@Paul ORIOL
Un peu court
il me semble.
« Les gilets
jaunes n’étaient pas des ouvriers... »
→ Les « gilets jaunes » : pourquoi et comment en
être ? par Alain Bihr (2 décembre 2018).
https://blogs.mediapart.fr/jean-marc-b/blog/021218/les-gilets-jaunes-pourquoi-et-comment-en-etre-par-alain-bihr
Ceux qui étaient sur le terrain et dans les actions :
« ..., le gros en étant cependant constitué par des
prolétaires (ouvriers et employés, salariés ou non), auxquels s’ajoutent des
membres des couches inférieures de l’encadrement (agents de maîtrise,
techniciens) ou de la petite-bourgeoisie (artisane essentiellement, souvent des
auto-entrepreneurs, mais aussi paysanne et même intellectuelle, par exemple des
infirmières libérales) et même des éléments du petit patronat. On peut aussi
relever la présence de femmes et de retraité-e-s bien plus importante que dans
les mobilisations dont nous avons l’habitude. »
« Si cette hétérogénéité n’a pas nui au mouvement,
c’est que tous et toutes partagent un certain nombre de points communs ayant
rendu possible leur convergence. Ce sont autant de victimes des politiques
austéritaires pratiquées par l’ensemble des gouvernements depuis près de quatre
décennies. Elles se sont traduites pour elles par la dégradation de leurs
conditions d’emploi, de travail et de rémunération ; par la difficulté
grandissante de « joindre les deux bouts en fin de mois » ; par l’angoisse
grandissante du lendemain pour soi et pour les siens (les enfants
notamment) ; par la dégradation ou même la disparition des services publics et
équipements collectifs auxquels elles pouvaient naguère encore avoir accès ; par
le sentiment de n’être plus représentées (prises en compte et en considération)
par personne (notamment les organisations syndicales, professionnelles,
politiques), si ce n’est quelquefois les maires (mais qui ont de moins de moins
de pouvoir) ; par le sentiment d’être abandonnées et laissées à elles-mêmes et
d’être franchement méprisées, par des gouvernants qui n’ont plus d’yeux,
d’oreilles et de voix que pour « les premiers de cordée » ! »
« La seconde caractéristique sociologique notable du
mouvement est sa localisation dans le rural périurbain. C’est que les
catégories sociales précédentes sont de plus en plus expulsées des centres
urbains et même des périphéries urbaines immédiates sous l’effet de
l’augmentation des prix du foncier et de l’immobilier urbains et de l’étalement
spatial des villes (développement du rurbain). D’autre part, dans cet espace,
la dépendance à l’égard de l’automobile individuelle est maximale... »