le socialisme décorrèle le travail et son fruit... il intercale le politique entre le travail et son fruit, c’est la redistribution.
— Cela conduit nécessairement à la spoliation d’une partie des gens, puisque le principe même de ce système est de modifier la répartition naturelle des richesses.
— Cela conduit nécessairement à un pouvoir exorbitant des détenteurs de l’instance redistributive (bureaucratie, nomenklatura, privilégiés, mafias, clientèles).
— Le travail et son fruit étant décorrélés, on demande à une partie des gens de travailler plus qu’ils ne gagnent (afin de redistribuer vers ceux qui gagnent plus qu’ils ne travaillent). Face à cette injustice, les gens sont conduits à discrètement moins travailler. Pour maintenir ou augmenter les rendements, le régime sera conduit à user de contrainte. D’une manière générale, le fruit étant décorrélé du travail, les gens souhaitant améliorer leur situation vont naturellement essayer d’obtenir des faveurs plutôt que d’augmenter leur productivité. D’où la stagnation générale. Contrainte et stagnation sont inhérentes au socialisme.
Le socialisme ne fait que déplacer le principe de contrainte du marché vers le politique. La pression anonyme du marché (adossée à l’ordre naturel) est supplantée par la pression incarnée du politique. Et l’expérience montre que la pression politique est moins efficace et plus cruelle que la pression du marché (ce qui est d’ailleurs assez logique).