@Eric F
Vous oubliez le début du document que vous avez consulté... Pourtant, il vous montre le résultat, à terme, des accords De Gaulle-Adenauer sur l’industrie française au profit espéré, d’une agriculture française qui se préparait à reculer à son tour... à terme, elle aussi. La dynamique en oeuvre a été dénoncée par Alain Peyrefitte dans « C’était de Gaulle ».
Voici le début de la source que vous avez utilisée :
"Pendant plusieurs décennies, la concertation entre la
France et l’Allemagne a joué un rôle clé dans le processus d’unification
économique et monétaire européenne. Mais, de plus en plus, c’est l’Allemagne
qui affirme son leadership en Europe. Naguère géant économique
mais nain politique, l’Allemagne a vu son influence politique rejoindre
progressivement le niveau de sa puissance industrielle, tandis que le poids
économique de la France, déjà faible en comparaison, se mettait à décliner.
Pourtant, pendant la période des années 1960, la France, au vu de ses bonnes
performances économiques, avait pu rêver d’atténuer, voire d’abolir l’inégalité
de poids économique entre les deux pays. Mais, depuis 1974, l’évolution est
repartie en sens inverse. La production industrielle de la France, qui
représentait un peu plus de la moitié de celle de l’Allemagne à la fin de la
présidence de Georges Pompidou, en représente aujourd’hui à peine le tiers.
Affaiblie par une désindustrialisation d’une ampleur exceptionnelle et
lourdement endettée, la France n’est plus en mesure d’entretenir un dialogue
équilibré avec son partenaire. Prendre la mesure de cette évolution et en dater
les grandes inflexions, c’est se placer en position de mieux comprendre les raisons
de ce décalage croissant et d’esquisser des perspectives."