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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > « Les doigts coupés », ou le combat féministe au Paléolithique

« Les doigts coupés », ou le combat féministe au Paléolithique

On connaissait Hannelore Cayre pour ses polars, notamment pour le truculent roman La Daronne. Avec Les doigts coupés (éditions Métailié) l’écrivaine nous offre à déguster sans modération un inclassable roman anthropologique centré sur la prise de conscience de leur rôle social par les femmes Homo sapiens de l’Aurignacien. Un pari audacieux et réussi...

Les doigts coupés, Hannelore Cayre {JPEG}

Hannelore Cayre doit incontestablement sa notoriété de plume à La Daronne, une comédie policière sur fond de trafic de drogue qui lui a valu deux récompenses prestigieuses en 2017 : le Prix du polar européen et le Grand prix de littérature policière. Un roman drôle et magistralement enlevé dont on a pu apprécier une adaptation réussie au cinéma par le réalisateur Jean-Paul Salomé, avec Isabelle Huppert dans le rôle-titre. Rédigé dans une veine proche, quoiqu’un peu moins inspirée, Richesse oblige, mêlant la gravité et l’humour, plonge le lecteur dans les affres du siège de Paris en 1870, combinées avec une histoire contemporaine de quête d’identité et de captation d’héritage.

Avec Les doigts coupés, la romancière remonte beaucoup plus loin dans le temps. C’est en effet à une plongée au Paléolithique supérieur, plus précisément durant l’Aurignacien il y a 35 000 ans, qu’elle nous convie. Une époque où la glaciation s’étendait de la péninsule ibérique jusqu’à l’Asie. L’histoire se déroule quelque part dans la vallée de la Vézère où vit, dans un abri sous roche, une tribu d’Homo sapiens dont l’existence dépend de la chasse au renne, à l’aurochs ou au mégacéros, mais aussi de sa capacité à se protéger de la menace des ours et des lions des cavernes. Au centre des évènements se trouve Oli, une jeune femme rebelle, confrontée à l’autorité sans partage des hommes.

La grande originalité de ce livre atypique, que l’on aborde avec la même gourmandise qu’un roman noir contemporain, consiste à présenter la vie de nos lointains ancêtres sous l’angle de la prise de conscience féministe dans une tribu d’Homo sapiens où les femmes, aussi habiles et robustes soient-elles, sont interdites de chasse. Une activité certes dangereuse, mais exaltante. Au lieu de cela, les femmes restent cantonnées aux tâches domestiques, à la prise en charge des enfants et aux relations avec les esprits de celles qui les ont précédées dans une grotte dédiée dont les parois sont couvertes de mains de leurs aïeules dessinées au pochoir négatif. Les trois K* déjà, en quelque sorte.

La rencontre d’Oli avec une tribu de Néandertaliens va ouvrir une infinité de questions dans la tête de la jeune femme : manifestement, ce sont des humains, eux aussi, malgré d’évidentes différences d’aspect. Elle et les siens, les Homo sapiens, sont grands et élancés, noirs de peau et contraints de vivre vêtus de chaudes peaux de bêtes pour survivre. Les Néandertaliens sont plus petits, râblés, blancs de peau et affrontent torse nu les frimas de la vallée. Entre le constat que leurs femmes chassent et la naissance d’un enfant métis, né quelques mois plus tard du coït d’une femme de la tribu et d’un Néandertalien, c’est un véritable séisme sociétal qu’il nous est donné d’observer.

Des femmes volontairement mutilées

Hannelore Cayre a délibérément pris le parti de doter ses personnages d’une langue moderne pour leur permettre d’exprimer leurs idées ainsi que leurs sensations et leurs sentiments. Et cela en partant du principe (évident) qu’il serait absurde que l’aspect frustre des personnes du Paléolithique, telles qu’on les représente habituellement, doive nous obliger à considérer leur pensée comme rudimentaire. Ce choix littéraire – qui s’appuie très largement sur le dialogue – donne un récit vivant aux accents modernes où se mêlent les contingences de la survie en milieu hostile et les considérations plus profondes, parfois teintées chez l’héroïne d’esthétisme, de mysticisme, et même de métaphysique.

Cerise sur le gâteau préhistorique, le récit est entrecoupé des interventions en conférence d’un autre personnage-clé du roman : une anthropologue dont l’expertise permet de mieux comprendre comment peuvent être interprétés de nos jours les restes humains, les objets et les dessins de mains découverts au début du livre dans une grotte inconnue par des ouvriers chargés de construire une piscine. Passant alternativement du récit paléolithique des aventures d’Oli à l’analyse de l’anthropologue, Hannelore Cayre nous donne à réfléchir aux conditions de vie de ces lointains ancêtres, à leur intégration dans la nature qui les environnait, à leurs rapports aux autres groupes humains.

Une réflexion d’autant plus prenante pour le lecteur que la romancière a eu la bonne idée d’attribuer à ses personnages deux découvertes majeures – l’une physiologique, l’autre technique – qui ont marqué l’évolution d’Homo sapiens et dont, en réalité, nul ne peut dire avec précision où, quand et comment ces avancées ont été acquises par les humains. Les doigts coupés est un roman qui peut être lu de différentes manières, mais qui, au-delà de ses aspects épique, humoristique et même érotique, amène le lecteur à porter un regard plus affiné sur la vie de nos ancêtres, à les considérer d’une manière différente de l’image que la plupart d’entre nous peuvent en avoir.

