@JPCiron. En épistémologie des sciences, ce n’est pas d’universalisme dont on parle devant le relativisme, mais de réalisme, de pragmatisme, de factualisme, d’actualisme, ou encore de rationalisme critique, voire de surrationalisme, jusqu’au réalisme spéculatif, mais dans tous les cas il y a une (des) fiabilité(s) non-relatives. D’universalisme, point. Le contraire de l’universalisme serait plutôt le particularisme ; je dirais volontiers le territorialisme, de culturalisme ; on pourrait ajouter d’autres -ismes, qui tout de suite feraient gronder certains militants, déjà que culturalisme a été extrême-droitisé en France... Un particulariste reconnaît qu’il y a une réalité, des universaux, etc. qu’il reste néanmoins particulariste dans la démarche. C’est-à-dire que nous ne parlions pas de science, mais de culture, de religion. Dans cet ordre, les universalistes pensent toujours pouvoir s’éterniser eux-mêmes, au fond, à prendre du moins une morale minimale seyante pour eux, pour le nécessaire... alors que même les besoins varient dans leur expression, tout autour de la terre. Il n’y a d’universalité qu’en tant que caractère des universaux.
Les monothéismes sont des arnaques, je ne veux rien en sauver. Les juifs sont dans cet contradiction de proposer « le Dieu de l’univers »... nationalement, ethniquement. Les chrétiens prétendent résoudre l’équation, et oublient que leur Christ leur demanda de passer leur chemin prosélyte où la porte reste close. L’oubli est total. Les musulmans ont gravé cet oubli dans le texte. Aussi vous trouvé-je quelque peu dans le flottement quantique avec votre article, là où les choses sont pourtant simples. Bien entendu, que les juifs auraient pu rester seuls, avec leur distorsion universelle-nationale. Bien entendu, que les chrétiens auraient pu respecter leur propre texte. Bien entendu, que les musulmans auraient pu respecter ce texte aussi, puisqu’ils reconnaissent l’Injil — l’Evangile, comme ils disent. Mais, au contraire, ils ont voulu coûte que coûte « croître et se multiplier » en réalisant la prophétie du Dieu faite à Abraham, quant à son innombrable descendance... à tout prix. Voilà le point.