Quelques
extraits →
« Aussi longtemps que Macron s’accrochera à son trône, un intense exercice
d’éducation populaire continuera »
« La
séance à l’Assemblée nationale consacrée au débat sur la censure fut un parfait
décor Potemkine de vie parlementaire, un assaut d’armée d’opéra des droites
contre la gauche. Erreur de cible ? Non. Seul le refus du NFP les unit car le
soutien à Barnier n’existe pas. »....
« Ces
messieurs dames ont évoqué leur « majorité » relative « plus forte que celle du
NFP ». Pastille avalée tout rond par les répondeurs automatiques médiatiques.
Problèmes : où sont ces 230 députés invoqués par les orateurs pour montrer les
muscles de la nouvelle entité gouvernementale ? Se souvient-on que le groupe LR
s’est enregistré à l’Assemblée comme groupe d’opposition jusqu’au soir du débat
de censure ? Et refusait d’en changer comme cela lui avait pourtant été demandé
en bureau de l’Assemblée dans un souci de clarification et de répartition du
temps de parole ? Rectifié depuis. »....
« Une
nouvelle coalition est censée réunir un groupe parlementaire ultra minoritaire
qui a le premier ministre. Mais celui-ci se déclare d’opposition le jour
du vote de censure avant de s’en retirer après ne l’avoir pas votée. Et il est
censé être uni à un archipel de groupes parlementaires présidentiels soutenant
son choix de Premier ministre. Mais dont ils ne veulent pas voter le budget. Et
pour finir tout ce château de carte repose sur la bonne volonté du groupe RN
qui refuse la destitution et même la censure mais annonce qu’il va y recourir
bientôt. »....
« Au
demeurant, qu’est-ce qu’une « majorité » gouvernementale sans programme ? Car
de programme, il n’y en a pas ici. Ni même l’ombre d’un. Car la déclaration
politique du Premier ministre n’a été soutenue telle quelle par aucun
orateur. ».... « Proposer la censure ce serait « semer le chaos
» ont répété sans imagination les porte-paroles des groupuscules présidentiels. »
« Au «
centre gauche » c’est-à-dire à la droite du PS, la situation est la même. Une
ribambelle de grands esprits haineusement hostiles au NFP (et bien sûr
particulièrement à Mélenchon) ont pris la pose au moment d’annoncer la création
de leur parti : eux sont « la gauche de gouvernement » comme le disent les
bandeaux des chaînes d’info. Un gouvernement Delga ? Un gouvernement Hollande ?
Un gouvernement Bouamrane ? Oui mais pour quoi faire ? Pour quel
programme ? Voilà précisément ce qu’ils ne sauraient dire. Et que personne n’a
l’insolence de leur demander. Voici à son tour une « gauche gouvernementale »
de décor carton-pâte. Trônes en carton, épées en bois. Résumons : la « gauche
de gouvernement », qui se soucie de « ne pas être celle du tout ou rien », n’a
ni candidat premier ministre, ni programme de gouvernement. Mais la
gauche « de posture », celle « qui ne veut pas gouverner », propose pourtant
l’un et l’autre. La première est en désaccord avec la seconde mais on ne sait
pas sur quoi. Elle dénonce les déclarations d’un certain « Jean-Luc Mélenchon »
omniprésent dans ses discours, sans jamais dire lesquelles. Elle signe des
accords électoraux, mais les dénonce aussitôt élue, et jure que c’est la
dernière fois. Après quoi son principal seigneur féodal, Carole Delga se sent
autorisée à dire que les insoumis « n’ont aucune parole ». Les électeurs seront
heureux qu’on le leur rappelle le moment venu. »