@Giuseppe di Bella di Santa Sofia : « C’était un personnage bouffi d’orgueil. »
Pas du tout, les pompes et le protocoles étaient le moyen normal d’asseoir le pouvoir, comme les médias et les cérémonies aujourd’hui, les révolutionnaires ne s’en sont pas privés avec la fête de la Fédération, la fête de l’Être Suprême, les uniformes archi-somptueux des conventionnels, des représentants en mission, des ministres. Le sacre et la sacralisation de la fonction aussi.
Le gênois (ligurien), le pisan et le corse c’était la même langue avec des accents différents, c’est devenu l’italien (par le florentin).
Comme noble ayant fait ses preuves d’ancienne noblesse, Napoléon avait été admis comme boursier dans un collège militaire, une spécialisation d’artilleur donnant un bon niveau mathématique, puis par concours à l’école Militaire de Paris où il devient cadet gentilhomme. Il avait la double formation actuelle équivalente à Saint-Cyr et Polytechnique, il serait devenu maréchal de France et peut-être un grand ministre si il n’y avait pas eu la révolution. Effectivement il avait l’accent corse, mais toutes les provinces avaient des accents et des dialectes très marqués : picard, breton, provençal, lorrain,...
Napoléon était en fait d’une grande modestie et humilité, on ne peut pas être aussi intelligent quand on est orgueilleux ou prétentieux (ce qui est différent d’ambitieux), on le voit dans les Conversations sur le Christianisme recueillies à Sainte-Hélène et republiées récemment par Jean Tulard.
Il avait certe conscience de sa valeur, de son génie qui était réel, et une très grande ambition pour ... son pays qu’il a sorti d’une guerre civile épouvantable et d’une ruine complète dans tous les domaines en rétablissant — en mieux — toutes les institutions royales : écoles, Lycées, hôpitaux, monnaie or, tribunaux, codes civil, pénal, de commerce, administratif, de procédure, des eaux-et-forêts, rural,.. universités, écoles de médecine, de droit, vétérinaires, des Beaux-Arts, grandes écoles d’ingénieur, académies, collège de France, Ponts-et-Chaussée, Eaux-et-Forêts, agriculture, chambres de commerce, routes, ports, canaux, préfets et sous préfets (anciens intendants et subdélégués), légion d’honneur (ancien ordre de Saint-Louis avec son école de filles), diocèses, églises, consistoires protestants, etc, etc.. : he made France great again. Tout ça en quinze ans de 1799 à 1814.