@La Bête du Gévaudan
En gros toutes vos affirmations et raisonnements sont bancales et/ou bidon
→ Quelques
repères indispensables.
Un gros problème pour les inégalités : les
impôts frappent très peu les gros patrimoines.(
publié le 01/11/2024 Par Olivier Berruyer)
https://elucid.media/analyse-graphique/prelevements-obligatoires-france/trop-impots-france-octobre-2024-mensonges-propagande-neoliberale
Plus en détail, ces prélèvements obligatoires sont constitués pour près
de la moitié des cotisations sociales et de la CSG, pour le quart d’impôts
sur la consommation (dont la TVA), pour près de 15 % d’impôts sur le
revenu des ménages et des entreprises (impôt sur les bénéfices des sociétés) et
environ 5 % d’impôts liés à la propriété immobilière (taxe foncière,
droits de mutation, une partie des droits de succession).
Suite aux
réformes d’Emmanuel Macron, l’impôt sur la fortune a quasiment disparu du champ
fiscal français. Les
impôts sur le patrimoine ont donc un poids négligeable dans notre système
fiscal,
alors que c’est le domaine où les inégalités sont les plus grandes :
50 % du patrimoine est détenu par les 10 % les plus riches, et les
50 % les plus pauvres n’en possèdent que 8 %.l y a donc un vrai
chantier fiscal à ouvrir concernant les patrimoines, afin que les plus élevés
contribuent à leur juste part.
La vulgate néolibérale classique se contente de déclamer
sans cesse que la « la
France est la championne des prélèvements en Europe »,
sans rien dire d’autre. Son but est de pousser à la destruction de notre modèle
social, qui fournit beaucoup en contrepartie de ces prélèvements élevés. C’est
même le cœur de notre gestion collective de la protection sociale.
Il est vrai que les prélèvements obligatoires en France
sont les plus élevés d’Europe. En 2022, ils ont représenté 48 % du PIB
national selon Eurostat (qui rajoute par exemple les crédits d’impôt ou les
cotisations obligatoires aux mutuelles santé).
Cependant, toute médaille a son revers et la propagande
néolibérale est partielle et donc partiale. Il vaut mieux payer 500 €
d’impôts que 1 000 €, mais est-ce toujours vrai si les 500 € vous
donnent une aide de 100 € en retour et les 1 000 € une aide de
800 € ? À l’évidence, la seconde option est largement préférable. On ne peut comparer le paiement des
impôts sans comparer les bénéfices obtenus en retour.
En faisant cela, on peut comprendre pourquoi il y a de
tels écarts en Europe. Et, encore plus important : on peut comprendre pourquoi
ces fortes différences de taux d’imposition ne créent pas en retour de
colossales différences de niveaux de vie entre les citoyens.
L’exception française s’explique par le fait que ce pays
a choisi une large gestion collective de sa protection sociale. Certes, d’autres pays payent 5 ou
10 points de moins d’impôts, mais en retour, ils doivent affecter des
sommes équivalentes au secteur privé pour leur santé par
exemple. Et d’une façon générale, leurs
systèmes de retraite, publics ou privés, y sont souvent moins généreux.
Mais ça, les néolibéraux se gardent bien de vous le dire. Vous n’aurez jamais
dans les grands médias des débats sur le thème « Faut-il diminuer le
montant des plus grosses retraites ? » ou « L’État est-il trop
généreux dans ses subventions aux entreprises ? ».