→ note » numéro quatre
des économistes participants aux travaux de l’Institut La Boétie. Deux logiques
frontales. Chacun peut comprendre pourquoi les oligarques et ceux qui les
représentent sont prêts à tout pour sauver leurs intérêts.
https://melenchon.fr/2024/11/14/grace-a-ses-economies-barnier-aura-davantage-de-dettes
La logique de la « profitation » est confirmée par la note des
économistes.
Et cela dans la suite de celle menée auparavant par Hollande avec son choc de
compétitivité et le « crédit d’impôt recherche », dont Macron était déjà un des
organisateurs. Le gouvernement Barnier ne s’en distingue en rien. L’un après
l’autre, ils ont diminué des impôts sur les richesse produites et sur les
revenus du capital. Ils pensaient obtenir de cette façon une relance de
l’activité par un effet de « ruissellement » c’est-à-dire de transfert de ces
sommes vers l’économie productive, l’investissement, l’innovation. Il n’a
jamais eu lieu. Mais les recettes fiscales manquantes ont creusé les déficits,
augmenté la dette et le prix qu’elles coûtent en intérêts. Résumé : l’État a
été volontairement appauvri.....
C’est le capitalisme sans risque et sans effort. Le capitalisme au-dessus
de nos moyens. À la fin tout le monde est ruiné : les salariés,
l’État, le pays. À présent, le budget Barnier ne porte ni vision ni projet
autre que de faire des économies. Cela signifie pour le premier investisseur du
pays qu’est la puissance publique de renoncer à l’initiative économique. Tandis que
le budget voulu par les insoumis et le Front populaire vise au contraire la
relance volontariste de l’activité économique. Mais ici le moyen c’est par une
injection d’argent pris par l’impôt là où les fortunes inutiles et l’accumulation
monstrueuse de ces dernières années le permettent largement. 2% sur les
patrimoine des 147 plus riches rapporteraient par exemple 15 milliards ! Le
budget tel que l’ont modifié les députés insoumis et du NFP est désormais
réorienté dans ce sens. À l’inverse, Barnier et les macronistes envisagent un «
redressement » au niveau de férocité des plans imposés à l’Europe du Sud au
début des années 2010.
La note de
l’Institut La Boétie compare l’ampleur du plan de « coupes budgétaires » de
Barnier pour 2025 avec ceux qui ont été appliqués aux pays du sud de l’Europe
pendant la crise de la zone euro. On peut avoir peur. Ce plan Barnier est pire
que le remède de cheval appliqué à l’Italie ! Tant d’années après, elle ne s’en
est toujours pas remise ! Il aura fallu attendre 2024 pour que le PIB italien
retrouve son niveau d’avant la crise mondiale de 2008. Le taux de chômage, lui,
est monté jusqu’à atteindre 13 % de la population active en 2014 et n’a
actuellement toujours pas retrouvé son niveau antérieur à la crise de 2008.
Quant à la dette publique italienne, alors qu’elle s’élevait à 114 % du PIB en
2010, elle est aujourd’hui passée à 139 % du PIB. Seize ans avec boulet au pied
! Et un résultat toujours négatif. Avis aux amateurs.