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Accueil du site > Tribune Libre > Les élections, responsables de la crise politique…

Les élections, responsables de la crise politique…

Le résultat des dernières élections législatives est une Assemblée nationale difficilement gouvernable, avec 3 ensembles, sans majorité. Les responsables ? Le mode de scrutin, la Constitution !
Non les politiques.

Le résultat des dernières élections législatives est une Assemblée nationale difficilement gouvernable, avec 3 ensembles, sans majorité. Les responsables ? Le mode de scrutin, la Constitution !
Non les politiques.

Une solution ? Supprimer les élections ? Adopter un mode de scrutin où le bulletin favorable au gouvernement compterait double ?
Facteur de stabilité permettant à la droite de continuer à gouverner.
Faudrait-il aussi doubler ou tripler les effectifs des forces de l’ordre ?

Pour les médias, pas de problème. Ils sont déjà en de bonnes mains. La France a en effet cette particularité d’avoir aujourd’hui 90% (ce chiffre renvoie à l’audience globale) des quotidiens nationaux et la totalité des chaînes de télévision privée détenus par sept grands industriels et financiers, dont les intérêts ne sont pas dans les métiers de l’information : Arnault, (LVMH), Bolloré, (Vivendi), Bouygues (BTP), Dassault (aviation et armements), Niel (téléphonie), Saadé (CMA-CGM).
Quelques petites modifications suffiraient, sans nouvelle législation. Bernard Arnault donne l’exemple. Le pédégé de LVMH veut un presse qui sert sa com’ : il interdit à ses enfants et à ses cadres de s’exprimer dans sept médias… (Le Canard enchaîné 25/09/2024).

Au point de vue constitutionnel, un retour au septennat a été proposé. Ou une nouvelle constitution.
Encore faut-il pour cela une majorité constituante. On tourne en rond.

Le scrutin uninominal à deux tours a été mis en cause dans l’arrivée en nombre d’élus du RN et les difficultés d’Emmanuel Macron à trouver un premier ministre assumant la continuité de sa politique.
L’adoption d’un nouveau mode de scrutin ne nécessite pas de changement de constitution. Et la proportionnelle semble avoir les faveurs du moment à gauche et à droite : plus juste, surtout plus favorable à dégager des majorités de gouvernement.

Toutes les vertus prêtées à la proportionnelle ne lui ont pas toujours été reconnues. Le principe admis, encore faut-il préciser de quel type. Scrutin mixte en partie proportionnel, en partie majoritaire ?
Proportionnelle intégrale ?
Le souvenir de la Quatrième République, des gouvernements à durée limitée s’estompe où des centristes renversaient un gouvernement centriste pour le remplacer par un gouvernement centriste.
Continuité assurée !

Avec la possibilité d’apparentements inventés pour limiter le nombre d’élus communistes et gaullistes et continuer à gouverner au centre. Comme le Front républicain, aujourd’hui, pour éviter l’élection d’une majorité RN.
Comme en Israël où la stabilité du gouvernement dépend de quelques parlementaires extrémistes ?
Dans quelles circonscriptions, départementales, régionales, nationale ?
 

Les élections, responsables de la crise politique…

Limiter la progression élFectorale du RN ?
Et non sa progression réelle ? Favorisée par les gouvernements qui adoptent une politique de plus en plus proche de celle de l’extrême droite pour attirer, sans succès, ses électeurs.
Et ainsi légitimer ses propositions et son poids. Jusqu’à former un gouvernement sous influence.

Le succès de l’extrême droite n’est dû ni à la constitution, ni au mode de scrutin même s’ils peuvent le rendre particulièrement visible lors des élections. De plus en plus à chaque élection !

Il suffit de regarder le résultat des présentielles de 1965 à 2022.

En 1965, Jean-Louis Tixier-Vignancourt, avocat de Céline, 1951, et de Salan, 1962, recueille 1 260 208 voix, 5,2 % des suffrages exprimés : le directeur de campagne est Jean-Marie Le Pen.
Aux élections suivantes de 1969, pas de candidat d’extrême droite.

Jean-Marie Le Pen apparaît comme candidat en 1974 (0,75%).
Beaucoup plus en 1988 avec 14,88 % tandis que le PCF commence sa descente à l’abîme (6,76).
Ces résultats se répètent en 1995 : Jean-Marie Le Pen 15 %, PCF 8,64.

2002 est l’année-catastrophe pour la gauche, trop sure d’elle-même. Jean-Marie Le Pen se qualifie pour le second tour avec 16,86 % malgré la concurrence d’un dissident (Bruno Megret, 2,34) !
Lionel Jospin ne rassemble que 16,18 % des voix avec l’aide des partis de son gouvernement qui présentent cinq candidats concurrents : Jean-Pierre Chevènement, ministre (5,33 %), Noël Mamère (5,25), Taubira (2,32). Et Hue ( 3,37) du PCF qui s’enfonce malgré 2 ministres, Claude Gayssot et Marie-George Buffet.
Avec une droite aussi divisée, Jacques Chirac atteint 19,88%, suivi de François Bayrou (6,84), Alain Madelin (3,91), Corinne Lepage (1,88) et Christine Boutin (1,19).
Les 3 candidats trotskystes, Arlette Laguiller, Olivier Besancenot et Daniel Gluckstein font leurs meilleurs résultats, au total 10,44 %.

En 2007, pour sa dernière candidature, Jean-Marie Le Pen, ne réunit que 10,44 % de voix.

À partir de 2012, Marine Le Pen succède à son père, avec de meilleurs résultats qui s’améliorent à chaque présidentielle : 17,9 en 2012, 21,3 en 2017 et 23,15 en 2022, malgré la concurrence d’Éric Zemmour (7,07). Soit 30,22 % pour l’extrême droite.
Les résultats des élections présidentielles permettent de constater que le succès de l’extrême droite commence en 1988 avec 14,88% pour Jean-Maris Le Pen, 15 % en 1995 et 17,79 % en 2002 et sa présence au second tour.
L’arrivée de Marine Le Pen accentue ce succès surtout au second tour, avec la dédiabolisation qui lui permet de progresser beaucoup plus que son père : Jean-Marie Le Pen + 1,93 d’un tour à l’autre, en 2002 et Marine Le Pen, + 11,89 en 2017 et + 18,8 en 2022.
Les électeurs acceptent de plus en plus de voir Marine Le Pen à la présidence bien au-delà de l’audience élargie de l‘extrême droite.

