Pourquoi Dieu est connu par tous, et il y a ceux qui croient et ceux qui ne croient pas ? Le mystère de la foi
Tout être humain, de quelque société qu’il soit, homme ou femme, ont, par essence, la sensation de leur corps, de leur pensée, de leur existence. Combien même ils n’y pensent pas, peu importe, leur pensée peut ne pas penser leur état, ce qui est naturel, mais leur sentiment d’être restant implicite, ils sont comptables par leur présence dans le cours de leur être sur cette terre commune à tous les êtres. Par cette essence, ils ont aussi une connaissance d’un Être au-dessus d’eux, un Être qui s’érige comme Principe unique de la Création tant dans la fin de leur être que du sens même de leur existence. Et cet Être est Dieu.
Cependant, entre ce sentir être et ce connaître de l’Être, tout humain relève de sa croyance et de sa connaissance ; en clair de l’acte de foi en lui relève de son essence même qui lui secrète cet acte de foi ; idem pour la connaissance qui relève de sa raison. Aussi posons-nous la question : « Y a-t-il une différence entre croyance et connaissance ? » La question se pose dans l’absolu, i.e. elle doit mettre en relief la croyance qui est un acte de foi, un acte de son esprit, et la connaissance qui est un acte de la conscience, de la perception d’un corps, d’une chose, mais, en réalité, toutes deux viennent de l’esprit humain qui est inconnaissable dans l’absolu, comme d’ailleurs l’âme sinon une représentation de la chose en soi, qui n’est pas accessible par la pensée.
Aussi tentons de chercher la signification de ces deux termes et les rapports qui existent entre eux. La question « pourquoi on croit ? » et « pourquoi on connaît ? » et existe-t-il une différence entre eux ? Si on croit à quelque chose, cela suppose aussi que l’on connaît cette chose, que l’on peut représenter physiquement cette chose ; par exemple, je regarde le soleil ou la lune, c’est une perception réelle des deux astres ; la lune est circulaire, le soleil est brillant, il éclaire et transmet de la chaleur. Donc on peut dire aussi qu’il y a une croyance de l’existence des choses, et de toutes choses que nos organes des sens nous permettent de connaître, par les sentir, les regarder ou les entendre.
Si on ne croit pas à quelque chose, cela suppose aussi que l’on connaît cette chose, sinon on ne pourrait croire. A l’inverse, si on croit à quelque chose, cela suppose que l’on connaît cette chose, et peu importe qu’elle soit matérielle ou immatérielle.
Pour les choses physiques ou raisonnées, la question de la compréhension est pratiquement assurée pour l’esprit humain puisque l’esprit dans l’homme pense physiquement la chose, et intellectuellement les choses par des concepts scientifiques, en tout domaine de la pensée scientifique. Mais quand il s’agit de la foi en Dieu qui est métaphysique, et pourquoi « métaphysique » ? Pour la simple raison qu’il existe des êtres humains qui croient et d’autres qui ne croient pas.
Cette liberté de croyance relève du libre-arbitre qu’ont les êtres humains de croire ou ne pas croire. Ceux qui croient diront que c’est Dieu qui nous a créé et donc nous sommes sa création, par l’acte de « création », l’empreinte de Dieu est en nous. Ceux qui ne croient pas en Dieu, pourtant pour ne pas croire, il faut qu’il connaisse ce qu’est Dieu, et ils le connaissent mais nient sa présence.
Mais ce que nous ne devons pas perdre de vue que, dans l’absolu, puisque « Dieu est connu par tous », et il faut encore le souligner « secrété par leur essence, leur pensée dont ils ne savent rien, sinon qu’ils pensent », et il y a ceux qui croient et ceux qui ne croient pas, c’est simplement par l’acte de Création et le libre-arbitre qui est consenti à l’homme que celui-ci est libre de croire ou ne pas croire. La question qui se pose à l’esprit humain est « qui a créé l’univers ? » On répond que l’univers est issu du « big bang », ici aussi se pose la question « qui a provoqué le big bang ? »
Pour raisonner plus simplement, l’homme a fabriqué, par exemple, une chaise, cette chaise porte la marque de l’homme, i.e. sa forme, son poids, la matière que l’homme a utilisée en bois, en plastique, en acier. Si cette chaise pouvait penser, et avait vu l’homme la fabriquer tout au long de sa matérialisation, elle aurait pensé et témoigné que c’est l’homme son « concepteur ».