Reste le titre, emprunté à l’anthropologue italienne Paola Tabet dont le livre Les doigts coupés : une anthropologie féministe a été traduit et publié en France en 2018. Il fait référence à une pratique qui a réellement existé à différentes époques et en divers lieux : l’amputation volontaire de phalanges imposée à des femmes insuffisamment soumises aux volontés patriarcales. On en trouve des exemples dans divers sites de notre pays, notamment dans les grottes de Gargas (Hautes-Pyrénées). Ces mutilations continuent néanmoins de faire débat dans le milieu scientifique. Cela n’enlève rien aux qualités du livre de Paola Tabet ni à la narration picaresque de celui d’Hannelore Cayre.

JPEG - 467.1 ko
Doigts mutilés de la grotte de Gargas (Hautes-Pyrénées)

Les trois K – pour Kinder, Küche, Kirche (enfants, cuisine, église) – ont longtemps symbolisé l’assignation des femmes à des rôles subalternes dans la société allemande. Ce dogme, théorisé au 19e siècle par l’empereur Frédéric II, a été repris par les nazis du IIIe Reich pour asseoir la suprématie du genre masculin. Il s’agit en réalité d’un modèle de société qui était omniprésent dans les pays occidentaux et l’est resté jusqu’aux profondes transformations du 20e siècle, à compter des années 60.

Autres articles en rapport avec la littérature :

« Entre deux mondes » d’Olivier Norek (2024)

Pierre Magnan : depuis 10 ans la Provence porte son deuil (2022)

L’insolite procès de Gustave Flaubert (2021)

« Premier de cordée » : une formidable aventure humaine (2021)

« L’épidémie » : de Matin brun à la Solution finale (2020)

L’étonnant capharnaüm de l’écrivain Henri Pollès (2020)

« Au revoir là-haut » : un grand film né d’un grand livre (2017)

Adamsberg et le venin de la recluse (2017)

Jeanne des Anges vs Urbain Grandier (2017)

Programme FBI : mille femmes blanches contre mille chevaux (2016)

Les passagers de la foudre (2014)

Les fous de Sula Sgeir (2014)


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42 réactions à cet article    


  • Yann Esteveny 27 septembre 08:53

    Message à tous,

    Bien loin des idéologues victimaires qui réécrivent l’Histoire pour leurs intérêts, les militantes du collectif Némésis (féministe et identitaire) appellent à un rassemblement dimanche à 15h, à Paris, en hommage à l’étudiante de 19 ans Philippine Le noir de Carlan tuée au bois de Boulogne. Le suspect principal est un Marocain visé par une OQTF et déjà condamné pour viol.


    • Fergus Fergus 27 septembre 09:30

      Bonjour, Yann Esteveny

      Cela serait bien si ce collectif n’était très largement animé par un désir de récupération politique de l’acte odieux commis par ce criminel. Espérons que les slogans ne nuiront pas à l’expression de la dignité.

      Rappelons que 90 % des viols  dont fort peu sont heureusement suivis de meurtre sont commis par des proches ou des connaissances des victimes, tous milieux confondus. 


    • Julien30 Julien30 27 septembre 09:52

      @Fergus
      Arrêtez un peu de répéter tous ça comme des perroquets et de jouer les êtres profondément dignes et outrés, vous ne trompez personne, vous êtes à gauche les premiers à récupérer les faits divers. Là avec les OQTF ce sont des viols et des meurtres évitables, il n’y a qu’à faire ce qu’il faut pour qu’ils soient expulsés, c’est ça qui fait réagir et qui rend les gens fous, j’ai connu des récupérations bien plus indignes, vous vous souvenez du petit Aylan retrouvé mort sur une plage ? Ou même plus récemment de Nahel ? Encore une fois arrêtez votre cinéma.


    • Fergus Fergus 27 septembre 10:10

      Bonjour, Julien30

      Etonnant commentaire.

      D’une part, n’ayant aucun engagement politique ni responsabilité éditoriale dans un média, il n’est pas dans mes habitudes de récupérer quelque fait divers que ce soit !

      D’autre part, je suis d’accord avec vous sur le fait qu’« avec les OQTF ce sont des viols et des meurtres évitables ».
      Encore faudrait-il que les responsables politiques  de droite comme de gauche lorsqu’ils sont au pouvoir  tordent enfin le bras des dirigeants politiques étrangers qui refusent de délivrer les laisser-passer consulaires (en refusant par exemple les visas d’entrée sur le sol français), quitte à en payer le prix dans des domaines économiques en cas de rétorsions.


    • Yann Esteveny 27 septembre 10:14

      Message à avatar Fergus,

      La récupération politique est comme toujours celle du Régime et de ses sbires. Transformer la revendication légitime d’absence de justice pour présenter cela en « récupération par l’extrême-droite xénophobe » est un classique de leur part dans la manipulation médiatique.
      Les violeurs meurtriers récidivistes qui auraient être expulsés depuis longtemps hors de la France peuvent remercier les traîtres au pays.

