Tolzan @Jean-Luc Picard-Bachelerie
En principe, la théorie des systèmes (dite ici des systèmes multiagents)
arrive à la conclusion qu’un système distribué non hiérarchisé composé d’agents
aux propriétés similaires ne marche que pour les petits systèmes, indépendamment
de la nature des agents (processeurs dans un ordinateur, ou citoyens dans une
société, par exemple).
Ici, « ne marche que »
signifie ce type d’organisation est de moins en moins efficace, , quand le
nombre d’éléments croît, dans la gestion des propriétés globales du système
considéré !
"est de moins en
moins efficace" signifie (pour faire simple) que le système doit faire
de plus en plus d’efforts pour assurer que ses différents sous-systèmes restent
cohérents entre eux dans l’exécution globale assignée (ou alors il faut espérer
l’émergence spontanée de propriétés collectives), alors que la hiérarchisation
le permet plus facilement. C’est pour cela que dans un grand système, il apparaît
(presque toujours) une hiérarchisation en couches de décision qui assurent la
cohérence globale d’exécution. C’est ce qu’applique la démocratie représentative,
puisqu’il apparaît une couche intermédiaire de représentation qui décharge le
peuple de la gestion publique. L’ennui est que dans un système fortement
hiérarchisé et pyramidal, la capacité ultime de décision appartient au sommet
de la pyramide et SI, le sommet
dysfonctionne, il est difficile de « réparer » puisque c’est le sommet qui
décide !
Par exemple : quand le sommet était occupé par De Gaulle, ce
dernier appliquait avec probité la constitution et les institutions fonctionnaient
correctement. Aujourd’hui, le sommet est occupé par Macron, qui a perverti
l’esprit de la constitution devenue présidentielle avec accumulation des
pouvoirs entre ses mains. C’est extrêmement dangereux, car l’équilibre des
pouvoirs a disparu. Macron dévoie l’esprit de la constitution, et les
institutions ne fonctionnent plus comme elles devraient et comme cela était
prévu initialement.
Conclusion : la démocratie directe ne peut fonctionner qu’à
petite échelle si bien que la délégation est inévitable dans nos sociétés nécessairement
hiérarchisées. La catastrophe est que l’humain
devient alors le problème parce que "le pouvoir rend fou, et que le pouvoir
absolu rend absolu fou" ! Donc, il n’y a pas de solution. Les dérapages
autocratiques, dictatoriaux, voire totalitaires, furent, sont et seront inévitables.