@Aristide
Un tout de passe-passe tellement réussi que vous n’en avez vous-même pas découvert toutes les ficelles.

En effet, en disant que le régime général s’est vu refiler le financement de caisses de retraite d’établissement publics, vous ne faites que répéter la leçon qu’on vous a apprise. Une leçon qui vous semble crédible parce que l’argent n’a pas d’odeur.

La réalité, c’est que d’un côté « on » pique l’argent qui était destiné à alimenter ces caisses, et de l’autre « on » vous pique votre argent sous prétexte de combler ce trou.

Finalement, ce « on », il pique l’argent des deux côtés. Et par dessus le marché il vous persuade que ce sont ces salauds privilégiés de fonctionnaires retraités qui viennent directement prendre l’argent dans votre poche. De l’argent qui leur revient de droit aujourd’hui en contrepartie de leurs conditions de travail passées, conformément aux engagements pris du temps de leur activité.

On pourrait décliner ce tour de passe-passe à l’infini. Si Emmanuel a la main sur le porte-monnaie de Pierre et sur celui qui sert à payer Paul, alors il lui suffit de prétendre qu’il prend à Pierre pour donner Paul, tandis qu’il vole de l’argent dans les deux porte-monnaie pour le donner à Jacques. Et comme l’argent sert par ailleurs à payer plein de choses pas très bien définies, il peut même ensuite justifier de donner moins à Paul sans réduire réellement ce qu’il prend à Pierre, et donner la différence à Jacques.

(NB : concernant les « salauds privilégiés de fonctionnaires retraités » dont je parlais plus haut, j’en ai plusieurs dans ma famille, qui ont travaillé d’arrache-pied tout leur vie au service des autres jusqu’à en perdre la santé, et qui peinent aujourd’hui à survivre avec leur petite retraite. Comparativement, les retraités du privés dans ma famille s’en sortent bien mieux. Les avantages et les privilèges, ça reste très relatifs.)