      Respectueusement


    • Fergus Fergus 27 septembre 11:45

      @ Yann Esteveny

      En réalité, il n’y a pas d’« absence de justice »  l’application du Code pénal a même été durcie depuis des années —, mais de regrettables carences administratives dans quelques domaines, et surtout de grandes disparités du traitement des justiciables d’un ressort à l’autre, ou d’un tribunal à l’autre, qui aboutissent à des peines très différentes à crime ou délit de même nature.

      La politique pénale devrait, en principe, être la même sur tout le territoire, sans pour autant remettre en cause l’indépendance des magistrats et l’individualisation des peines. C’est tout sauf évident.

      Parler de « traîtres au pays » pour désigner ceux qui sont responsables du fait que « Les violeurs meurtriers récidivistes qui auraient être expulsés depuis longtemps » ne l’ont pas été n’est pas très sérieux et ne fait pas avancer le débat car le problème n’est pas posé de la bonne manière : ce sont les processus judiciaires (et leur complexité administrative) dans leur ensemble qui sont en cause dans les cas de dysfonctionnement.
      Ce n’est pas une question de « traîtrise » mais, eu égard à la difficulté de la tâche, de manque de volonté politique de remettre ces processus à plat, en partie lié au fait que les résultats ne peuvent pas être mesurés avant la fin d’un mandat électoral. Les carences de la gouvernance dans ce domaine relèvent plutôt de la duplicité relativement aux engagements pris.

      A noter que la majorité des « violeurs meurtriers récidivistes » ne sont pas des étrangers, mais des Français.


    • Yann Esteveny 27 septembre 11:57

      Message à tous,

      Voici deux articles de la presse aux ordres et subventionnée qui illustreront la récupération politique.

      Récupération émotionnelle :
      https://www.francebleu.fr/infos/politique/meurtre-de-philippine-emmanuel-macron-exprime-l-emotion-de-toute-la-nation-devant-ce-crime-odieux-et-atroce-4257180

      Récupération idéologique :
      https://www.sudouest.fr/societe/feminicides/meurtre-de-philippine-le-danger-vient-de-la-misogynie-pas-de-la-migration-plaident-des-feministes-et-elus-de-gauche-21539358.php

      Dans un Régime où un Garde de Sceaux reste à son poste alors qu’il est impliqué dans plusieurs affaires, démissionner parce qu’il est incapable de rendre la Justice ne peut même pas lui venir à l’esprit !


    • Aristide Aristide 27 septembre 12:35

      @Fergus

      Vous donnez des statistiques sur les viols... Il ne s’agit pas que de cela, mais des viols suivis du meurtre de la victime. Le viol est un crime et il ne s’agit pas d’en réduire la gravité.

      Le caractère « évitable » de ce drame est obligatoirement à analyser. Comme cela doit être fait sur les 1000 victimes annuelles d’homicides qui meurent pour de multiples causes.

      Il me semble qu’analyser tous les rouages qui peuvent contribuer à augmenter le risque ne peut être vu comme de la manipulation… 


    • Fergus Fergus 27 septembre 14:59

      Bonjour, Aristide

      Vous savez quoi ? Je suis d’accord avec vous !
      Ce qui démontre que tout peut arriver. smiley


    • Aristide Aristide 28 septembre 12:20

      @Fergus

      Sauf que vos petits camarades accusent quiconque essai d’analyser ce qui est arrivé et les fautes éventuelles survenues est accusé de racisme et je ne sais quoi !!!


    • Fergus Fergus 28 septembre 14:37

      @ Aristide

      Je n’ai pas de « petits camarades » qui répondent à cette description de comportements imbéciles !!!


    • Aristide Aristide 29 septembre 11:59

      @Fergus

      Vous votez pour eux !!! Communistes compris ...


    • Gégène Gégène 27 septembre 09:21

      C’est préfacé par Sandrine Rousseau, au moins ?!?


      • Fergus Fergus 27 septembre 09:33

        Bonjour, Gégène

        Je ne pense pas que le féminisme des personnages de Cayre ait un quelconque rapport avec les excès de Rousseau.
        Dans ce livre, l’héroïne ne demande rien de plus que l’égalité hommes-femmes en termes de droits.


      • Gégène Gégène 27 septembre 10:17

        @Fergus

        Toujours des histoires de doigts de l’homme . . .


      • Fergus Fergus 27 septembre 11:25

        @ Gégène

         smiley


      • Enki Enki 27 septembre 11:40

        Mmoui... Je n’ai pas lu le livre, mais je suis mal à l’aise avec cette façon de reconstituer une époque dont on sait peu de choses avec les idéologies du moment. D’autant plus aujourd’hui avec la baisse de niveau scolaire attestée par le PISA et la propension à capturer des idées de plus en plus simplettes.

        La main à cette époque étaient le bien le plus précieux à l’existence de ces communautés vulnérables. Amputer des doigts, même pour punir, c’était une absurdité économique : c’était non seulement une baisse de capacité aux activités du groupe mais en plus une personne amputée pouvait devenir une charge pour tous. Il me semble que la Sécurité Sociale n’existait pas à l’époque...