Cette évolution du vote des citoyens peut se rattacher :

- à l’éloignement de la seconde guerre mondiale et à l’oubli que des collaborateurs sont membres-fondateurs de la nouvelle extrême droite.

- à la fin de l‘utopie communiste et à l’évolution de la composition sociale du pays. Le début de la chute du PCF, masquée par le succès de l’Union de la gauche, est inscrite dans les résultats dés 1988.

- à l’incapacité de la gauche à offrir des perspectives d’espoir, une autre utopie... L’écologie, les réformes sociétales et surtout pas l’Union européenne (UE), jugée plus comme auxiliaire de la mondialisation que comme défense contre ses méfaits.

 

Les élections, responsables de la crise politique…

Les citoyens refusent la politique suivie depuis des années par les gouvernements, de droite et de gauche. Ils espèrent encore dans la démocratie très imparfaite dans laquelle ils vivent. Quand la gauche, unie, apparaît porteuse d’un changement possible, elle suscite l’espoir et est soutenue par les électeurs. Cet espoir est toujours déçu.

Dans toutes les élections présidentielles, quand il n’y a pas Union de la gauche, une partie importante des citoyens vote pour le PCF.
L’Union soviétique n’était pas le paradis espéré mais poussait l’Occident à une politique prudente, par précaution, plus ou moins social démocrate pour ne pas pousser les travailleurs vers le parti communiste. Quand disparaît la menace extérieure pour les États occidentaux, intérieure pour certains gouvernements, Il n’y a plus d’obstacles à la généralisation de la politique de Margaret Thatcher, de Ronald Reagan, pas d’alternative à l’ultralibéralisme, à la mondialisation.

Quand les partis de gauche arrivent au pouvoir, parfois avant, faute d’analyse concrète d’une situation concrète, ils adoptent une politique qu’ils ont auparavant critiquée.

Quand l’extrême droite affirme l’Angleterre est une île, la gauche trop souvent n’a qu’une réponse, l’Angleterre n’est pas une île !
Quand elle arrive au pouvoir, elle prend le même bateau que la droite.
Le virage de François Mitterrand en 1983 en est un exemple ancien et le premier britannique, Keir Starmer, le nouveau. Il a même pris l‘avion pour consulter la cheffe de gouvernement en Italie, Giorgia Meloni !

L’adoption des mêmes politiques par les partis de gouvernement de gauche ou de droite n’empêche pas la progression de l’extrême droite dans la plupart des pays d’Europe. Avec les mêmes résultats.
L’avancée de l’extrême droite.

 

Les élections, responsables de la crise politique…

En Hongrie, Victor Orbán à la tête du gouvernement depuis 2010 avec sa ligne démocratie illibérale » est reconduit en avril 2022, premier ministre pour un quatrième mandat consécutif.

En Italie, depuis 2022 , Giorgia Meloni, préside le Conseil des ministres après une première participation de l’extrême droite en 2018-2019 et à partir de 2021 sous la présidence de Mario Draghi.

Aux Pays-Bas, le Parti pour la liberté (PVV) a remporté les élections de novembre 2023 (23,5 % des voix). Dick Schoof, sans affiliation, a pris la tête d’un gouvernement de coalition avec des ministres du PVV.

En Pologne, Droit et justice (PiS), au pouvoir depuis de 2015, a cédé la place à la coalition de Donald Tusk, redevenu premier ministre après les élections d’octobre 2023. Mais Andrzej Duda, PiS, est toujours président de la République.

En Finlande, depuis juin 2023, Petteri Orpo, vainqueur des élections (20,8 % des voix) est premier ministre, en coalition avec le Parti des Finlandais, extrême droite, arrivé deuxième (20,1 %) qui a plusieurs postes dont vice-première ministre pour sa présidente également ministre des Finances.

Slovaquie : Robert Fico, deux fois premier ministre dans le passé, revient au pouvoir en octobre 2023, allié au Parti national slovaque d’extrême droite.

Le parti des Démocrates de Suède (SD), fondé par des nationalistes dont des néonazis, arrivé en deuxième position lors des élections législatives de 2022, soutient le gouvernement sans y participer.

Cette montée de l’extrême droite a été confirmée lors des dernières élections européennes. Ce qui augure mal des élections à venir.

En Allemagne, aux élections européennes, 13 partis obtiennent au moins un siège. L’AfD arrive deuxième avec 15,9 % des voix (15 sièges) derrière la CDU/CSU, 30 % (29 sièges) et devant le SPD 13,9 %, les Verts 11,9 %, BSW, 6,2 %, parti dissident de Die Linke qui ne récolte que 2,7 %…Ce succès se retrouve lors les élections dans les Länder.
En Thuringe, l’AfD avec 32,8 % des voix devance la CDU (23,6 %). En troisième position, le BSW 15,8 % tandis que Die Linke tombe à 13,1 %, en baisse de 18 points et le SPD 6,1 %.

En Saxe, l'AfD, 30 %, talonne la CDU 31,5 %, le BSW est à 12 % et le SPD à 7,3 %, Les Verts à 5,1 % et Die Linke à 4,5 %.
Enfin, en Brandebourg, SPD 30,9 %, AfD 29,2, BSW 13,5, CDU 12,1.

Que va-t-il se passer lors des élections fédérales prévues pour septembre prochain ?

