@Krokodilo
la GB, puisque elle a toujours parmi les plus russophobes, pour des raisons finalement assez obscures,
Pas si obscures que ça.
La GB a bâti son empire sur sa puissance navale, contre les puissances continentales. Quelle est la plus grande puissance continentale eurasiatique, en termes de territoire et nucléaire ? La Russie.
La GB, sortie de l’UE, doit être proche de son enfant et maître, les USA. Dans l’affrontement OTAN(USA)-Russie, la GB doit être 1er de la classe, Trump va juger les bons et moins bons élèves.
Culturellement, la GB protestante est plus éloignée de la Russie orthodoxe que les pays latins, malgré l’opposition catholiques-orthodoxes.
Dans cette europe anglophone américanisée, l’UE, on sent bien un léger racisme et une détestation du Russe, très nettement au Parlement européen en particulier. Europe anglophone-américanisée veut dire pilotée idéologiquement par la GB, même sortie de l’UE.
On revit un peu la guerre de Crimée, GB+France, la Turquie s’étant un peu éloignée. Guerre gagnée par GB+France, avec un résultat bizarre suite à cette victoire. Quel résultat pour cette 2ème guerre de Crimée, qui que soit le vainqueur ? Je me contenterais d’un résultat bizarre, comme lors de la 1ère, parce qu’il y a un vrai risque cette fois que le résultat soit dramatique.
En effet, cette guerre est l’affrontement de deux projets inconciliables.
D’une part le projet atlantiste-UE de s’étendre à l’Ukraine et donc de disposer des systèmes de missiles en Ukraine comme en Pologne et Roumanie d’une part, et couper économiquement l’Ukraine de la Russie d’autre part (Barroso : « pas de juste milieu, c’est soit l’UE, soit la Russie, laquelle n’a rien à faire dans les négociations UE-Ukraine, ça ne la regarde pas »).
D’autre part, le projet russe de conserver (au moins) une relation étroite avec l’Ukraine, économique et culturelle, et renforcer sa position vis à vis de la Crimée (en quête d’autonomie après 91) et Sébastopol (base militaire russe). Et le plus important, ne pas permettre l’installation de missiles USA à sa frontière, même dissimulés sous de faux « antimissiles ».
Il n’y a pas de compromis possible entre ces deux projets.
Si les deux s’accrochent à leurs objectifs, cela conduit à une explication à coups d’armes nucléaires. Le risque est très réel. Les Européens y semblent prêts politiquement - détruire la Russie de Poutine - mais pas physiquement, ne connaissant pas la guerre qu’Ukrainiens et Russes pratiquent depuis 3 ans, et n’en ayant peut-être pas les moyens : ils comptent sur le parapluie US. Mais les Américains ne souhaitent sans doute pas aller jusqu’à un conflit nucléaire en Europe (investissements en Ukraine et ailleurs en Europe ...).
Tout repose aujourd’hui sur une inconnue, la psychologie d’un Trump, qui peut tout aussi bien se révéler accomodant comme extrémiste. Je crois que personne ne peut le savoir aujourd’hui.
Tout ce qu’on peut espérer aujourd’hui, est une situation gelée plutôt qu’une poursuite de la guerre (avec escalde inévitable).