        L’hypothèse qui semble quand même la plus raisonnable chez les historiens est celles d’impressions murales de mains aux doigts repliés. Il y a des mains d’enfants : cela pouvait-être un jeu. Ou bien cela pouvait être un code : tel animal à mangé signifié par tel doigt de main repliée...

        Quant-à la « condition féminine » : il faudrait déjà considérer l’anachronisme de l’expression... On sait peu de choses sur les rapports hommes-femmes, les spéculations restent toujours controversées en raison du manque d’informations préhistoriques pour étayer. Sans compter que les situations pouvaient être diverses selon les groupes et les régions.

        Il y avait certainement une répartition des tâches selon les forces : le gros gibier, les provisions lourdes et la guerre plutôt aux hommes et les activités domestiques plutôt aux femmes qui ont aussi la relation première avec les précieux enfants. Sinon, on peut imaginer que c’est la meilleure polyvalence des activités entre les sexes qui pouvait garantir la pérennité du groupe. 

        L’os d’Ishango, qui a plus de 20 000 ans contient un série d’entailles qui font une suite de nombres premiers : ça devrait rendre humble dans les recherches et inciter à essayer de comprendre à partir de leur époque plutôt que de la nôtre. Gobekli Tepe, c’est pas mal non plus pour casser des schémas de pensées un peu trop rapidement bétonnées. Bref.. 


        • Fergus Fergus 27 septembre 12:01

          Bonjour, Enki

          Qui parle d’« idéologies du moment » ?
          Que des femmes Homo sapiens aient pu revendiquer de participer à la chasse à l’égal des hommes n’a rien d’anachronique : c’était le cas chez les Néandertaliens, et probablement dans d’autres groupes Homo sapiens.

          « c’était non seulement une baisse de capacité aux activités du groupe mais en plus une personne amputée pouvait devenir une charge pour tous »
          Non, car ceux qui amputaient prenaient soin de ne pas toucher au pouce et à l’index afin de ne pas empêcher la victime de la mutilation de travailler (par exemple coudre des peaux de bête).

          Pour ce qui est des « impressions murales de mains aux doigts repliés », je connais cette théorie, mais très franchement je n’y crois pas car les projections de pigments sur ces doigts repliés (dans quel but d’ailleurs ?) auraient donné des contours moins nets. Essayez-donc, et vous pourrez le vérifier.

          Qu’il y ait eu des doigts manquants pour cause d’engelures est en revanche nettement plus recevable. Mais pourquoi, dans ce cas, le gel n’aurait touché ni le pouce ni l’index dans l’écrasante majorité des cas  ???

          Enfin, Paola Tabet fait état de différentes cultures où l’amputation de phalanges a bel et bien été une réalité. C’était notamment le cas jusqu’à un passé récent chez les Dani de Papouasie, et pas seulement chez eux !!!


        • Aristide Aristide 27 septembre 13:10

          @Fergus

          Comment ont écrit l’histoire sur un moment où elle n’existait pas .

          On ne sait que très peu de choses de cette « préhistoire », on ne sait même pas si les rites mortuaires existaient et surtout leur forme !!! En Papouasie, le rite est connu, il s’agit d’un rite mortuaire qui n’a rien à voir avec une quelconque supériorité masculine. Il s’agit d’accompagner le décès d’un être de la communauté. 

          Que des femmes Homo sapiens aient pu revendiquer de participer à la chasse à l’égal des hommes n’a rien d’anachronique : c’était le cas chez les Néandertaliens, et probablement dans d’autres groupes Homo sapiens.

          Assez savoureux de lire cette démonstration qui tient du paralogisme… On ne sait rien de plus que leur lieu de vie et leurs caractères physiques et encore. Leurs us et coutumes sont inconnus de nous. Parler de revendication est savoureux, d’égal de l’homme, elles doivent être des insoumises avant l’heure !!!


        • Fergus Fergus 27 septembre 15:10

          @ Aristide

          « En Papouasie, le rite est connu, il s’agit d’un rite mortuaire qui n’a rien à voir avec une quelconque supériorité masculine »
          En effet, mais cela démontre que l’ablation de phalanges a existé. Paola Tabet cite d’autres cas, mais je n’ai pas le livre chez moi. Repotez-vous à cet ouvrage.

          « Leurs us et coutumes sont inconnus de nous »
          Pas totalement. Les anthropologues ont fait beaucoup de progrès dans l’interprétation des vestiges, des ossements, des objets et des dessins pariétaux.

          « Parler de revendication est savoureux, d’égal de l’homme »
          Ne me dites pas que vous n’avez pas compris qu’il y a dans ce livre une dimension décalée, avec des pointes d’humour. Même le titre de mon article relève d’une forme de provocation amusée !


        • Aristide Aristide 28 septembre 11:35

          @Fergus

          Vous êtes d’une inconsistance remarquable.

          Ici, vous soutenez que ces bêtises de revendication féminine ou d’égalité avec les hommes est le signe d’un humour !!! Et vous écrivez plus loin :

          « Cela étant, je ne suis pas anthropologue. Et vous non plus. Par conséquente, je ne vois pas l’intérêt de polémiquer sur les thèses abordées dans ce bouquin.... »

          Et les voilà, par vos atermoiements, cet humour est converti en thèses scientifiques que le commun des mortels ne même pas discuter !!!