Au Royaume-Uni, la poussée de l’extrême droite est masquée par un mode de scrutin peu favorable aux partis minoritaires, encore moins s’ils sont nouveaux.
Cependant, Reform UK obtient 14,3 % de voix soit +12,3 (5 sièges +2), derrière le parti travailliste 33,7 % (+1,6 et 411 sièges, +209), les Conservateurs 23,7 % (-19,9 et 121 sièges -244). Le troisième parti historique, les Libéraux-démocrates obtiennent moins de suffrages mais plus de sièges avec 12,2 % (72 siège), suivis du le Parti vert 6,4 % et du Parti national écossais 2,5 %.

 

Les élections, responsables de la crise politique…
Les élections, responsables de la crise politique…

Au niveau européen, quelle que soit la constitution, quel que soit le mode de scrutin, au niveau des parlements européen, nationaux ou régionaux le nombre des voix d’extrême droite est en progression importante.

C’est le mécontentement engendré par la politique, comparable dans tous les pays avec stagnation économique, augmentation du coût de la vie sentiment d’abandon, illustré en France par la crise des services publics de la santé à l’enseignement. Mais pas seulement…

L’extrême droite en profite dans les élections en dés-orientant la colère contre les immigrés, plus victimes que responsables de la situation.
Les politiques suivent. Avec le même insuccès. Mais redresser la barre n’est pas facile. Et le temps presse.

Les élections, responsables de la crise politique…

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32 réactions à cet article    


  • rogal 3 octobre 2024 10:22

    Priorité des priorités : le RIC sans limitations.


    • leypanou 3 octobre 2024 10:38

      Merci à l’auteur d’avoir sorti les résultats des élections en Allemagne : si Octave vient sur cet article, qu’il étudie les succès du BSW qui n’a qu’un an, ce qui prouve que la charpente de LFI est sans avenir.

      L’auteur n’a pas parlé de l’Autriche où c’est le FPÖ (Parti de la Liberté) qui est arrivé en tête, devançant les socio-démocrates. Plus de détails en anglais ici.


      • Octave Lebel Octave Lebel 3 octobre 2024 12:22

        @leypanou

        Dites, Leypanou, MLP vous a touché en plein cœur ce matin avec son super rayon lumineux ce qui vous a causé un éblouissement ?

        Vous nous dites maintenant que le néolibéralisme promu par L’UE a dorénavant besoin en urgence de la roue de secours de l’extrême-droite pour faire diversion en raison de sa politique économique, sociale et écologique et les dégâts que cela fait. Et pas rien qu’ici.

        Vous êtes sûr que c’est ce qu’attend de vous la reine de la lumière économique et sociale qui brille ici ?


      • Octave Lebel Octave Lebel 3 octobre 2024 12:49

        @leypanou

        Il me semble utile de rappeler ici un conseil de l’un des vôtres, François Duprat, un des fondateurs du FN, que vous connaissez bien je suppose et qui l’a d’ailleurs théorisé. « Nous avons besoin d’idiots utiles certes, instruits et installés, mais avant tout d’idiots tout court friands d’une idéologie simple et efficace pour nous suivre sans avoir à leur dire où exactement ».

         


      • Aristide Aristide 3 octobre 2024 13:16

        @Octave Lebel

        Cela vaut la sortie melenchonniene :

        « Il faut mobiliser la jeunesse et les quartiers populaires. Tout le reste, laissez tomber, on perd notre temps. Là, se trouve la masse des gens qui ont intérêt à une politique de gauche »,



      • Paul ORIOL 3 octobre 2024 13:27

        @leypanou
        Autocritique.
        J’ai recueili la liste sur un site.Mon esprit critique a été pris en défaut.
        Merci
        Paul


      • Samy Levrai Samy Levrai 3 octobre 2024 13:48

        @Octave Lebel
        Le neo liberalisme, n’est pas promu par l’UE, il est gravé dans le marbre des traités commerciaux que sont l’UE et dont tu ne veux pas sortir.
        L’aile « gauche » du parti unique euro atlantiste est comme d’habitude risible, s’en rend elle compte ?


      • Ouam (Paria statutaire non vacciné) Ouam (Paria statutaire non vacciné) 3 octobre 2024 19:39

        @Aristide
        "« Il faut mobiliser la jeunesse et les quartiers populaires. Tout le reste, laissez tomber, on perd notre temps. Là, se trouve la masse des gens qui ont intérêt à une politique de gauche »,

        "

        C’est bioen ce que je dis LFI est devenu un parti raciste, racialiste, sectaire et a l’oppposé totale de l’universalimsme qu’ils proposaient au debut
        Je ne cause meme pas de leur publicité recente pour le MEDEF ou avec l’immigration de reserve de K Marx
        bref meme plus recemment ou G Marchais

        s’en retournerais dans sa tombe 
         
        Ils sombrent comme le titanic c’est pour cela qu’ils font jouer l’orchestre de plus en plus fort, pour masquer le bruit de l’eau qui innonde les cales



      • ZenZoe ZenZoe 3 octobre 2024 11:35

        Les politiques, et aussi un peu les électeurs non ?

        Je n’ai jamais, mais alors jamais compris le succès constant du barrage républicain. On vote pour ses convictions, pas pour celles des autres quand même ! J’aurai toujours infiniment plus de respect pour un électeur RN qui persiste et signe malgré la désapprobation générale, que pour un autre électeur qui ne sait pas où il habite ou qui a peur de son ombre et vote comme on lui dit, même si et surtout s’il n’est pas trop d’accord,...


        • Octave Lebel Octave Lebel 3 octobre 2024 12:34

          @ZenZoe

          Ne soyez pas injuste. Dans votre respect vous oubliez la partie des électeurs LREM, LR et RN, qui votent régulièrement ensemble pour se soutenir mutuellement dans le dos des électeurs qui croient encore avoir affaire à un parti social et souverainiste. Tout en voyant pourtant comme tout le monde que ce sont des milliardaires de la mondialisation, contrôlant l’essentiel des médias et instituts de fabrication de l’opinion, qui assurent la livraison de la propagande de la maison. Respectons donc aussi les abusés qui finiront par y voir clair.


