@ Yann Esteveny
En réalité, il n’y a pas d’« absence de justice » — l’application du Code pénal a même été durcie depuis des années —, mais de regrettables carences administratives dans quelques domaines, et surtout de grandes disparités du traitement des justiciables d’un ressort à l’autre, ou d’un tribunal à l’autre, qui aboutissent à des peines très différentes à crime ou délit de même nature.
La politique pénale devrait, en principe, être la même sur tout le territoire, sans pour autant remettre en cause l’indépendance des magistrats et l’individualisation des peines. C’est tout sauf évident.
Parler de « traîtres au pays » pour désigner ceux qui sont responsables du fait que « Les violeurs meurtriers récidivistes qui auraient être expulsés depuis longtemps » ne l’ont pas été n’est pas très sérieux et ne fait pas avancer le débat car le problème n’est pas posé de la bonne manière : ce sont les processus judiciaires (et leur complexité administrative) dans leur ensemble qui sont en cause dans les cas de dysfonctionnement.
Ce n’est pas une question de « traîtrise » mais, eu égard à la difficulté de la tâche, de manque de volonté politique de remettre ces processus à plat, en partie lié au fait que les résultats ne peuvent pas être mesurés avant la fin d’un mandat électoral. Les carences de la gouvernance dans ce domaine relèvent plutôt de la duplicité relativement aux engagements pris.
A noter que la majorité des « violeurs meurtriers récidivistes » ne sont pas des étrangers, mais des Français.