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Commentaire de Octave Lebel

sur Macron : une stratégie sans queue ni tête


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Octave Lebel Octave Lebel 22 octobre 09:15

Quelques extraits  « Aussi longtemps que Macron s’accrochera à son trône, un intense exercice d’éducation populaire continuera »

« La séance à l’Assemblée nationale consacrée au débat sur la censure fut un parfait décor Potemkine de vie parlementaire, un assaut d’armée d’opéra des droites contre la gauche. Erreur de cible ? Non. Seul le refus du NFP les unit car le soutien à Barnier n’existe pas. »....

« Ces messieurs dames ont évoqué leur « majorité » relative « plus forte que celle du NFP ». Pastille avalée tout rond par les répondeurs automatiques médiatiques. Problèmes : où sont ces 230 députés invoqués par les orateurs pour montrer les muscles de la nouvelle entité gouvernementale  ? Se souvient-on que le groupe LR s’est enregistré à l’Assemblée comme groupe d’opposition jusqu’au soir du débat de censure ? Et refusait d’en changer comme cela lui avait pourtant été demandé en bureau de l’Assemblée dans un souci de clarification et de répartition du temps de parole ? Rectifié depuis. »....

« Une nouvelle coalition est censée réunir un groupe parlementaire ultra minoritaire qui a le premier ministre. Mais celui-ci se déclare d’opposition le jour du vote de censure avant de s’en retirer après ne l’avoir pas votée. Et il est censé être uni à un archipel de groupes parlementaires présidentiels soutenant son choix de Premier ministre. Mais dont ils ne veulent pas voter le budget. Et pour finir tout ce château de carte repose sur la bonne volonté du groupe RN qui refuse la destitution et même la censure mais annonce qu’il va y recourir bientôt. »....

« Au demeurant, qu’est-ce qu’une « majorité » gouvernementale sans programme ? Car de programme, il n’y en a pas ici. Ni même l’ombre d’un. Car la déclaration politique du Premier ministre n’a été soutenue telle quelle par aucun orateur. ».... « Proposer la censure ce serait « semer le chaos  » ont répété sans imagination les porte-paroles des groupuscules présidentiels. »

« Au «  centre gauche » c’est-à-dire à la droite du PS, la situation est la même. Une ribambelle de grands esprits haineusement hostiles au NFP (et bien sûr particulièrement à Mélenchon) ont pris la pose au moment d’annoncer la création de leur parti : eux sont « la gauche de gouvernement » comme le disent les bandeaux des chaînes d’info. Un gouvernement Delga ? Un gouvernement Hollande  ? Un gouvernement Bouamrane ? Oui mais pour quoi faire  ? Pour quel programme  ? Voilà précisément ce qu’ils ne sauraient dire. Et que personne n’a l’insolence de leur demander. Voici à son tour une « gauche gouvernementale » de décor carton-pâte. Trônes en carton, épées en bois. Résumons : la « gauche de gouvernement », qui se soucie de « ne pas être celle du tout ou rien », n’a ni candidat premier ministre, ni programme de gouvernement. Mais la gauche « de posture », celle « qui ne veut pas gouverner », propose pourtant l’un et l’autre. La première est en désaccord avec la seconde mais on ne sait pas sur quoi. Elle dénonce les déclarations d’un certain « Jean-Luc Mélenchon » omniprésent dans ses discours, sans jamais dire lesquelles. Elle signe des accords électoraux, mais les dénonce aussitôt élue, et jure que c’est la dernière fois. Après quoi son principal seigneur féodal, Carole Delga se sent autorisée à dire que les insoumis « n’ont aucune parole ». Les électeurs seront heureux qu’on le leur rappelle le moment venu. »


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