        • Aristide Aristide 3 octobre 2024 13:13

          @Octave Lebel

          vous oubliez la partie des électeurs LREM, LR et RN, qui votent régulièrement ensemble pour se soutenir mutuellement dans le dos des électeurs qui croient encore avoir affaire à un parti social et souverainiste.

          Assez savoureux de vous voir pédaler dans la choucroute pour surtout ne pas parler de ces mêmes électeurs macroniens ou LR qui ont porté leur voix sur des candidats NFP et les ont fait élire. Ils étaient plus nombreux que ceux qui ont fait le choix de se porter vers le RN ...


        • Octave Lebel Octave Lebel 3 octobre 2024 19:07

          @Aristide

          Merci de me fournir l’occasion de réinformer correctement nos lecteurs. Et soyez rassuré, nos lecteurs comprennent parfaitement ce qu’ils lisent et ont de la mémoire smiley

          1/2 → Législatives le constat : les candidats d’extrême- droite ont été battus dans 173 des 215 circonscriptions concernées par des désistements. Les désistements ont profité aux macronistes (sans surprise en connaissant le cœur de son électorat) qui ont un peu amorti leur effondrement et la dynamique profonde qui était de mettre en difficulté le pouvoir oligarchique, de bloquer le RN et de déstabiliser la macronie. Cela a aussi en réalité apporté ainsi un gain de 58 députés au RN (126 RN+ 17 RN/LR) par des transferts de voix LR et LREM comme déjà observé en 2022 pour contrer notamment LFI. ● Dans le scénario d’un second tour opposant un candidat d’extrême droite à un candidat socialiste, écologiste ou communiste, un peu plus de la moitié (54%) des électeurs Ensemble ont participé au front républicain. En revanche, ils ne sont que 43% à avoir voté pour le candidat de gauche au second tour lorsque celui-ci était étiqueté La France insoumise. ● Pour les électeurs des Républicains ou divers droite, 29% ont choisi un candidat socialiste, écologiste ou communiste face au RN, mais 34% ont préféré voter pour l’extrême droite et 37% se sont abstenus. Seuls 26% des électeurs LR et divers droite ont voté pour un candidat insoumis face au RN dimanche. Quelque 38% d’entre eux ont préféré l’extrême droite et 36% ont boudé les isoloirs, d’après cette même estimation. 

           

          ֎ https://www.francetvinfo.fr/elections/legislatives/infographies-resultats-des-legislatives-2024-les-desistements-pour-faire-barrage-au-rassemblement-national-ont-ils-fonctionne_6651813.html

          ֎ Une estimation Ipsos-Talan pour France Télévisions

           


        • Octave Lebel Octave Lebel 3 octobre 2024 19:08

          @Aristide

          2/2→ L’extrême-droite, l’amie du peuple, qui va tous nous sauver :

           « Des dîners secrets entre la Macronie et le RN ? L’ancien Premier ministre Édouard Philippe et l’actuel ministre des Armées Sébastien Lecornu auraient participé à des dîners avec Marine Le Pen et Jordan Bardella ces derniers mois ». D’après le quotidien, Libération l’ex-député, « un temps écarté des premiers cercles de l’Élysée », est « à nouveau dans le jeu  » en tant qu’« agent de liaison entre la macronie et l’extrême droite ».

           https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/quand-edouard-philippe-et-marine-le-pen-dinaient-ensemble-chez-thierry-solere-proche-de-macron_236691.html


        • Ouam (Paria statutaire non vacciné) Ouam (Paria statutaire non vacciné) 3 octobre 2024 19:27

          @Octave Lebel
          J’ai compris ce progressisme
           

          Ah les petits enfants de 4 ans handicapés violés ...
          par un candidat LFI qui estparti en fuite en Tunisie, une de ces chances pour la France, un sacré enrichissement culturel celui la encore ...
           
          Dutroux regarde le bulletion d’adhésion d’LFI avec envie ...
           
          Ne me dites pas que vous ignorez les faits qui viennent de sortir ?
          en publicité sur pattes d’LFI personne n’y croirais
           
          Ah oui vous n’en parlez pas....
          j’comprend...bien non pas par gene mais simplement parce que ...
           
          pas encore assez de progressistes sur A Vox pour appladir et adherer ^^


        • Ouam (Paria statutaire non vacciné) Ouam (Paria statutaire non vacciné) 3 octobre 2024 19:32

          @Octave Lebel
          On vous sens géné ici Tatave ?
          Bah Elisabeth, quel beau prenom ^^
          Non pas Badionter, Borne !
          Vous n’allez pas me dire que vous avez déja oublié votre appel à voter pour elle la au deuxieme tour des législatives

          C’est la difference entre vos serénades (les chants d’amour creux )
          et les actes d’amour ou vous preferez nettement voter contre la majorité du peuple Francais (l’ayant perdu je l’admet) donc par substitution du remplacement via votre nouveau lumpen prolétariat qui est votre petite caste raciste, racialiste et communautariste !


        • Com une outre 3 octobre 2024 20:13

          @Octave Lebel
          Arrêtez de raconter des con...ries en noyant le poisson dans les chiffres qui montrent surtout que la droite préfère le RN à LFI, ce qui n’est vraiment pas une surprise. Le NFP s’est associé à la macronie + des LR pour avoir quelques sièges et détourner le vote des français qui aurait placé une majorité RN + des LR à l’AN. C’est de la tambouille électoraliste qui montre le peu de sérieux du NFP. Et leur bêtise incroyable, Macron les a doublés avec poignée de sable pour constituer un gouvernement. Pas de quoi pavoiser.


        • Lynwec 3 octobre 2024 11:54

          Dans un système pourri, avec une classe politique qui l’est tout autant, à de rares exceptions près, les électeurs pourraient être aussi avisés que possible que ça ne changerait strictement rien...Leur imputer la responsabilité du foutoir qu’est devenu le pays n’est qu’une énième tentative de culpabilisation, qui, à force, ne prend plus...

