@Eric F
Vous comprenez bien qu’il n’y a rien de plus antihistorique que de se retrancher derrière l’esprit du temps. Certainement, il est possible de le faire. Dans ce cas, il n’y a plus rien à rechercher dans nos vies personnelles ou dans notre vie collective. Toutefois, cette façon de procéder est très gaullienne : vous en trouverez plusieurs exemples dans Vers l’armée de métier.... C’est alors qu’il devient très intéressant de découvrir ce que cela sert à masquer...
De même, la question d’éventuelles fautes de De Gaulle ne présente aucun intérêt par elle-même. Il faut voir de qui et de quoi il dépendait. Ensuite, il faut reprendre sa propre trajectoire après la Première Guerre mondiale, au moment où il pense qu’il va devoir quitter l’armée. Il constatait, en effet, qu’il avait définitivement fait faillite, jusqu’à être rattrapé par son frère qui — sans avoir suivi aucune formation militaire — était aussi bien capitaine que lui.
Mais, plus grave, en remontant dans le temps, et à travers ses écrits de jeunesse, il est possible de découvrir en quoi il était ce que l’on peut appeler en toute simplicité : un sale type. Je vous renvoie à ses carnets publiés par son fils Philippe qui, lui-même, n’y va jamais avec le dos de la cuillère quand il parle de son père (cf. le livre écrit en collaboration avec Michel Tauriac).
S’agissant de Franco, De Gaulle répondait, à sa façon, à... Jean Moulin et à Pierre Cot... et puis aussi à Serge Ravanel, dont j’ai déjà un peu parlé ici. Il venait authentifier un basculement général vers les pouvoirs exécutifs, dont l’exemple qui aura été longtemps le plus retentissant était celui de Mussolini.
Pour ma part, voici quel parallèle j’ai pu établir à partir de documents précis...
https://unefrancearefaire.com/2021/04/11/letat-et-la-guerre-imperialiste-selon-benito-mussolini-1938-et-selon-charles-de-gaulle-1945-1/