@titi
La seule menace pour la Russie, c’est le maintien de
Poutine au pouvoir
Cet élément de langage occidental est faux, et dangereux.
Les Russes sont en accord avec leur président élu. Un successeur à Poutine
moins « centriste » que lui (sur l’échiquier russe) serait du coup une
menace pour les Russes et pour nous. L’antipoutinisme des otaniens, c’est plus
que bête, c’est idiot.
Et son pays va perdre irrémédiablement en influence
au fur et à mesure qu’il perd en capacité de nuisance : en Arménie, en
Moldavie, au Kazhakstan.
Complètement à côté de la plaque. Les commentateurs lucides
en Occident voient bien qu’on vit une période charnière, qu’un nouveau monde se
met en place, de nouvelles relations internationales, un nouveau positionnement
occidental en rapport avec sa puissance économique relative (le G7/reste du
monde). La Russie est au centre de ce changement, et la guerre en Ukraine (ainsi
que le conflit du MO) un moteur de ce changement (Brics, Shangaï …). Avec son PIB portugais, la Russie est au centre de l’échiquier mondial, et c’est pour vous incompréhensible.
Il y a en effet quelques zones d’influence disputées :
Ukraine, Moldavie, Serbie, Arménie, Géorgie. Tenter de priver la Russie de ces
zones d’influence naturelles (ce qu’a essayé de faire l’UE avec Barroso) conduit à la guerre, comme on le voit en Ukraine.
Guerres inévitables car un pays comme la Russie doit avoir une zone d’influence
à ses frontières. Les lui contester, c’est choisir la guerre, ce qui semble
être votre option.
Même remarque à propos de la Chine. Tenter de la priver de
ses zones d’influence naturelles conduit à la guerre. Cette politique
occidentale, restes de la période coloniale du XXème siècle et des années
1990/2020 de domination du monde, est aujourd’hui erronée. L’Occident doit se
réinventer, abandonner le « avec nous ou contre nous » de G.W.Bush et se repositionner en tenant compte des réalités du XXIème siècle, sans se renier.
Ou alors la guerre …