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Commentaire de Mirlababo

sur La question palestinienne en 100 dates (1917-2024), par Laurent de Wangen


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Mirlababo 8 novembre 21:39

@Gérard Luçon

Turquie ET ukraine.

Allez vous faire pousser la barbe et convertissez vous.

Pour votre gouverne

La base documentaire pour étudier la Palestine mandataire est constituée par l’ensemble des archives britanniques, américaines et françaises de l’époque. Cette source primaire détaille la situation de la Palestine mandataire et apporte un certain nombre d’éclaircissements à propos des activités du Grand Mufti de Jérusalem aka Mohammed Hadj Amin al-Husseini. Enfin nous avons les travaux d’historiens, notamment ceux ayant étudié l’islamisme au travers des frères musulmans, apportant quelques détails substantiels tout en confirmant les informations déjà portées à notre connaissance.

Commission Palin (1920)

Le statut politique de la région du Levant est défini par la SDN. Ce territoire est placé sous mandat britannique. Notons que le territoire de la Palestine mandataire n’est pas le même que le territoire partitionné par l’ONU en 1947.

Le mandat britannique est inauguré par un premier pogrom à Jérusalem. Après chaque évènement de cette nature, le pouvoir britannique met en place une commission d’enquête pour en déterminer les causes, identifier les acteurs et proposer une solution. Chacune de ces commissions est documentée.

Concernant le pogrom de Jérusalem, la commission Palin porte ses soupçons sur le futur Grand Mufti de Jérusalem. Conséquence directe, il est condamné à 10 ans de prison. Puis, il fuit en Syrie, un comportement qui résume assez bien sa vie, une fuite perpétuelle accompagnée de mensonges et d’intrigues. Toute la petitesse d’un homme qui se voyait très grand. Peu de temps après sa condamnation, le premier haut commissaire de la Palestine mandataire, Sir Herbert Samuel, gracie Mohammed Hadj Amin al-Husseini. Ensuite, il soutient sa nomination au poste de Grand Mufti de Jérusalem pour apaiser les tensions entre les populations juives et arabes. C’est ainsi que Mohammed Hadj Amin al-Husseini devient le Grand Mufti de Jérusalem.

Commission Haycraft (1921)

Cette commission a pour but d’enquêter sur le pogrom de Jaffa en 1921. Aucun responsable n’est identifié pour ce pogrom alors que la violence dirigée vers les britanniques et les juifs a toujours eu la même source : le clan du Mufti de Jérusalem. Le Mufti est un idéologue, un intriguant, il n’est pas un soldat. Il se contente de stimuler les foules avec son discours antisémite diabolisant les juifs. Il fédère autour de lui, rassemble autour de la religion, puis il nomme l’ennemi. Ses disciples n’ont plus qu’à diffuser le message ou agir par eux mêmes.

4ème Congrès Arabe palestinien à Jérusalem (1921)

Notons que ces « congrès arabes palestiniens » sont composés par des individus non élus, s’autoproclamant représentant du peuple. L’une des principales revendications issue des précédents congrès reposait sur l’intégration de la Palestine dans un état arabe indépendant comme celui de la Syrie. Les participants à ce congrès décident d’envoyer une délégation à Londres, chapeautée par Musa Qazem al-Husseini, pour négocier l’abandon de la déclaration de Balfour. C’est le début des négociations sur ce thème mené par des arabes palestiniens tandis que d’autres dirigeants arabes avaient une vision différente de la Palestine puisqu’ils souhaitaient l’intégrer à leur propre territoire comme celui de la Transjordanie...

5ème Congrès Arabe palestinien à Naplouse (1922)

Des mesures phares sont adoptées comme le boycott antijuif, interdire la vente de terres aux juifs et interdire l’immigration juive. Soulignons qu’il est bien question des juifs, point de sionistes. Si un arabe ne respectait pas ces mesures, il pouvait être isolé voire éliminé par les partisans du clan Husseini.

Conseil Suprême Musulman (1922)

Un organe créé par l’empire britannique qui devient rapidement un outil exclusivement sous contrôle du clan Husseini. Il est aboli en 1948. Nul doute que la posture britannique penche du côté arabe au regard de ces nombreux cadeaux. Un autre présent britannique est le premier Livre blanc (1922) visant à restreindre l’immigration juive.


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