@Hamed
Le big bang suivi d’une expansion de l’univers, c’est une solution possible des équations de la relativité générale. La radiation thermique isotrope observable est compatible avec cette hypothèse du big bang. C’est tout. C’est peut-être une mauvaise hypothèse, mais jusqu’à présent, elle reste la plus solide face aux données acquises.
sans se poser la question sur ce qui avait avant le boum.
Remarquez que le physicien cherche le comment, pas le pourquoi. On laisse ça aux philosophes et aux religieux. À eux d’apporter des réponses qui rassurent la populace.
Le temps est un aspect du mouvement. Si le big bang se produit à partir d’un point, on perd la notion de mouvement et de temps. C’est après le big bang, quand les éléments précurseurs de notre univers commencent à se séparer que l’on peut définir une échelle de temps et une échelle de distance.
Les Grecs savaient déjà que la création est impensable. Pour qu’il y ait création, il faut une échelle de temps qui soit indépendante des objets et sur laquelle on puisse définir l’instant initial de la création. Avant cet instant, il n’y a rien ; après cet instant il y a tout. Mais une échelle de temps ne peut être définie que par l’observation d’objets en mouvement (le soleil, une horloge...) ; elle n’est pas indépendante de la matière. Il n’y a donc pas d’avant la création, donc pas de création.
Les choses sont là et on ne saura jamais pourquoi elles sont là. Donc, la raison pour laquelle les choses sont là n’est pas la bonne question à se poser. Contentons-nous de poser les questions pour lesquelles on peut supposer qu’il y a une réponse. Et c’est ce que les scientifiques s’efforcent de faire avec plus ou moins de succès. Ils font parfois fausse route et doivent se corriger. Parfois, ils se rendent compte qu’une théorie est mise en défaut par les expériences et ils doivent alors imaginer une nouvelle théorie qui rend compte de toutes les données expérimentales. Le physicien ne croit pas comme les bêtes que la physique a été écrite dans un livre incréé, intouchable et incorrigible.
Les philosophes et les religieux aiment tourner autour des physiciens comme des mouches, en prétendant savoir des choses que le physicien ne sait pas. Malheureusement pour eux, ils ne peuvent jamais apporter de preuves. Donc, quand ils disent au physicien « vous ne savez pas ceci ou cela », le physicien peut toujours rétorquer « vous non plus ».