          La cinquième république a été conçue pour conserver un pouvoir autoritaire sans partage à une époque où il restait encore une infime notion du concept de l’honneur aux politiques...

          Par les temps qui courent, l’idée elle-même a disparu et ne provoque que de vagues bâillements quand ce n’est pas du mépris chez la plupart des gens, alors...

          Il faut dire que ça ne semble pas faire le poids face aux valises de billets...


          • Aristide Aristide 3 octobre 2024 13:40

            Vous expliquez la forte évolution du vote pour le RN :

             — à l’éloignement de la seconde guerre mondiale et à l’oubli que des collaborateurs sont membres-fondateurs de la nouvelle extrême droite.

             — à la fin de l‘utopie communiste et à l’évolution de la composition sociale du pays. Le début de la chute du PCF, masquée par le succès de l’Union de la gauche, est inscrite dans les résultats dés 1988.

             — à l’incapacité de la gauche à offrir des perspectives d’espoir, une autre utopie... L’écologie, les réformes sociétales et surtout pas l’Union européenne (UE), jugée plus comme auxiliaire de la mondialisation que comme défense contre ses méfaits.

            Il me semble que votre perspective consistant à démontrer par la seule « déception » de la gauche l’engouement pour la droite dite extrême est très limitée.

            Il me parait que l’abandon du concept de conservatisme est aussi pour beaucoup dans cette évolution électorale. La fuite en avant pour un avenir radieux sur la seule base d’une évolution sociétale et culturelle en est aussi la cause.

            Le conservatisme est une valeur trop souvent confondue à une vision réactionnaire. Le conservatisme n’est pas incompatible avec le progrès social et culturel... 


            • Lynwec 3 octobre 2024 18:02

              @Aristide

              Les baratineurs patentés passent leur temps à inventer des sornettes pour essayer de nous persuader que les traditions, c’est le mal, et qu’il faudrait absolument tolérer des « réformes » sociétales avilissantes parce que sinon, nous sommes réactionnaires...

              De la même manière, on avait avant 1968 un système économique qui fonctionnait à merveille, à preuve les réalisations techniques françaises de l’époque, il a été volontairement saboté en 1973 pour gaver la finance apatride, mais on nous martèle que maintenant, c’est mieux (le mieux qui amène les « responsables » de l’état, après avoir dépouillé les classes moyennes pour boucher les trous de la Dette qu’ils ont eux-mêmes créée et accrue contre nos intérêts, à s’en prendre maintenant aux retraités... Ils taxeront qui quand tout le monde dormira sous les ponts, ces Mozart de la finance ?


            • Paul ORIOL 3 octobre 2024 18:16

              Bonjour Aristide

              Je suis d’accord sur la différence entre conservatisme et réaction.
              C’est ce que je voulais dire dans d’autres perspectivees d’espoir, une autre utopie.

              Certains ont cru qu’avec la mondialisation, on avait exportté la classe ouvrière et la queston sociale.Elle a resurgi avec les gilets jaunes.

              Les gilets jaunes n’étaient pas des ouvriers...


            • Octave Lebel Octave Lebel 3 octobre 2024 19:11

              @Aristide

              Merci pour tout.Vous nous en faites régulièrement la démonstration avec vos commentaires smiley

              "Le conservatisme est une valeur trop souvent confondue à une vision réactionnaire. Le conservatisme n’est pas incompatible avec le progrès social et culturel..." 


            • Octave Lebel Octave Lebel 3 octobre 2024 19:34

              @Paul ORIOL

              Un peu court il me semble.

              « Les gilets jaunes n’étaient pas des ouvriers... »

              Les « gilets jaunes » : pourquoi et comment en être ? par Alain Bihr (2 décembre 2018).

              https://blogs.mediapart.fr/jean-marc-b/blog/021218/les-gilets-jaunes-pourquoi-et-comment-en-etre-par-alain-bihr

              Ceux qui étaient sur le terrain et dans les actions :

              « ..., le gros en étant cependant constitué par des prolétaires (ouvriers et employés, salariés ou non), auxquels s’ajoutent des membres des couches inférieures de l’encadrement (agents de maîtrise, techniciens) ou de la petite-bourgeoisie (artisane essentiellement, souvent des auto-entrepreneurs, mais aussi paysanne et même intellectuelle, par exemple des infirmières libérales) et même des éléments du petit patronat. On peut aussi relever la présence de femmes et de retraité-e-s bien plus importante que dans les mobilisations dont nous avons l’habitude. »

              « Si cette hétérogénéité n’a pas nui au mouvement, c’est que tous et toutes partagent un certain nombre de points communs ayant rendu possible leur convergence. Ce sont autant de victimes des politiques austéritaires pratiquées par l’ensemble des gouvernements depuis près de quatre décennies. Elles se sont traduites pour elles par la dégradation de leurs conditions d’emploi, de travail et de rémunération ; par la difficulté grandissante de « joindre les deux bouts en fin de mois » ; par l’angoisse grandissante du lendemain pour soi et pour les siens (les enfants notamment) ; par la dégradation ou même la disparition des services publics et équipements collectifs auxquels elles pouvaient naguère encore avoir accès ; par le sentiment de n’être plus représentées (prises en compte et en considération) par personne (notamment les organisations syndicales, professionnelles, politiques), si ce n’est quelquefois les maires (mais qui ont de moins de moins de pouvoir) ; par le sentiment d’être abandonnées et laissées à elles-mêmes et d’être franchement méprisées, par des gouvernants qui n’ont plus d’yeux, d’oreilles et de voix que pour « les premiers de cordée » ! »

              « La seconde caractéristique sociologique notable du mouvement est sa localisation dans le rural périurbain. C’est que les catégories sociales précédentes sont de plus en plus expulsées des centres urbains et même des périphéries urbaines immédiates sous l’effet de l’augmentation des prix du foncier et de l’immobilier urbains et de l’étalement spatial des villes (développement du rurbain). D’autre part, dans cet espace, la dépendance à l’égard de l’automobile individuelle est maximale... »

               


            • Ouam (Paria statutaire non vacciné) Ouam (Paria statutaire non vacciné) 3 octobre 2024 19:54

              @Lynwec
              "Les baratineurs patentés passent leur temps à inventer des sornettes pour essayer de nous persuader que les traditions, c’est le mal, et qu’il faudrait absolument tolérer des « réformes » sociétales avilissantes parce que sinon, nous sommes réactionnaires...

