Il y a plusieurs aspects :
-Les assistants parlementaires, comme leur titre l’indique, assistent des élus, c’est un rôle plus politique qu’administratif, il ne parait pas aberrant qu’ils s’impliquent dans le fonctionnement du courant politique dont dépend l’élu.
Le terme de ’’détournement’’ au profit du parti s’appliquerait si l’argent avait été utilisé par exemple pour acheter un siège social ou organiser des meetings, rien de tel ne figure au dossier.
-Le rapprochement avec l’affaire Fillon ne peut s’appliquer car il s’agissait là d’enrichissement personnel
-On ne peut pas non plus parler d’emplois fictifs, car en ce cas ce seraient des emplois non prévus par ailleurs et artificiellement créés
-La règle générale de droit est qu’un appel est suspensif, on peut admettre des exceptions s’il y a risque de mise en danger d’autrui ou continuation d’activité illicite, or les faits sont anciens et il y a contrôle qu’ils ne sont plus perpétrés.
DONC le réquisitoire est d’une sévérité disproportionnée, et au cas où le jugement (supposé équilibré) suivrait l’ensemble des réquisitions, la qualification d’ingérence de la justice dans la politique apparaitrait établie.
il n’est pas question de demander une ’’mansuétude’’ particulière, mais de prendre en considération la réalité des faits, et la crédibilité de l’institution judiciaire si elle s’acharnait en fonction de l’étiquette politique.
Il va de soit que je ne signerai aucune ’’pétition’’, mais je jugerai la justice sur ses oeuvres...