Il y a des mains d’enfants : cela pouvait-être un jeu. Ou bien cela pouvait être un code : tel animal à mangé signifié par tel doigt de main repliée...

Quant-à la « condition féminine » : il faudrait déjà considérer l’anachronisme de l’expression... On sait peu de choses sur les rapports hommes-femmes, les spéculations restent toujours controversées en raison du manque d’informations préhistoriques pour étayer. Sans compter que les situations pouvaient être diverses selon les groupes et les régions.

Il y avait certainement une répartition des tâches selon les forces : le gros gibier, les provisions lourdes et la guerre plutôt aux hommes et les activités domestiques plutôt aux femmes qui ont aussi la relation première avec les précieux enfants. Sinon, on peut imaginer que c’est la meilleure polyvalence des activités entre les sexes qui pouvait garantir la pérennité du groupe. 

L’os d’Ishango, qui a plus de 20 000 ans contient un série d’entailles qui font une suite de nombres premiers : ça devrait rendre humble dans les recherches et inciter à essayer de comprendre à partir de leur époque plutôt que de la nôtre. Gobekli Tepe, c’est pas mal non plus pour casser des schémas de pensées un peu trop rapidement bétonnées. Bref.. 


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