@Jason
Dès qu’une marchandise (un immeuble, si vous voulez) est produite, elle intègre une certaine quantité de travail (selon la productivité moyenne de l’activité de production concernée). À la revente, elle se place sur un marché où, sur le fondement de la quantité subsistant encore en elle, et du travail de remplacement nécessaire au maintien de son utilité, c’est la loi de l’offre et de la demande qui agit... et qui peut produire tout ou n’importe quoi. Vous le voyez actuellement avec le prix les médicaments « révolutionnaires » qui tournent autour du traitement du cancer.
La baisse de prix due au vieillissement correspond à la disparition progressive de la quantité de travail incorporée initialement. Il est possible de la freiner en rajoutant des quantités annexes de travail (réparations, rénovations, améliorations). Dans toutes les circonstances strictement économiques, c’est la quantité de travail qui commande la valeur (économique). Ce qui n’empêche pas, dans des circonstances (politiques) diverses, de faire jouer (partiellement) le rapport entre l’offre et la demande pour atteindre des prix de cession surévalués par rapport à la quantité de travail intégrée.
C’est à cet endroit que la lutte des classes intervient : en elle-même, elle n’est pas un phénomène économique... Mais elle influe sur les conditions de mise en oeuvre du travail de production, et donc sur l’exploitation du travail par les possesseurs des instruments de production et d’échange.
Il en va de même, bien sûr, pour les actifs financiers : à ma connaissance, ils ne tombent jamais du ciel...
Si vous vous penchez un peu sur les deux guerres mondiales, vous verrez les masses de sang et de mensonges qu’il leur a fallu pour atteindre ce que nous en voyons aujourd’hui...
Or, cette affaire de quantité de travail n’est pas sortie tout armée de la tête de Ricardo et de ses différents prédécesseurs : elle vient de travaux dont le commun des mortels n’a aucune idée... Il s’en fout : il comprend tout, tout seul, et très parfaitement !...