          Allons, il s’agit de donner une réalité scientifiquement démontrée des thèses du « wokisme » sur la déconstruction de l’homme. Regardez donc comment il se comportait dans ces époques reculées…

          Il ne manquera pas une « rousseau » pour ressortir des bêtises de ce genre en les présentant comme des faits scientifiques démontrés. 


        • Fergus Fergus 28 septembre 11:57

          Bonjour, Aristide

          Vous devriez pendre plus de repos car vous affirmez vraiment n’importe quoi avec votre « wokisme » !
          Une idéologie qui, soit dit en passant, me sort par les yeux : 
          Le « wokisme » : une dérive sectaire.


        • Aristide Aristide 28 septembre 12:16

          @Fergus

          Fergus en Monsieur Jourdain du « wokisme » !!!


        • Aristide Aristide 27 septembre 12:37

          Encore une brique pour construire le mur d’incompréhension entre les sexes. Le wokisme dans toute sa bienveillance fergussienne. 


          • Fergus Fergus 27 septembre 15:12

            @ Aristide

            Vous avez une sacré bonne vue pour voir là une manifestation de « wokisme » qui ne m’a effleuré à aucun moment !!!


          • Aristide Aristide 28 septembre 11:39

            @Fergus

            Transposer l’inégalité sociale entre les sexes de notre époque à des époques préhistoriques aussi méconnues n’a bien sûr aucun objectif de montrer le caractère dominateur de l’homme…


          • Fergus Fergus 28 septembre 12:03

            @ Aristide

             smiley  smiley  smiley
            Comme s’il y avait besoin de remonter au Paléolithique pour démontrer ce
            « caractère dominateur de l’homme » qui a marqué la société de manière très prégnante jusqu’à un passé relativement récent. Vous êtes impayable !
            Reportez-vous à l’histoire !
            Reportez-vous aux exemples de la génération de vos grand-parents !

            Et si vous passez par Paris, allez vous imprégner de ces réalités sociales en vous plongeant dans le fonds de la bibliothèque Marguerite-Durand.


          • Aristide Aristide 28 septembre 12:14

            @Fergus

            Il ne vous a certainement pas échappé que ce n’est pas d’histoire dont on parle, mais de la PREhistoire !!!

            Que nos sociétés soient patriarcales depuis des siècles et même des milliers d’années, ne préjuge en rien du fonctionnement des sociétés primitives de la préhistoire !!!

            Les connaissances sont très parcellaires et tous les auteurs sérieux rappellent bien que leurs « explications sociales », leur « thèses » sont des hypothèses, pas des vérités révélées. Alors votre « caractère dominateur de l’homme » à une époque aussi méconnue n’est qu’une fable ...


          • Fergus Fergus 30 septembre 09:54

            Bonjour, Aristide

            Une fois de plus, vous racontez n’importe quoi !
            Dans le livre qui sert de support cet article, il est question d’une tribu  et pas de l’Humanité où l’on peut effectivement parler du « caractère dominateur de l’homme », mais l’héroïne elle-même rencontre une autre tribu sapiens où ce n’est pas le cas. Cela rejoint les connaissances très parcellaires que nous avons de la vie de nos lointains ancêtres. 
            Il y a même eu des cas dans la protohistoire où les femmes ont tenu des rôles importants. Mais cela n’a sans doute pas été le cas général.
            Ce qui nous amène aux sociétés de l’antiquité où les femmes ont été considérées de manière très différente entre l’Egypte où elles étaient très largement émancipées et la Grèce ou Rome où elles n’avaient aucun droit hors de la tutelle des hommes.

            Mis à part de très rares cas de sociétés matriarcales, ce sont presque toujours les hommes qui ont imposé leur domination aux femmes !


          • Enki Enki 27 septembre 13:09

            Que des femmes Homo sapiens aient pu revendiquer de participer à la chasse à l’égal des hommes n’a rien d’anachronique

            Si cela date de l’Aurignacien, c’est avant les cités, avant le néolithique. On parle de communautés semi nomades, avec habitats-refuges. Ces communautés devaient êtres fluides, pragmatiques, la place de l’instinct dans l’intelligence était bien plus nécessaire qu’aujourd’hui. Parler de « revendication » et dans votre article de « prise de conscience féministe », j’ai envie de dire : arrêtez votre char.

            Les moranes, adolescents Massaïs devaient jadis aller tuer un lion pour éprouver leur force et leur art devant la communauté. Ce n’étaient pas les femmes qui faisaient ça. Peut-être qu’à l’époque de l’Aurignacien, les groupes hommes et femmes valides partaient ensemble à la chasse à l’auroch. Mais au moment où il fallait tuer le gibier, le risque était moindre avec les hommes pour lancer et enfoncer le pieu. Les femmes restant à l’arrière. Une « revendication féministe » pour tenter de tuer un auroch avec une force moindre alors qu’il y a des hommes : c’est juste une lubie. Dans un petit groupe d’humains, chaque vie valide était trop précieuse pour ce genre de caprice. 