              « 
               
              Oui oui .. ici ans ce monde tres occidental et woke
               

              Rassures toi ce n’est pas partout pareil
              c’est meme majoritairement tres loin de ces dégénérés
              De plus en plus s’en éloignent ecoeurés
              te le dire sans preuves tangibles n’aurais bien sur aucun sens
               
              Suite à la 1ere représentation honteuse de dégénéres occidentaux dont la France en fut le noeud gordien
              La recemment et ce n’est pas des petites boites de trois personnes cad
              Toyota (et son groupe) , Panasoni (un enorme consortum industriel de l’electronique) ont declarés ne plus inverstir dans les JO 
              A cause de cela (la politique Woke)

               
              Ca a du faire financierement tres tres mal au CIO,
              le teléphone à du sonner chez Macron pour le féliciter de sa  »brillante" realisation
               
              Ce n’est amha que le haut de l’iceberg d’autres vont suivre apres ces deux la
              Tu veut les liens ?
              https://www.letemps.ch/sport/bridgestone-apres-toyota-et-panasonic-les-sponsors-japonais-quittent-le-cio
              En fait depuis ce post ...
              j’suis déja à la bourre smiley smiley
              désormais tu rajoutes Bridgestone à la liste ...
              qui visiblement n’a pas fini de s’allonger
              Ca va finir par etre un luxe d’etre wokiste (lol) les temps changent ....


            • Ouam (Paria statutaire non vacciné) Ouam (Paria statutaire non vacciné) 3 octobre 2024 19:57

              @Paul ORIOL
              "Les gilets jaunes n’étaient pas des ouvriers...

              « 

              Il y en avaient plein désolé et j’y etais ca touchais globalement tous les gens qui proiduisent et ne s’en sortent plus
              cad tres bien décrite societalemeznt dans le livre
               »la france périphérique"
               
              Que ca soit sur paname ou sur tout le chemin qui me menais vers l’yonne


            • Ouam (Paria statutaire non vacciné) Ouam (Paria statutaire non vacciné) 3 octobre 2024 20:01

              @Paul ORIOL
              J’oubliais dans mon post
              Au debut du mouvement et pendans au moins 10 manifs
              Apres il à été corsetté et recupéré par l’extremre gauche et les blacks blocs (sur paname du moins ) et d’autres style de dechets qui n’etaient plus la pour faire avancer les revendications principales cad 
              prix essence, controle technique, ric , 80kmh etc du début


            • Aristide Aristide 4 octobre 2024 13:18

              @Octave Lebel

              C’est sûr qu’arguer d’un conservatisme social et culturel face à un Octave où la base de réflexion est une démagogie populiste ...


            • SilentArrow 3 octobre 2024 17:33

              @Paul ORIOL

               

              Au niveau européen, quelle que soit la constitution, quel que soit le mode de scrutin, au niveau des parlements européen, nationaux ou régionaux le nombre des voix d’extrême droite est en progression importante.

              Voilà ce qui arrive quand on a une « gauche » à la solde du capital mondialiste et qui se fout éperdument des travailleurs. Les gens se tournent vers l’«  »extrême droite". Et comme cette dernière ne vaut guère mieux que la gauche, attendez-vous à un ras de marée quand les gens en auront vraiment marre.


              • Bizarre tout ce foisonnement d’articles qui ne disent rien...

                Pourtant j’avais tout expliqué depuis 2001. J’avais dit ce qu’est la « démocratie », ce qu’elle était à l’origine, ce qu’elle est devenue aujourd’hui, pourquoi et ce qu’il faut faire pour REDRESSER LES NATIONS.

                A force de travailler un peuple pour en faire ce que l’on veut (par le terrorisme et par la corruption) ou par ce que la France aime « L’Opium et le bâton », on arrive bien à vaincre les moindres résistances et à asservir la populace produite, mais au retour ON FAIT FACE A UN AMALGAME SOCIAL SADOMASOCHISTE QUI VEUT TOUT ET NE VEUT RIEN ET QUI FAUSSE TOUTES LES PREVISIONS !

                La situation en France est celle-là...


