@sylvain
SI de Gaulle était vivant et pouvait lire votre message, il aurait droit à la même indignation que celle que vous éprouvez à la suite du même type de message que je vous renvoie. La paille, la poutre...
Si le fascisme, c’est l’autoritarisme, alors tout chef d’entreprise, toute personne ayant fonction dirigeante peut-être traitée de facho. Et un chef souriant et agréable, pervers ou manipulateur peut faire bien plus de dégâts qu’un autre qui fait parfois des colères. Raison pour laquelle la façon d’utiliser ce mot à tout bout de champ est puéril. Ceux qui ont tout le temps ce mot à la bouche sont souvent soumis au principe du sentimentalisme, au lieu d’exercer le principe de réalité.
Et la réalité, la voici :
Déjà, il lutté contre Pétain, qui l’a condamné à mort deux fois, alors qu’ils se connaissaient bien, il a même été sa plume pour ses bouquins avant guerre.
de Gaulle a quitté deux fois de ses fonctions de chef d’Etat, quand il se sentait en désaccord avec le volonté populaire. Aucun des autres présidents de la Vème République n’a démissionné.
Il a organisé plus de référendum que l’ensemble des autres chefs d’Etat de la Vème République. Drôle de facho...
Il a mis fin à l’empire français en décolonisant tous les pays d’Afrique subsaharienne. Les présidents et chefs de conseils de la IVème république, radsoc en général, avaient l’occasion de le faire pendant 12 ans.
Et on sait l’indépendance à l’Algérie, après la crise qui a fait tomber la république. Ça lui a coûté cinq attentats des gentils démocrates libertaires de l’OAS, sans compter les préparatifs plus nombreux tués dans l’oeuf, qui n’ont pas permis de tuer le fasciste.
Au bilan, il n’y a pas photo.
Comme le rappelle Eric F, il a démarré chef de guerre tout seul dans un pays vaincu ; avec Roosevelt qui a essayé constamment de le rejeter jusqu’à sa mort, alors que ces autres qui ont contribué à détruire l’empire du IIIème Reich naissant avaient tous les moyens de leurs pays souverains. A son premier départ, en 1946, outre le pays qu’il a remonté, il a livré un plan politique social, avec le programme du CNR, ayant formé une économie mixte, créé la Sécu, institué les comités d’entreprise, accordé le droit de votes aux femmes...
Et en tant que président « classique », il a livré le pays peut-être le plus prospère d’Europe (je ne prends pas le temps de vérifier), aux infrastructures publiques les plus avancées du monde, et écouté de toutes les nations de la planète comme jamais il ne l’a été, par son rayonnement plutôt que par sa puissance.
Voilà le portrait du fasciste, en faisant au plus court. Les présidents suivants, de droite comme de gauche, s’étant contentés de vivre de ce plantureux héritage tout en le dilapidant,
Et il était le moins corrompu : il donnait des pourboires à son chauffeur, il a installé un deuxième compteur électrique pour en payer sa consommation domestique, en dehors de ses temps de fonction. Ledit compteur a vite été démonté après son départ définitif. C’est un encarté « socialiste » qui m’avait appris ça, au début du règne Mitterrand, « le Sphynx », en rigolant pour me montrer comme de Gaulle pouvait être minable. Oui, oui, bien sûr...