Pareillement, l’homme ressemble à cette chaise qu’a fabriquée l’homme sauf qu’en le comparant, il est une « chaise pensante et créatrice ». Et tout ce qu’il crée comme du libre-arbitre qui lui est octroyé dans le choix qu’il fait dans sa vie, il le doit à sa pensée. Aussi par ce postulat, à l’instar de ce que créé l’homme, et que la chaise appartient à l’homme qui l’a fabriquée, l’humanité tout entière est non seulement la création de Dieu, mais aussi sa « propriété », créée pensante et libre du moins jusqu’à une certaine limite pour subvenir aux besoins de son existence. Nous êtres humains, que nous sommes croyants ou non croyants, nous sommes le miracle de la Création. Pourquoi ? Parce que nous disposons du seul moyen dans ce que l’on connaît de l’univers jusqu’à aujourd’hui, ce moyen est la « pensée », et à travers la pensée, l’« Essence de Dieu secrétée en nous, nous les êtres humains, nous les Terriens ».
Tout ce que l’homme pense par la pensée relève du pouvoir octroyé par Dieu. Prenons un exemple, un honnête homme qui ne croit pas mais il est honnête, même s’il ne croit pas, mais il est honnête, on peut penser que par son honnêteté Dieu lui pardonne. D’autre part, en étant croyant, que va-t-il ajouter l’homme à Dieu ? L’homme n’a rien à lui donner sinon sa soumission et sa reconnaissance envers Dieu, et souvent dans des situations difficiles, de grandes souffrances morales, physiques ou sociales, l’homme invoque Dieu pour l’aider, et Dieu l’aide, et cela est certain.
Pourquoi cela est certain ? Pour la simple raison que si les hommes n’avaient pas été secourus maintes et maintes fois et ils l’ont senti dans leurs âmes et esprits, ils n’auraient pas eu foi à travers eux en Lui. On comprend pourquoi des peuples à travers le monde glorifient Dieu, se soumettent à Dieu, procèdent à des pèlerinages, que ce soit dans le monde musulman, le monde hindou, le monde européen, et dans les autres croyances divines, c’est précisément la foi qui fait le lien entre les humains et leur Créateur.
Prenons par exemple, un être quel qu’il soit sur terre, qui spolie, prend des richesses qui ne sont pas à lui, pour s’enrichir et même s’il croit en Dieu, il ne sait pas que tout ce qu’il fait est comptabilisé dans le bilan terrestre qu’il aura laissé, qui va le suivre lorsqu’il ne sera plus. Mais son esprit sera dans l’autre monde, du moins une pensée nous fait signifier que l’on retourne en fait vers son Créateur, comme le corps retourne vers la matière qui l’a conçu, i.e. la terre.
Ce qu’on peut dire de l’homme, c’est qu’au-delà de sa force, l’homme en réalité est fragile ; et on l’a vu avec le coronavirus Covid-19, un micro-virus a confiné la planète entière et provoqué plus de 600 millions de cas et plus 6 millions de morts dans le monde. Là aussi c'est un miracle, comment un microscopique virus ait pu affecter l’humanité entière ; heureusement que l’humanité a progressé dans les sciences médicales, la technologie ; se rappeler la « mort noire » au XIIIe siècle qui a emporté plus du tiers de la population européenne ; se rappeler la « grippe espagnole » entre 1917 et 1920 qui a fait plus de 40 millions de morts ; le nombre de morts était supérieur aux pertes humaines dues à la Première Guerre mondiale
La présence de Dieu sur terre, dans tout l’univers en tant que Créateur des mondes est une vérité absolue pour les croyants ; pour ceux qui ne croient pas, ou qui sont sujet d’une affirmation de doute, qui devient de l’incroyance relève plus de l’inconnaissance. Tout ce qu’on peut dire, c’est que Dieu n’oblige aucun être humain à croire en Lui pour la simple raison qu’il lui a octroyé un libre-arbitre. Dieu n’a pas créé des robots, le Créateur les a créés libres, et diversifié l’espèce humaine. Si Dieu a agi ainsi, en créant des races, envoyant plusieurs messagers porteurs de religion, à plusieurs moments de l’histoire de l’humanité, c’est parce que l’être humain est cruel par son origine animale.