            Concernant les doigts, déjà il y a bien des impressions de mains au quatre doigts raccourcis. Voir en troisième page ici :

            https://www.persee.fr/doc/bspf_0249-7638_1967_hos_64_1_4105

            Et il y a des mains d’enfants, pas que de femmes.

            J’Ignore cette pratique en effet d’amputations de doigts existant çà et là.

            Mais on sait que les peintures rupestres préhistoriques existent sur toute la planète. Et aussi la main qui est une représentation universelle : c’est l’instrument, le pouvoir de vie. Souvent, ce sont aussi des tableaux présentant des figures tracées avec un très grand soin. Ces peintures présentent des moments artistiques, spirituels, pourquoi pas magiques de ces populations préhistoriques. Ces humains ont montré le sens qu’ils avaient déjà de la beauté, le meilleur qu’il avaient en eux. Donc imaginer que ces représentations de mains nombreuses destinées à perdurer dans le temps sont des doigts amputés pour en montrer les laideurs, c’est commencer par l’hypothèse la plus tordue.


            • Enki Enki 27 septembre 13:11

              @Enki

              (c’était pour Fergus, message 27 septembre 12:01)


            • Fergus Fergus 27 septembre 15:21

              @ Enki

              Ce que je viens d’écrire à Aristide peut valoir pour vous :

              « Ne me dites pas que vous n’avez pas compris qu’il y a dans ce livre une dimension décalée, avec des pointes d’humour. Même le titre de mon article relève d’une forme de provocation amusée ! »

              Ce qui ne remet globalement pas en cause les hypothèses de Paola Tabet qui ont inspiré Hannelore Cayre.

              Cela étant, je ne suis pas anthropologue. Et vous non plus. Par conséquente, je ne vois pas l’intérêt de polémiquer sur les thèses abordées dans ce bouquin. Je note cependant, en rapport avec ce que j’ai écrit plus haut sur les doigts amputés, qu’au contraire des mains mutilées de Gargas, celles de Santa Cruz (Argentine) sont toutes intactes. Cela pose incontestablement des questions !

              Content cependant que vous ayez noté que « Ces humains ont montré le sens qu’ils avaient déjà de la beauté, le meilleur qu’il avaient en eux ». Cela démontre en effet une facette importante de leur évolution qui interdit de facto de les prendre pour des parfaites brutes intellectuellement. 



            • Enki Enki 28 septembre 11:27
              @Fergus

              celles de Santa Cruz (Argentine) sont toutes intactes
              Oui, c’est un classique, aussi en Australie, à Bornéo, en Namibie, Algérie, Afrique du Sud, etc...

              Concernant, les mains aux doigts manquants, on en trouve aussi dans la grotte de Cosquer. Comme ici :

              Avec les mains, les scènes de chasses font partie des représentations communes les plus répandues en art pariétal.
              Regardez maintenant en bas de cette page comment les Sans (boschimans) communiquent entre eux pendant la chasse, pour ne pas faire de bruit :
              Dans la grotte de Gargas où des scènes de chasses sont représentées, il est tout à fait cohérent d’imaginer que des signes manuels ont été ajoutés indiquant selon les doigts repliés quels gibiers ont été rapportés. Idem dans la grotte de Cosquer.

              Je ne suis pas anthropologue. Mais j’ai lu pas mal de bouquins en collection « Terre humaine » et des essais d’ethnologues. Je vis parmi les mélanésiens depuis plus de 15 ans, et je vis avec cet aperçu encore existant de « pensée sauvage » mal nommée, mais mise en évidence par Claude Levi Strauss. Les Kanaks ont aussi cette tendance à des signes manuels pour communiquer à distance ou ne pas gêner une communication orale en cours. 

              Paola Tabet est une anthropologue féministe militante, et matérialiste du fait de son communisme. Elle a sans doute avancé des concepts intéressants, mais elle a forcément des biais.
              Margaret Mead a écrit un essai qui est bien vu et très intéressant « Moeurs et sexualité en Océanie ».
              Ce document est réputé à l’origine des gender studies, études de genre, une discipline de sciences humaines répandue dans les facs des Etats-Unis et maintenant d’Europe. Le genre est devenu interchangeable, non binaire, queer, trans, à changement de sexe, etc...
              Mais en Océanie, cela ne se passe pas du tout comme ça. Parce qu’il existe des façons de penser complètement différentes, au-delà des opinions, idéologies et valeurs. Les anthropologues le savent bien. Les notions du féminin et du masculin ne sont pas de mêmes constructions et préoccupations en Occident qu’au paléolithique, ni que parmi les ethnies anciennes qui existent encore avec leurs cultures. Y chercher une « prise de conscience féministe » durant le paléolithique, c’est aussi vain qu’utiliser un masque de soudeur pour faire de la plongée sous-marine. C’est un raccourci de simplet.
              Voilà pourquoi je ne suis pas du tout surpris de lire que le milieu des préhistoriens retient l’explication des mains aux doigts repliés plutôt que le sensationnalisme des doigts coupés, comme relaté à mon premier lien plus haut de ce message.

