@courel
ce qui est paradoxal avec les socialo-communistes, c’est que vous trouvez déjà exorbitant le pouvoir du capital... et au lieu de le réduire au minimum par le jeu du marché et de la concurrence, vous l’accroissez au contraire en lui adjoignant l’exercice du pouvoir.
Dans un régime libéral, « le patron et le préfet » sont deux entités différentes. Alors que dans un régime socialo-communiste, « le patron et le préfet » sont la même personne !
Et vous contrez ce paradoxe en prétextant que ce « patron-préfet » est sous contrôle démocratique du soviet.
— d’une part, vous reconnaissez implicitement le caractère exorbitant de ce pouvoir, puisque vous jugez nécessaire de la placer sous contrôle démocratique.
— d’autre part, et selon votre propre analyse matérialiste de classe, ceux qui prennent l’ascendant au sein des assemblées et des bureaucraties prolétariennes, constituent de fait une nouvelle classe exploiteuse.
Pour conclure, vous avez remplacé les préfets et les patrons par des patrons-préfets socialistes (souvent issus de la même sociologie que les précédents), mais en leur donnant des pouvoirs absolutistes sur la main-d’oeuvre. C’est complètement paradoxal de votre propre point-de-vue.