Dans les empires des millénaires passés jusqu’à l’empire de Rome, on jetait dans les lieux de grands spectacles des êtres humains emprisonnés en pâtures aux lions suivies d'exclamations et de joie populaires. Des gladiateurs qui se combattaient jusqu’à la mort, des divertissements considérés normaux, naturels.
Le mal et le bien font partie de l'essence humaine ; en l'humain, il existe un équilibre et un sens dans la dualité du bien et du mal ; c'est à travers eux que le bien a tout son sens pour l'être humain ; que l'être humain vise le bien parce qu'il sait qu'il est l'harmonie suprême ; mais le bien pour qu'il existe a besoin de l'essence opposée, le mal ; donc l'être humain doit lutter contre le mal pour se parfaire, pour s'élever dans son essence humaine ; les pulsions du mal sont présentes en nous, et le Créateur a donné à l’homme la « raison » pour comprendre, pour maîtriser ses pulsions ; c’est parce que ainsi est la nature humaine, l’humain ne s’est pas créé, il a été créé. Et toute la différence est là.
Si Dieu n'a créé que le bien, le mal n'existant pas, le bien n'aurait pas sa raison d'être ; l'humanité aurait existé dans un état de nature de bien éternel, mais qu'est-ce qu'une nature de bien éternel ? En fait une non nature, puisque toute chose sur terre pour qu'elle existe a besoin de son contraire pour être ; c'est ce contraire qui fait référence en tant qu'il justifie son essence. En fait, l'essence humaine est harmonieuse ; la, vie par exemple a son contraire, la mort ; sans la mort, l'existence humaine n'aurait de sens et inversement. Comme on comprend que la joie, l'amour, la sérénité existentielle a besoin de la tristesse, du désamour, de l'angoisse existentielle qui suit. Et entre ces extrêmes, une infinité d'états auxquels les humains sont confrontés dans leur existence ; mais cela fait partie d'un tout humain.
De même la richesse pour qu'elle ait un sens a besoin de la misère, de la pauvreté ; sans l'existence de la pauvreté, la richesse en tant qu'état qualifiant l'humain n'aurait pas existé ; ce mot ne serait pas justifié pour définir l'état d'un être tant sur le plan matériel que sur le plan intellectuel. Il y a la richesse de pensée, et la richesse matérielle ne signifie pas la richesse de pensée et inversement pour la pauvreté. De même le croyant a un sens que parce que beaucoup d’êtres sur terre ne croient pas en Dieu. Si tous les êtres humains croyaient en Dieu, a-t-il besoin l’humain de dire qu’il croit en Dieu ? La croyance chez les êtres humains serait si naturelle que personne ne s’aviserait à dire je suis croyant.
La croyance serait un état de nature ; c’est comme si tous les êtres humains seraient créés blancs, ni la race jaune ni la race noire n’aurait existé. Un être humain a-t-il besoin de dire « je suis un être humain », si, comme dans le film « La planète des singes », on montrait des chimpanzés pensants et parlant comme des êtres humains, là forcément tout être humain aura à se déclarer être un « être humain ». Mais cette situation de science-fiction n’existe pas, et il n’existe qu’une seule humanité qui est réellement pensante, consciente et agissante ; par ses actes, elle a un grand pouvoir pour influer sur l’écosystème terrestre.
Ce qui explique aussi pourquoi l’humanisation n’est pas venue d’un trait, elle est venue par une longue période d’adaptation à la vie terrestre qui a duré plusieurs millénaires. Il y a moins d’un siècle, le continent africain et une grande partie de l'Asie étaient encore colonisés, des peuples sans droits ; leur libération a nécessité deux guerres mondiales. Évidemment, les hommes ne comprennent pas qu’ils sont suivis durant toute leur existence comme le montre l’évolution du monde. Et même les guerres aujourd’hui qui ne s’arrêtent pas.