              J’ai regardé chez les Dani, en Papouasie, où l’on coupe en effet des phalanges avec la perte des êtres chers. Mais on voit autant de photos d’hommes que de femmes aux phalanges manquantes. Donc bon... 
              Le yubitsume est une ancienne pratique d’amputation de phalanges au Japon. Des femmes prostituées l’ont fait. Des samouraïs et encore aujourd’hui des yakuzas le font pour expier une faute. On sait le penchant en shintoïsme pour le sadisme et le masochisme. En tout cas, rien de spécifiquement féminin non plus. 

            • Fergus Fergus 28 septembre 11:53

              Bonjour, Enki

              Merci pour votre commentaire. 
              Il y en a, en effet, dans la grotte Cosquer (j’ai oublié de le mentionner dans un renvoi depuis l’allusion à Gargas).

              « rien de spécifiquement féminin » dans les cas que vous citez, effectivement. Mais ils montrent que ce genre de mutilation n’a pas été tabou. La thèse développée par Paola Tabet me semble tout à fait plausible. Je note à cet égard qu’elle n’a pas fait l’objet d’une levée de boucliers comme c’est souvent le cas dans les milieux scientifiques lorsque des thèses remettent peu ou prou en cause le récit « officiel ».

              Pour les doigts repliés, je persiste à ne pas y croire.
              D’une part, c’est très difficile à réaliser pour la plupart des personnes.
              D’autre part, on n’en voit absolument pas la signification, celle de la désignation des proies à chasser étant carrément farfelue. Si tel avait été le cas, on aurait sans aucun doute vu, ici ou là, les dessins d’animaux associés à la main correspondante dans les grottes où ces deux formes d’expression picturale cohabitent. Ce n’est pas le cas à ma connaissance et au vu de ce que j’ai pu voir jusque-là des peintures pariétales.


            • Enki Enki 28 septembre 12:24

              @Fergus

              D’une part, c’est très difficile à réaliser pour la plupart des personnes.

               ??? Vous n’avez jamais vu un doigt d’honneur par exemple ? Qui ne l’a pas fait... Pourquoi inventez-vous qu’il est difficile de faire des signes avec des mains ?

              D’autre part, on n’en voit absolument pas la signification,

              Ben l’écriture à l’époque n’était pas inventée, certes, ce n’est pas écrit dessus...

               Si tel avait été le cas, on aurait sans aucun doute vu, ici ou là, les dessins d’animaux associés à la main correspondante dans les grottes où ces deux formes d’expression picturale cohabitent. Ce n’est pas le cas à ma connaissance

              Je vous ai montré que dans la grotte de Cosquer il y a des scènes de chasses ET des mains à doigts manquants. C’est pareil dans la grotte de Gargas.

              Je ne vous affirme pas avec certitude que ces mains à doigts manquants représentent des animaux chassés. Mais c’est un rapprochement, plausible, au vu des signes que se font les Sans quand ils chassent où il est logique de communiquer à distance sans faire de bruit. Et les documents que je vous ai présenté sont de différents préhistoriens, le site hominide.com réunit un groupe de rédacteurs habituels spécialisés dans ce domaine.

              Mais, bon, je vois que des explications autres que celles qui confirment vos idées préconçues sont inutiles..


            • Aristide Aristide 28 septembre 12:31

              @Fergus

              Cela pose incontestablement des questions !

              Auxquelles on ne répond pas aussi bêtement en calquant l’organisation actuelle de nos sociétés sur les modes de fonctionnement de la relation entre femmes et hommes préhistoriques.

              On peut d’ailleurs dénoncer de la même manière les tenants du matriarcal primitif qui avance le contraire par la supériorité sociale de la femme sur l’homme aux ages préhistoriques.


            • Fergus Fergus 28 septembre 14:57

              @ Enki

              « Pourquoi inventez-vous qu’il est difficile de faire des signes avec des mains ? »
              Je n’invente rien : faire un geste de la main dans l’espace sans contrainte et le faire en plaquant ladite main le plus possible de la paroi n’est pas du tout de même nature. Surtout que dans l’écrasante majorité des cas, ce ne sont pas des doigts qui sont repliés, mais des phalanges ! Essayez-donc et donnez m’en des nouvelles.

              « Je vous ai montré que dans la grotte de Cosquer il y a des scènes de chasses ET des mains à doigts manquants. C’est pareil dans la grotte de Gargas »
              Je sais à quoi m’en tenir. Mais les scènes de chasse et les mains sont distinctes. Nulle part il n’y association entre telle main aux phalanges prétendument repliées et tel animal !!! Si cette association avait existé, il est probable que nos ancêtres l’auraient illustré, à mon avis.

              « il est logique de communiquer à distance sans faire de bruit »
              Bien sûr. Mais (encore une fois), pourquoi plier des phalanges (ce qui est, je le répète, très difficile) et pas des doigts (ce qui est très facile) ??? Absurde, non ?

              « je vois que des explications autres que celles qui confirment vos idées préconçues sont inutiles »
              Faux  ! J’ai d’ailleurs moi-même écrit dans l’article que "Ces mutilations continuent néanmoins de faire débat dans le milieu scientifique", sans donner raison à telle ou telle théorie. Reconnaissez toutefois que l’histoire scientifique est peuplée de vérités d’un jour peu ou prou remises en cause ultérieurement !!!