                • Étirév 4 octobre 2024 07:24

                  À la fin du XIXème siècle, Saint-Yves d’Alveydre faisait référence à un « système synarchique ». Le terme « Synarchie » signifie proprement « gouvernement avec principes ». La Synarchie est une forme de gouvernement où les hommes qui disposent du Pouvoir sont subordonnés à ceux qui disposent de l’Autorité ; il s’agit là d’une organisation humaine dont on peut trouver les origines dans l’antique organisation sociale gouvernée par une hiérarchie naturelle dans laquelle le Pouvoir Temporel était subordonné au Pouvoir Spirituel. En effet, l’ordre dans la société traditionnelle c’est aussi la structuration de la communauté en plusieurs fonctions ou castes (base naturelle de l’organisation synarchique). Cet aspect est aujourd’hui, en Occident notamment, méconnu et incompris. Pourtant cette organisation pleinement organique d’une société, procure de remarquables et d’irremplaçables bienfaits : la stabilité, le savoir-faire de chaque fonction, le respect des autres castes qui ont besoin les unes des autres, partant la solidarité, la confiance et le respect des différences qui sont comprises comme des complémentarités et non des oppositions. Elle permet à des groupes humains différents de coexister le plus harmonieusement possible, sans que l’un empiète sur les autres et déséquilibre l’ensemble pour son malheur. À propos de la « Synarchie » dont parle Saint-Yves d’Alveydre, précisons qu’elle n’a rien de commun avec ce dont on parle ordinairement, et à quoi il semble bien que ceux qui en sont la cause aient donné le même nom tout exprès pour créer certaines confusions. C’est ainsi que la Synarchie s’oppose à tous les gouvernements qui fonctionnent en « Anarchie », c’est-à-dire sans principes, défaut que l’on trouve à la base de toutes les sociétés occidentales modernes et qui permet aux ambitieux les plus rusés ou les plus forts de s’emparer du pouvoir, au besoin en se servant du suffrage universel comme paravent, mais en le méprisant quasi ouvertement dans les « discussions secrètes » d’où dépendra le sort de la Nation. Beaucoup de gouvernés s’imaginent donc qu’ils disposent du pouvoir parce qu’on leur donne un bulletin de vote et qu’on parle de suffrage universel. Mais ils s’aperçoivent bientôt que le système fonctionne à l’encontre de leurs vœux. Cela tient à ce que l’autorité ne se délègue pas, parce qu’elle s’exerce, et appartient à celui qui est capable d’enseigner les autres, parce qu’il est plus avancé dans la « voie de l’initiation ». Mais les « techniciens-profiteurs » du suffrage universel politique et de la démagogie électorale passionnelle se gardent bien de répandre des notions de cet ordre ; en revanche, ils étouffent les grands penseurs soit par la calomnie, soit par une conspiration du silence, qui constituent un véritable assassinat intellectuel. Si malgré tout, un gêneur arrive à répandre sa doctrine, les « gênés » peuvent avoir recours à l’assassinat physique.
                  Dans sa « Note sur la suppression générale des partis politiques », la philosophe Simone Weil écrit que « C’est d’une part l’héritage de la « Terreur », d’autre part l’influence de l’exemple anglais, qui installa les partis dans la vie publique européenne. ». Précisons que le mot « terrorisme », d’origine française, est apparu pour la première fois en 1794.
                  Simone Weil nous fait subtilement remarquer que : « Même dans les écoles, on ne sait plus stimuler autrement la pensée des enfants qu’en les invitant à « prendre parti », pour ou contre. (…) Presque partout, et même pour des problèmes purement techniques, l’opération de « prendre parti », de « prendre position », « pour ou contre » s’est substituée à l’obligation de la pensée. C’est là une lèpre qui a pris origine dans les milieux politiques et s’est étendue à travers tout le pays presque à la totalité de la pensée. Il est douteux qu’on puisse remédier à cette lèpre qui nous tue sans commencer par la suppression des partis politiques. »
                  « Les partis, dit Simone Weil, sont des organismes publiquement, officiellement constitués de manière à tuer dans les âmes le sens de la vérité et de la justice. »
                  Dans « Media Control : The Spectacular Achievements of Propaganda », Noam Chomsky explique que dans la société démocratique les citoyens sont divisés en deux grandes classes : l’étroite classe spécialisée (appelée Superclasse mondiale ou Hyperclasse), celle à qui revient la gestion des affaires générales, et les autres, c’est-à-dire la grande majorité de la population, que Walter Lippmann désignait par l’expression de « troupeau sauvage ». Noam Chomsky souligne que le « troupeau » n’est consulté qu’en période électorale pour entretenir chez les « moutons » l’impression de vivre en démocratie et non pas dans un état totalitaire. Une fois que la classe spécialisée est élue, le « troupeau » redevient spectateur, et même, il reste stupide, obéissant et passif, et on le traite à nouveau comme un gamin de trois ans, irresponsable par définition et incapable de connaître ce qui est bon pour lui.
                  René Guénon va même plus loin et dit, et explique (dans « La crise du monde moderne »), que la « démocratie », que l’on définit comme le gouvernement du peuple par lui-même, est là une véritable impossibilité, une chose qui ne peut pas même avoir une simple existence de fait, pas plus à notre époque qu’à n’importe quelle autre, mais que la grande habileté des dirigeants, dans le monde moderne, est de faire croire au peuple qu’il se gouverne lui-même ; et le peuple se laisse persuader d’autant plus volontiers qu’il en est flatté et que d’ailleurs il est incapable de réfléchir assez pour voir ce qu’il y a là d’impossible. C’est pour créer cette illusion, dit-il, qu’on a inventé le « suffrage universel ».
                  Le « suffrage universel », rappelons-le, c’est l’opinion de la majorité qui est supposée faire la loi ; mais ce dont on ne s’aperçoit pas, c’est que l’opinion, issue de cette « masse » éminemment « plastique », est quelque chose que l’on peut très facilement diriger et modifier ; on peut toujours, grâce au « programme » scolaire ou universitaire « imprimé » dans les esprits, à l’aide d’une propagande et autres suggestions appropriées (démagogie, sondages), mais aussi et surtout par la PEUR, ce véritable « fonds de commerce » des « puissances d’argent » (crises économiques, chômage, violences, virus, guerres, terrorismes, attentats, pandémies, etc.), y provoquer des courants allant dans tel ou tel sens déterminé. C’est ce qu’on appelle la « fabrication du consentement ». Et les médias de masses, pour la plupart subventionnés (stipendiés serait plus juste), tels que la presse écrite, la TV, radio, cinéma, jeux vidéo, publicité, affichage urbain, sites web, « Wiki », etc., aident grandement à la manœuvre en diffusant des mensonges et des hypocrisies à des doses tellement fortes et tellement fréquentes, que la majorité de la population n’est finalement plus à même de réagir, si ce n’est dans la direction voulue par ceux qui gèrent ses choix.
                  On comprend, alors, pourquoi le pouvoir politique se fonde volontiers sur l’ignorance du peuple et s’accroît d’autant que les esprits sont faibles, les gens incultes.
                  Toute élévation du type humain demande un régime aristocratique. La démocratie avilit en abaissant les bons, c’est une tyrannie qui s’exerce par un mouvement de traction morale, de bas en haut ; elle fait descendre, elle empêche les meilleurs de s’élever, elle abat les têtes qui dépassent le niveau des médiocres, empêchant ainsi l’éclosion des types supérieurs, elle supprime le respect et rend les petits insolents. Ce n’est donc pas pour rien que « démocratie » s’oppose à « aristocratie », ce dernier mot désignant précisément, du moins lorsqu’il est pris dans son sens étymologique, le pouvoir de l’élite. Aussi, une élite véritable, qui ne peut être qu’intellectuelle, n’a rien de commun avec la « force numérique » sur laquelle repose la démocratie ; c’est pourquoi la démocratie ne peut s’instaurer que là où la pure intellectualité n’existe plus, ce qui est effectivement le cas du monde actuel.
                  NB : Après 1789, la France est passée d’une monarchie qui avait pour contre-pouvoirs tous les corps intermédiaires, à une oligarchie financière dénuée de tout contre-pouvoirs, le tout sous le vocable trompeur de démocratie. La démocratie est le vêtement dont se pare le pouvoir sous le prétexte qu’existe une représentation populaire, mais cette représentation est, dans les faits, c’est-à-dire concrètement, non pas populaire mais contrôlée par des partis politiques sous influence des « puissances d’argent ».
                  Dans le contexte actuelle du mandat représentatif, le véritable pouvoir échoit de façon opaque, anonyme, à ceux qui financent les partis politiques. En effet, le parti qui gagne les élections, et plus généralement « les partis dits de pouvoir » détiennent en réalité les rênes du pouvoir législatif et du pouvoir exécutif, le pouvoir de l’ordre judiciaire étant marginal car largement dépendant du pouvoir exécutif. Il en résulte que la séparation des pouvoirs est, structurellement, une apparence contraire à la réalité : alors que l’apparence prévoit des pouvoirs séparés, la réalité donne tous les pouvoirs, sans aucun contrepouvoir institutionnel, aux seuls « fournisseurs de capitaux », c’est-à-dire aux entités qui financent les partis politiques lors de perpétuelles élections. Des élections auxquelles on vous encourage toujours vivement de participer, et qui légitiment, grâce au leurre du « suffrage universel », toutes les actions à venir de ceux qui les gagnent.
                  Blog