Dans tout ce qui s’est passé et se passe aujourd’hui, la réponse viendrait d’une situation qui serait sans sens pour l’humanité si elle avait été créée d’un seul coup, sans passer par les étapes de l’histoire. De même, « si l’humanité entière croyait en Dieu, le sens de Dieu n’aurait pas posé de problème », tous les êtres humains croiraient et suivraient ses « préceptes ». L’humanité serait alors un monde pacifié par la foi qui serait une partie de sa nature. Donc personne ne viendrait à se remettre en question, on serait alors tous identique, pas de guerres, un paradis sur terre ; la mort ne poserait pas de problèmes ni de peur puisqu’elle relève de la croyance en Dieu, de notre foi en Dieu, et donc du processus naturel de notre création.
Or, Dieu ne veut pas d’une humanité où tous les êtres humains sont identiques en termes de pensée, de foi et de connaissance ; en nous diversifiant, la volonté de Dieu a été que nous pensions, que nous agissions. Précisément la réalité du monde nous interpelle. Pourquoi croire ? Pourquoi connaître ? C'est pour sortir du néant qui est le vide, l’inconnaissance, l’incroyance, et qui permette à l’humain de s’assumer dans l’existence.
Aussi que le fait de croire et que l’être humain va dans le bon sens de la vie est une réalité ; que le fait de ne pas croire qui est aussi une réalité ne relève de la spiritualité que parce qu’ainsi elle est faite. Ce qui signifie que Dieu a laissé les êtres humains libres dans leur état. Cependant le croyant comme celui qui ne croit pas font face à l’existence qui n’est pas donnée ; ils sont tous deux confrontés aux aléas de leurs destinées et donc aux problèmes complexes de l’existence.
La seule issue est que l’humain doit penser à son être, cultiver son être comme une plante à laquelle on ajoute de l’engrais et qu’on arrose d’eau de connaissances. Et il y a une infinité de plantes qui a trait sur l’existence de Celui qui a créé le monde et nous a créés en tant qu’infime partie de Lui. Ce qui signifie que nous sommes tous un devant Dieu même si nous ne sentons pas ou sentons peu en notre être l’Être qui nous a créés.
Sachons une chose, que l’on ait la foi ou non en Dieu, il reste que Lui est présent en nous ; le seul pouvoir de penser dont nous ne savons pas d’où nous le tenons l’affirme sans même besoin que nous ayons à redire parce que nous ne le pourrons pas. Aussi « ceux qui le savent sont ceux qui ont foi en Dieu » parce que Dieu leur apparaît comme s’Il était infusé dans leurs âmes, dans leur esprit, il ne viendrait pas à leur idée qu’ils pouvaient exister sans Dieu ; en revanche, ceux qui ne le savent et se disent qu’ils ne croient pas ou croient mais sont dans le doute et il existe une infinité d’état entre croire jusqu’à l’illumination et ne pas croire du tout, leur état est ce qu’il est et Dieu n’exhorte personne sinon par les Livres Sacrés, à moins que Dieu se révèle dans leur conscience, dans leur âme, et là, c’est la « piété suprême ».
Cette piété suprême est intérieure, propre à chaque être qui la reçoit, et ne se révèle pas aux autres, elle est silencieuse et surtout truffée de passages d’existence où celui qui est « visité » voit « réellement » la main de Dieu agir dans le cours de son existence. Évidemment, ce sont des cas rares mais ces cas existent, et c’est la raison pour laquelle les humains sont confrontés au « mystère de la foi », il y a ceux qui croient et ceux qui ne croient et entre eux, une infinité d’état de croyance et d’incroyance.
Et c’est là où entre le dessein de la Création dont le sens est donné aux êtres humains par ce qui s’est opéré depuis la venue du premier homme sur terre (Adam). Force de le dire par ce qui s’est construit de la « grandiose réalisation de l’homme sur Terre », et permise par Dieu, à voir seulement le visage de la Terre comment elle est devenue, comment elle s’est transformée, et la conquête d’autres planètes qui a commencé pour l’homme. Et cela relève à la fois de la foi de l’homme en lui et de la foi qu’il a en Dieu qui lui a permis à réaliser, à travers la « pensée qu’Octroie Dieu », le dessein de Dieu dans l’homme. Telle est la destinée de l’humanité, un « miracle qui témoigne, par la pensée qui lui est octroyée, de l’Univers, de la Création du monde ».
Medjdoub Hamed
Chercheur
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