            • Enki Enki 29 septembre 07:19

              @Fergus
              .

              Vous vous noyez dans un verre d’eau, Fergus.
              Au musée de la grotte de Gargas, on y fait même des animations pour enfants de créations de mains négatives au pochoir avec des phalanges repliées :
              Je ne comprends pas la difficulté que vous inventez à faire cela. 

              On compte aujourd’hui 231 impressions pariétales de mains et on en découvre encore, de femmes, d’hommes, d’enfants, même une d’un bébé et seules 17 d’entre elles ont les phalanges complètes. Donc l’histoire que vous présentez à partir de cette grotte que les femmes de l’époque auraient été victimes des phalanges coupées par sexisme, est déjà exclu. Je me prononce sur ce que dit votre article, pas sur le livre d’Hannelore Cayre que je n’ai pas lu, ni sur l’essai « Les doigts coupés : une anthropologie féministe » de Paola Tabet dont j’ignore ce qu’elle a dit sur ce sujet précis. Je vous ai simplement indiqué que pour les Dani de Papouasie, on trouve sur Internet autant de photos d’hommes que de femmes aux phalanges coupées et qu’au Japon, les samouraïs et yakuzas qui en ont cette pratique sont des hommes. Et, oui, j’ai entraperçu que cela existe ailleurs.

              La grotte de Gargas est connue depuis au moins la fin de Moyen Age. Elle a son histoire des hypothèses racontées sur le site web, dans le musée, dans le livre en vente du musée, différents articles et documentaires vidéos y compris de chaînes tv.

              Chronologiquement :
              1 Hypothèse sacrificielle, de l’abbé Henri Breuil et Emile Cartailhac, en 1906, qu’on a retenu comme « mains mutilées » . Elle n’est plus retenue, trop tarabiscotée. En rappelant que ces deux auteurs ne parlaient pas de mains spécifiquement féminines. En rappelant encore que les mains étaient encore plus précieuses pour des groupes d’avant le néolithique.
              2 Hypothèse des engelures, des docteurs Dekeyer et Sahly, durant les années 1950, en raison du froid et des carences alimentaires. Cela s’est sans doute produit, absolument pas dans les proportions mains complètes/incomplètes sur les parois de la grotte et il n’y a pas de pouces manquants.
              3 Hypothèse des mains à phalanges repliées qui disent des codes, d’André Leroi-Gourhan, en 1967, dont je vous ai mis en premier lien de ce fil d’échange la partie concernant cette question des phalanges manquantes.
              Je ne pense pas que vous l’ayez lu, c’est un peu technique, c’est vrai. Leroi-Gourhan était ethnologue, archéologue, préhistorien, connu dans le milieu notamment pour avoir suggéré ce qu’on n’imaginait pas à son époque : que le langage dépasse la parole et l’écrit. C’est l’hypothèse de référence partagée au musée, dans les institutions de recherches et universitaires. Hypothèse de référence ne voulant pas dire certitude, on est d’accord.
              Par ailleurs, puisqu’il y a des mains de femmes aux phalanges manquantes : d’une part elles n’étaient pas exclues de l’art pariétal, d’autre part, s’il s’agit de chasse, l’hypothèse est alors ouverte qu’elle était pratiquée sans distinction de sexes.

              Enfin, si vous supposez que les contradictions que je vous porte viendraient d’un coté machiste ou patriarcal de ma part, j’ai fait ce message à rosemar avant-hier, ici :
              Je pense bien que le contenu ne vous plaît pas. Mais vous pouvez remarquer que je suis plus féministe que vous. 

            • Seth 27 septembre 14:11

              Dans ce genre d’écrits préhistoriques il y a eu bien avant la désastreuse Jean Auel, à la mode un certain temps qui s’était paraît -ilachtement tuyauté pour écrire son épopée désolante et commerciale.


              • Fergus Fergus 27 septembre 15:25

                Bonjour, Seth

                Je connais l’existence de cette femme, mais je n’ai jamais lu l’un de ses livres.
                Je n’ai donc pas d’avis.


              • Jelena Jelena 29 septembre 10:33

                >> (...) notamment pour le truculent roman La Daronne.

                La Daronne, film que je viens de voir pas plus tard que la semaine dernière, avait reçu des récompenses car l’histoire met en valeur « des femmes fortes qui sont indépendantes des hommes » (c’est dans l’ère du temps) et puis ça fait aussi la promotion d’une France multiculturelle... Là ou ça coince, c’est que le scénario invraisemblable est d’une simplicité enfantine.


                • Fergus Fergus 29 septembre 11:32

                  Bonjour, Jelena

                  « Là ou ça coince, c’est que le scénario invraisemblable est d’une simplicité enfantine »
                  A mon avis, le scénario est plutôt astucieux avec ce personnage de traductrice. Mais je vous accorde bien volontiers qu’il ne brille pas par sa crédibilité (il est vrai que nombre de polars, y compris ceux de Jacques Audiard, pêchent par invraisemblance).
                  La différence avec ces polars « sérieux », c’est que La daronne est une comédie policière et qu’il y a lieu de le prendre comme cela. A cet égard, je trouve personnellement que le livre est plus réussi que le film.

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