                  • chantecler chantecler 4 octobre 2024 08:17

                    @Étirév
                    Intéressant !

                    Sauf que ce « pauvre peuple » qui est bafoué, manipulé , doit faire face à la réalité .
                    Il se doit de gagner sa vie, quitte à la perdre, à se perdre , à payer toutes les factures qui concernent son existence .
                    Réalité et nécessité .
                    Il est certes permis de rêver,tant que l’industrie tourne .

                    C’est pour ça que la « grève générale » reste l’arme et le fantasme absolus ... Qui reste gravé dans sa mémoire : les grandes grèves, façon Germinal étaient aussi synonymes de grandes misères et retour à l’extrême précarité et à la violence

                    L’humanité se définit aussi par rapport au servage , à l’esclavage et à la féodalité qu’elle a trop côtoyés ...

                    Au mieux elle peut prétendre à des contre pouvoirs ,et imposer transitoirement une autre politique, que les classes privilégiées peuvent accepter ou laisser filer souvent quand ça les arrange .

                    Faut voir comme « les congés payés » en 1936 ont été accueillis par la bourgeoisie qui revendique les progrès pour elle seule .
                    Idem les « 35 h », la sécurité sociale etc etc ...

                    On appelle ça des alternances , des parenthèses ...des « drôles de guerre » ...

                    C’est que le peuple n’est pas là pour rigoler ni se prélasser ...
                    « Arbeit macht frei » écrivait les farceurs dans les frontons des camps de concentration
                    . !
                    En ce temps là 70 % des richesses créées ou actives partaient dans les mains des vainqueurs .... Pour alimenter la machine guerrière .

                    Ainsi un front populaire tant qu’il se maintient peut apporter des améliorations que les classes privilégiées refusent de toutes les manières ,et font payer très cher ensuite , parfois par la guerre ...

                    Alors ces belles notions de démocratie , de prise en charge du partage d’un pouvoir juste ,de justice sociale restent du domaine de la philosophie .

                    Avant de penser, ce peuple et de peser , il est obligé de faire pour tenir sa place et exister .

                    Que certaines classes en profitent pour l’aliéner ça me semble évident ....

                    Et puis il y a la nature humaine : certains veulent dominer , imposer leurs vues , jouir du pouvoir, de leurs richesses , fonder des dynasties qui les mettent à l’abri ...

                    D’autres ont d’autres priorités que de faire contre pouvoir , ou d’imposer d’autres politiques .
                    Ils sont soumis aux nécessités .

                    D’autant qu’ils se heurtent aux institutions , aux médias , aux forces de l’ordre , à la loi des plus forts , des plus riches , des plus pervers , etc etc !


                  • xana 4 octobre 2024 14:59

                    « Les élections, responsables de la crise politique… »

                    Certainement. Mais cela ne veut pas dire que la population est incapable de se gouverner.

                    D’abord, les élections ne sont pas du tout le seul moyen pour le peuple de s’exprimer. En fait, c’est le seul moyen de s’exprimer qui ne soit pas INTERDIT, car tous les autres le sont !

                    Mais bon, à notre époque il est vain de tenter de faire comprendre à un Français qu’il est grugé par une classe qui lui fait prendre des « élections » pour la seule possibilité de démocratie.

                    Parce que s’il existait une démocratie véritable, cette classe devrait commencer à chercher du travail ! La « démocratie » dont on nous vante les vertus n’est qu’une oligarchie déguisée sous un nom d’emprunt.

                    De même que ces fameux « partis » qui en seraient la garantie. Si les Français votaient par eux-mêmes, les partis disparaîtraient, avec toutes leurs intrigues et leurs « petits arrangements ».

                    Evidemment, aucun politicien n’en veut, de nos suffrages directs. Ce serait scier la veine qui les nourrit.

                    Non, dans une « démocratie représentative » (une fausse démocratie) le peuple n’a pas son mot à dire. C’est la classe des politiciens qui fixe ses lois, jamais le peuple. Et on lui fait avaler n’importe quelle couleuvre.

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