La durée des fouilles sur des sites comme le Mont-Beuvray va bientôt dépasser celle de leur occupation par les Gaulois ! D’un côté, on peut comprendre le besoin des archéologues de pérenniser des sites de fouilles qui ne soient pas menacer par des projets d’aménagement. D’un autre côté, on entre dans une logique où le moyen devient une fin en soi. Forcément, les sites les plus pérennes pour les archéologues sont la plupart du temps éloignés des grandes agglomérations. Drôle de manière d’étudier l’histoire urbaine.
En ce qui concerne plus précisément la présence juive en Gaule, les exemples présentés par JPCiron dans l’article précédent sont exactement le type de preuves qui nous manquent dans la cité éduenne. Dans la Bible, Le Livre d’Obdias dont la datation est très mal assurée parle des exilés de Tsarfat. A l’époque médiévale, Tsarfat désigne la France. Faut-il déjà y voir la Gaule où simplement la ville phénicienne de Sarepta comme certains le pensent ? Etonnant tout de même, en Hébreu « exilé » se dit « galhout », on n’est pas loin de Galate.