@Soucougnan
Je ne cherche pas spécialement, voire même pas du tout, à mettre en
« défaut » votre analyse : je cherche simplement à comprendre.
Dans un post, on ne peut pas développer une analyse complète et il faut
donc résumer au maximum, ce qui peut entraîner quelques approximations.
Pour simplifier à l’extrême, donc, ici, mais pourquoi pas, on peut
résumer la différence entre secteur des services et secteur productif par les
proportions respectives et le rôle du
capital fixe : dans les services la main d’œuvre, capital variable, est
prépondérante en proportion mais peu ou pas du tout productive, et donc à
faible valeur ajoutée, (sans même parler de « plus-value », un autre « chapitre »…),
comme le souligne Eric F, dans son post de 09 :57.
Même si sa proportion est réduite, l’amortissement du capital fixe y
reste donc lent et difficile.
Dans le secteur productif, au contraire, le cycle de renouvellement du
capital fixe est particulièrement rapide est il est même devenu à la fois la
base de la productivité et de l’endettement.
Et même si sa valeur ajoutée y est forte, la main d’œuvre y est en
proportion réduite par rapport au capital fixe, et ne compense donc pas
toujours, et même de moins en moins, avec la robotisation, pour l’amortissement
de la dette.
Ce qui explique que dans un pays où les deux secteurs restent dynamiques,
comme aux USA, la dette globale croît donc des deux côté à la fois, et que cela
peut durer tant que ce dynamisme est entretenu, ce qui semble être l’un des
objectifs de Trump.
Ce qui n’empêche donc pas les risques de récession, voire même, de chute
brutale, au cas la monnaie viendrait à dévisser, vu le poids de la dette.
En France, par contre, nous n’avons plus guère que les services, et
souvent à faible valeur ajoutée, comme le souligne Eric F, et donc notre dette
est tout de suite un poids mort considérable, en proportion, et même en valeur
absolue, au point où on en est !
Luniterre